• Reims-Montpellier : 0-1

Avertissement
avec frais
|  Jon Lundblad,
écarté ici par le solide Mendy, a manqué de puissance pour perforer la défense
héraultaise. Christian LANTENOIS | | 
| | | 20-02-06
- Une occasion, un but. Qui change tout, qui renvoie aux sombres heures
du début de saison, lorsque Lorient, Le Havre (deux fois) et Dijon étaient
venus donner une leçon de réalisme à un Stade de Reims embourbé dans ses incertitudes. Évidemment,
coincé au point de corner, Delaye n'aurait jamais dû réussir à centrer. Et que
dire de Lafourcade reprenant au feeling ce ballon volé pour tromper une arrière-garde
pétrifiée ? Le coup de grâce. Et Delaye de se précipiter pour chambrer Jeannel
avec lequel il avait eu une altercation quelques secondes plus tôt. On bouclait
la 86e minute d'une partie balottée par le vent, et tout un stade avait compris
que la belle série d'invincibilité rémoise venait de s'interrompre. Que le record
de Valenciennes n'allait pas être égalé. Reims, qui avait mis une mi-temps
pour trouver la parade au coup tactique de Domergue Ð un milieu à tirroirs avec
l'expérimenté Carotti aux basques de Féret Ð, ne méritait certes pas de perdre.
Mais pour une fois, l'insolente réussite qui accompagnait son parcours, lui tournait
le dos à un moment crucial.
LE CANCRE DE LA JOURNÉE Des
huit équipes occupant les dernières places du classement, une seule n'a pris aucun
point lors de cette 26e journée : Reims. Mauvaise coïncidence ? Sète,
Clermont et Istres ont gagné, Laval, Guingamp, Brest et Amiens ont accroché un
points. Résultat : Reims qui comptait 6 points d'avance sur le premier
relégable, n'en possède plus que 4.
LA PRESSION
VIENT D'EN BAS Après avoir longtemps lorgné vers le haut du tableau,
en l'espace d'une soirée, le Stade se retrouve sous la menace de poursuivants
dont on pensait le sort réglé. S'il n'y a pas péril en la demeure, la méfiance
est de mise. Reims doit engranger 11 voire 10 points lors de ses 13 derniers
matches pour éviter la relégation, le niveau bas de son objectif.
REBONDIR
DANS LE BON SENS « Toutes les séries ont une fin, il s'agit
maintenant de savoir si l'on saura rebondir dans le bon sens ». Pas né de
la dernière pluie, coach Froger se doutait bien qu'il devrait un jour faire face
à ce cas de figure. Le challenge interne envolé, il faut maintenant trouver
une autre source de motivation afin d'éviter l'effondrement psychologique. « Nous
sommes des compétiteurs, on saura repartir », pronostiquait sans certitudes
Julien Ielsch (voir notre édition d'hier). Faut voir.
CONSOLIDER
LES ACQUIS Pour repartir de l'avant, le Stade devra avant tout s'appuyer
sur ses atouts : une organisation défensive efficace, une grande solidarité
et une grande capacité de réaction à l'extérieur. Mais il devra se résoudre
également à gommer ses défauts : une entame de match défaillante, une construction
stéréotypée misant sur la seule inspiration de Féret, une efficacité offensive
bien en deçà de la moyenne. Et depuis quelques matches, une inquiétante baisse
physique constatée chez certains joueurs (Bah, Didot, Giraudon, Nzigou).
APPRIVOISER
LE CALENDRIER Enfin, la réaction espérée passe par la bonne gestion
du programme à venir. Deux déplacements (Dijon, Créteil) pour trois réceptions
(Brest, Bastia, Amiens). Rien d'insurmontable en temps normal, rien de rassurant
en période de doute. « Ce n'est pas une défaite, aussi cruelle soit-elle
qui doit remettre en cause tout ce que vous avez réalisé pendant plus de cinq
mois ». Voilà en substance la teneur du discours de Thierry Froger hier après-midi
aux Thiolettes, lors du premier rassemblement d'après-défaite. Gérard
Kancel
 reimsvdt.com
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