• Stade de Reims

Petit
Baldé deviendra grand
|  «Je bosse pour
être prêt quand le coach fait appel à moi». Bernard SIVADE | |

| | | 27-01-06
- C'est sûrement le joueur le plus discret de l'effectif stadiste. Plus réservé
que timide, Habib Jean Baldé bouclera dans quelques mois sa première saison professionnelle,
celle qui compte dans la carrière d'un joueur. Le natif de Saint-Vallier vit
son aventure rémoise avec un certain détachement, observant de près le comportement
de ses partenaires plus expérimentés. « J'apprends tous les jours »,
avoue le défenseur polyvalent venu de Gueugnon dans les bagages de Thierry Froger.
Habib,
êtes-vous déçu d'avoir raté votre retour à Gueugnon la semaine dernière ? « Un
peu. J'avais coché cette date sur le calendrier et je me faisais une joie d'affronter
mon ancienne équipe. Malheureusement, je me suis blessé à l'entraînement (entorse
cheville gauche). J'ai quand même effectué le déplacement, mais ce n'était pas
pareil. J'en ai profité pour revoir mes parents ».
Pourquoi
avoir quitté Gueugnon où vous aviez disputé vingt matches en L2, pour rejoindre
Reims ? « J'ai effectué ma formation et j'ai toujours
joué à Gueugnon. C'est ma ville, mon club. Quand j'ai eu des contacts avec Reims,
je n'ai pourtant pas hésité à partir. J'avais envie de tourner la page, de voir
autre chose, d'autant que Reims me proposait de signer mon premier contrat pro ».
Quelle
différence faites-vous entre les deux clubs ? « La saison
passée à Gueugnon, nous avions une équipe très jeune et l'ambiance était forcément
différente. Ici, je travaille avec des joueurs expérimentés, qui appréhendent
leur métier différemment ».
Vous
êtes toujours en phase d'apprentissage ? « Je suis souvent
remplaçant mais mon ambition est d'apprendre vite pour intégrer l'équipe. J'observe
beaucoup le comportement des anciens, à l'entraînement comme en compétition, l'objectif
étant d'en tirer profit pour la suite de ma carrière ».
Le
statut de remplaçant doit imposer quelques sacrifices psychologiques, non ? « Je
pensais jouer un peu plus, mais la saison n'est pas encore terminée. Avant ma
blessure, le coach faisait de plus en plus appel à moi. Il n'y a pas de secret :
si je veux jouer, je dois prouver au coach que je suis prêt, qu'il peut compter
sur moi. Et il y a un seul moyen de le faire, c'est d'être performant à l'entraînement ».
Quels
sont vos rapports avec Thierry Froger ? « Nos rapports
sont normaux. Ca se passe comme avec les autres joueurs, sans favoritisme. Je
sais qu'il apprécie les joueurs travailleurs, consciencieux, qui ne lâchent rien ».
Vous
êtes catalogué comme un défenseur polyvalent, est-ce un avantage ou un inconvénient ? « La
saison dernière, j'ai joué à tous les postes de la défense, au milieu parfois.
Latéral droit demeure mon poste de prédilection, mais du moment que je joue. »
Comment
interprétez-vous la métamorphose de l'équipe qui, après un début de saison poussif,
semble avoir retrouvé son équilibre ? « Je pense qu'on
avait besoin de temps pour se connaître. Nous avons su corriger les erreurs du
début et chacun s'est remis en cause. Aujourd'hui, notre série d'invincibilité
est intéressante et tout le monde travaille, s'accroche, pour la prolonger le
plus longtemps possible ».
Vous aurez 21
ans dans quelques jours, quelle est votre situation contractuelle au Stade de
Reims ? « J'ai signé une saison et mon contrat s'achève
en juin. C'est sûr que ça me plairait de poursuivre l'aventure. On verra bien ».
Ce
soir, vous retrouvez Grenoble, une équipe que vous n'avez pas su gérer pendant
58 minutes. « Il faut être positif. Si le match était allé
au bout, on le gagnait. Il faut s'en inspirer. Aujourd'hui, on se sent plus fort
car même quand ça ne tourne pas bien, on ne perd pas ». Recueilli
par Gérard Kancel
 reimsvdt.com
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