• Reims-Créteil : 0-0
(Ligue 2)

Un
p'tit coup de barre En cédant ses deux premiers points
de la saison à Delaune hier face à Créteil, le Stade a prouvé que les bonnes intentions
ne peuvent surmonter la fatigue.
|  Najib
Farssane et les Rémois n'avaient pas les ressources pour franchir le mur cristolien.
C.LANTENOIS | | 
| | | 28-10-06
- Après une série de neuf victoires consécutives à domicile, le
Stade de Reims n'a pu venir à bout d'une bonne équipe de Créteil. Le match
de trop sans doute pour un effectif fatigué et décimé par les blessures. Il va
falloir recharger les batteries avant d'entamer une nouvelle série de trois matches
en huit jours. Mauvais pressentiment ? Philippe Burle qui quitte la pelouse
en boitant un quart d'heure avant le coup d'envoi. Son mollet droit, récalcitrant,
le prive de son troisième match en une semaine. « Il a tenté, ça n'a pas
tenu », expliquait Thierry Froger, contraint de rebâtir sa charnière et de
placer le jeune Deaux sur le banc. Pris à la gorge Avec Farssane et Nzigou
dans les couloirs, le Stade peinait à se mettre en situation de perturber la compacte
défense francilienne. D'ailleurs, durant l'intégralité de cette période initiale,
l'équipe locale allait souffrir physiquement sous les impacts d'un duo Vareilles-Baha
particulièrement remuant. « C'est de loin la meilleure première mi-temps
de Créteil à l'extérieur », s'étonnait un observateur averti. Quarante-cinq
minutes dominées aux points par les visiteurs. Une circulation manquant de
fluidité, des approximations techniques et des mauvais choix offensifs, et l'affaire
semblait se compliquer terriblement pour des Rémois fatigués. D'autant que
l'axe Féret-Fauré était surveillé de près (merci la vidéo) et que Bonnal et Ielsch
laissaient des forces dans les courses et les duels au milieu du terrain. « Nous
ne sommes pas des surhommes, expliquait après coup le placide Froger, difficile
dans ce cas-là de réussir un nouveau match complet. Nous avons eu du mal en première
mi-temps, à nous situer et à contrôler cette équipe de Créteil ». Plutôt
à son affaire hier soir dans son rôle de cerbère en chef, Ludovic Jeannel mettait
lui aussi ces hésitations sur le compte de la fatigue : « C'est notre
troisième match en une semaine et nous savions qu'on allait payer la note. Nous
avons souffert en première mi-temps car Créteil avait décidé de nous prendre à
la gorge ». Que faire alors pour bousculer une formation de Créteil « qui
n'est pas à sa place », dixit Froger, motivée par la présence sur son banc
du réputé Artur Jorge ? Le technicien portugais, scotché sur son banc,
laissait le soin à son adjoint de replacer défensivement son équipe. Créteil ne
cédait rien en ce début de deuxième période, se créant même la plus belle occasion
par Baha.
Jeannel : « Nous avons souffert » « Nous
n'avons pas l'effectif pour réussir tous les challenges, confessait Froger, même
si ça aurait pu basculer sur des petits trucs mal négociés ». Comme face
à Tours où le sort lui avait été favorable dans les ultimes secondes, Reims poussait
fort en fin de partie. Mais la défense cristolienne, à l'image de l'expérimenté
Danjou, ne lâchait rien ou que des miettes, étouffant dans l'œuf les vélléïtés
locales. « Un match nul ici, c'était une chose difficile, expliqua Jorge,
l'ex-moustachu, d'autant que Reims était plus fort que nous». «Tout n'a pas
été négatif, se persuadait Jeannel, même si cela fait trois matches qu'on ne marque
pas ». Il relèvera la grande combativité des « remplaçants qui ont
fait un bon match », avant d'avouer : « Bien sûr qu'on est déçus.
Bien sûr qu'on aurait aimé gagner encore une fois chez nous. Mais il y avait un
adversaire en face. Ces deux points perdus, on ira les récupérer à Gueugnon ». Une
façon fort habile de tourner rapidement la page de ce semi-échec. Gérard
Kancel

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