• Reims-Lorient : 1-2

Un
but et deux arêtes 29-07-05
- Comme en 2002, Lorient a gâché les retrouvailles estivales entre Reims
et son public. Une sale manie qui place déjà le Stade dans l'obligation de ramener
quelque chose de Grenoble, vendredi. Les années passent et les plans lorientais
se ressemblent donc. Christian Gourcuff ne modifie jamais son 4-4-2 que le Stade
a donc trouvé, hier, sur sa route. Pour contrer ce bloc solide, et remarquable
dans l'art de faire rouler le ballon (c'est un autre sceau du maître du Moustoir),
Thierry Froger avait abattu une carte surprise, préférant Mphela à Heitzmann.
« Pour sauter ce bloc, nous aurons peut-être besoin de coureurs », justifiait-il.
Entame
hors sujet Pour trouver cette profondeur, encore fallait-il avoir
le cuir ! Timorés à l'image d'un Balde malmené dans sa zone - une retenue
que le coach voulait éviter, demandant à son groupe de « jouer, de se libérer »
-, les Stadistes en furent sevrés pendant l'essentiel du premier acte. Au contraire
de Morbihannais mobiles, disponibles et habiles dans la conservation, les Marnais
peinaient à remonter le terrain, ne se créant qu'une occasion par Mphela exploitant
une hésitation entre Recorbet et Genton. Audard intervenait (7e). Ses coéquipiers,
vainqueurs des duels, lui assurèrent une suite paisible. L'activité des Yesso
et Ewolo, les permutations entre Moullec et Ziani ou les montées des latéraux,
surtout Morel à gauche, sapèrent le milieu champenois. Dans ce déséquilibre,
l'ouverture du score était logique. Reset centrait pour le grand Audel. Weber
prolongeait le ballon mais sur Moullec. L'ancien Montpelliérain célébrait sa première
bretonne (18e). Un coup du pour des Rouge et Blanc qui perdaient toujours aussi
vite le ballon et n'ébauchèrent que quelques mouvements, surtout en fin de période
lorsque la conquête, fruit d'un engagement enfin supérieur, fut à la hauteur.
Mais encore insuffisante pour bousculer des Bleus agissant à leur guise.
Ziani,
à la Platini Les premières minutes du second acte n'amenèrent aucun
trouble dans leurs rangs. Suite à une séquence de passes courtes et rapides
- un toro - dans les 20 m stadistes, le onze de la Cité aux cinq ports obtenait
un coup franc pour une faute de Bah sur Moullec. Ziani passait au-dessus du mur
pour déposer le cuir au fond des filets d'un Weber immobile (47e). Les dégâts,
importants, justifiaient amplement l'entrée de Féret et Heitzmann, dont la capacité
à garder le ballon devant ne pouvait que faire du bien. L'ancien Dijonnais
faisait d'entrée peser une menace, sur un coup franc obtenu par Didot mais capté
par Audard (58e).
Esprit de rébellion Un
souffle de révolte soufflait sur Delaune. A défaut de l'intégralité de leur fond
de jeu, Delmotte et les siens retrouvaient de l'allant. De l'envie aussi. Et Boulanger,
le troisième entrant, centrait pour Heitzmann dont la tête piquée faisait mouche
(68e). Replié sur ses deux buts d'avance, le FCL, malgré des essais de Ziani,
Ewolo, Audel ou Pédron, n'en menait plus aussi large. A l'énergie, le Stade poussait
le Merlu à évoluer en eaux troubles. Le porteur ayant plus de solutions, les espaces
étant utilisés, le ballon naviguait plus devant Audard. Devant son filet mais
pas dedans malgré Jeannel (92e). L'histoire entre Reims et Lorient bégaie donc.
En cinq matches de L2 depuis 2002, le Stade n'a connu que la défaite. Philippe
Launay
REIMS : Weber ; Giraudon,
Jeannel, Delmotte (cap), Ielsch (Feret 49ème) ; Baldé, Bah, Maspimby
(Boulanger 56ème), Didot ; M'Phela, Tabet (Heitzmann 49ème).
 reimsvdt.com
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