• Reims-Metz : 2-0 -
Ligue 2
Reims
avec ses gros sabots Deuxième sortie à domicile et
deuxième succès pour les Stadistes. Cette fois, c'est le leader Metz qui
a mordu la pelouse de Delaune.
| Décidément,
Julien Féret, entouré ici par Didot, Bonnal et Fauré, est l'homme qui donne le
sourire aux Stadistes. Christian LANTENOIS | |
| | | 09-08-06
- Horaire espagnol pour un derby de l'Est. Ce n'était pas Séville-Valence
qui déchaînait les passions hier soir dans l'arène défigurée de Delaune, mais
bien un Reims-Metz coloré et engagé. Ambiance de corrida donc et partie de toros
de haute volée où il ne faisait pas bon laisser traîner ses chevilles. Metz
avait-il raison de placer les débats sous le signe de la puissance physique ?
Avec un quatuor axial Ð François, Delhommeau, Diop, Bassong Ð culminant à près
de 2 mètres, les visiteurs avaient des munitions dans leurs sabots.
Garçons
une pression ! Plus joueurs, plus vifs, mais aussi coriaces,
les Stadistes répondaient du tac au tac avec notamment un pressing constant au
milieu associé à l'apport technique d'un Féret tantôt en cuisine, tantôt en salle. « Ce
n'était pas évident de démarrer sur un tel rythme, expliquait Thierry Froger,
d'autant plus que nous n'avions eu que quatre jours de récupération ». L'entraîneur
rémois avouait pourtant que l'objectif initial était « de mettre le leader
sous pression d'entrée ». Et comme en plus l'efficacité fut au rendez-vous. « Le
réalisme offensif qui nous a fait défaut à Bastia, était présent ce soir »,
avouait-il, satisfait que son groupe ait su « relever la tête après Bastia.
Nous avons aussi bien défendu, notre salut passait aussi par là ». Les Messins
s'interrogeaient encore longtemps sur cette entame défaillante : « Nous
ne sommes pas bien entrés dans le match », faisait remarquer Pascal Delhommeau.
« Ils nous ont bougés. Après, on prend deux buts suite à des remises en touche,
c'est inadmissible ». Plutôt sévère avec ses partenaires, l'ancien Nantais
en rajoutait une couche : « Quand on ne peut pas faire trois passes
d'affilée, c'est difficile de se créer des occasions. » Avec plus de retenue
dans son jugement, l'entraîneur lorrain, Francis De Taddeo, mettait plutôt l'accent
sur le manque d'expérience de ses joueurs : « C'est vrai que le pressing
initial exercé par les Rémois nous a gênés., reconnaissait-il, J'avais pourtant
ménagé certains joueurs dans cet enchaînement de matches, mais ils ont tardé à
trouver leurs repères. » Et de poursuivre : « Quand on a en
face de soi des joueurs de la trempe de Tourenne ou Didot, cela ne pardonne pas ». Metz,
leader invaincu, présentant la meilleure défense de la L2, encaissait pourtant
sans broncher ou presque, la furie offensive de Reims : « Mon équipe
est jeune et donc perfectible. J'ai quand même apprécié sa capacité à réagir après
la pause. Si l'arbitre nous avait sifflé le penalty que nous méritions, ça aurait
peut-être pu changer la face du match ». Loin de ces problèmes d'ex-leader,
Thierry Froger n'échappait pas à la traditionnelle question ayant trait à la complicité
existante entre ses deux « FF flingueurs », Féret-Fauré : « Il
nous faut surtout conserver cette envie de jouer ensemble. Cela fait seulement
sept semaines qu'ils jouent ensemble et leur association ne pourra que s'améliorer ». Des
points à bonifier 2-0 contre Brest, 2-0 contre Metz : le Stade
affiche désormais en gros son tarif maison. « Nous sommes satisfaits, mais
ce n'est que le début », affirme Froger. « Prenez la deuxième mi-temps
qui nous a vus souffrir lorsque Metz a décidé de passer à quatre derrière et de
pousser plus loin ses offensives. A ce moment-là, la récupération nous a fait
défaut car nous n'avons pas encore assimilé notre préparation. Pour le reste,
il faut savoir que pour nous, notre championnat passe par de bonnes performances
à domicile. Après, si l'on grappille des points à l'extérieur, ce sera tout bon ». Dans
l'euphorie générale d'un deuxième succès de rang à Delaune, le coach stadiste
souhaitait tempérer quelque peu les ardeurs. « Vendredi, c'est déjà Dijon.
Le troisième match en huit jours. Le plus délicat à négocier, on le sait. Il nous
faudra de la fraîcheur mentale pour relever ce nouveau défi ». Et bonifier
ces bons points d'août. Gérard
Kancel
2-0 : tarif maison REIMS.
- Stade de Reims bat FC Metz 2-0 (2-0). Temps agréable mais venteux. Bonne
pelouse. Bon éclairage. 8.678 spectateurs. Arbitre : M. Viléo. Buts
: Féret (16e), Fauré (38e). Avertissements : aux Rémois Barbier
(28e), Bonnal (36e), Féret (93e) ; au Messin Diakité (29e) REIMS
: Liébus ; Fontenette, Jeannel, Barbier, Ielsch ; Nzigou (Baldé,
56e), Bonnal, Tourenne (Giraudon, 67e), Didot (cap) ; Féret, Fauré
(Baleguhé, 82e). METZ : Marichez ; Beria (Gueye, 64e), Delhommeau,
Diop, Bassong, Leoni ; Diakité, François, Obraniak ; Renouard (Gomez,
75e), Cissé (Walasiak, 83e).
En alignant trois défenseurs
centraux, Francis De Tadeeo annonçait la couleur : le leader n'était
pas venu pour amuser la galerie rémoise. En rangs serrés, les
Lorrains plantaient leur décor. Le maton François allait se charger
du stratège Féret. Reims, dans son traditionnel 4-4-1-1, ne voulait
se laisser impressionner. Y allait avoir du sport. 9e : centre en demi-volée
de Tourenne, la reprise de la tête de Féret manque trop de puissance
pour inquiéter Marichez. 16e : Bonnal, d'un centre à l'aveugle,
trouve Didot à l'entrée de la surface. La pichenette du capitaine
stadiste démarque Féret qui devance du pied gauche la sortie de
Marichez (1-0). 19e : coup franc de Tourenne sur la gauche repoussé
par la défense messine sur Bonnal dont la reprise de 25 mètres est
contrôlée par Marichez. 38e : centre fuyant de Leoni, Renouard
se jette en vain dans la surface. 38e : Féret trouve Ielsch dans
l'intervalle, ce dernier résiste à Beria et adresse un centre rasant
que Fauré parvient à redresser et à pousser dans le but (2-0). 41e
: long centre de Diakité vers Cissé dont la tête lobée
oblige Liébus à une claquette pour sauver en corner. 49e :
faute indiscutable de Ielsch sur Beria dans la surface. M. Vileo, pas aidé
par son juge de touche, ne siffle pas le penalty qui s'impose. 52e :
Féret s'enfuit sur le flanc droit, réussit un grand pont sur Massong
et voit son tir du droit raser le montant gauche du but de Marichez. 55e
: bien lancé par Ielsch, Fauré est rattrapé in extremis
dans la surface par Diop. 72e : centre de Obraniak, Barbier, pressé,
met en corner. 86e : mauvais renvoi de la défense rémoise,
reprise trop enlevée de Diop. 92e : sur un contre Bonnal trouve
Baleguhé qui se débarrasse de Massong, mais voit son tir puissant
du droit atterrir sur le poteau droit de Marichez.
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