• Reims-Cambrai (CFA 2) : 0-1

Coupe
de France (8e tour) L'incroyable gâchis
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| | | 17-12-06
- Inconstant dans l'effort, en panne d'inspiration, de motivation, Reims a gâché
une belle occasion d'atteindre les 32es de finale, en se faisant sortir, sur son
terrain, par une courageuse équipe cambraisienne. Ca sentait le piège.
Un début de soirée pluvieux, des gradins clairsemés, un public
engourdi. Pour sa deuxième sortie de la saison en Coupe - la première
à domicile - le Stade donnait d'entrée des signes de fébrilité. Quarante-cinq
minutes plus tard, on en était au même point. Rien de bien enthousiasmant
à se mettre sous la dent et la désagréable impression que
Cambrai était bien l'équipe annoncée : remuante, sans complexes
et très disciplinée. Suffisamment en tout cas pour brouiller les
plans stadistes. Durant cette période initiale, Reims, manquant d'entrain
et en panne d'inspiration, se signalait d'abord essentiellement sur coups de pied
arrêtés : volée de Jeannel sur corner de Bonnal (13e), tête
de Barbier sauvé sur la ligne après un corner de Tourenne (15e),
tête de Baléguhé sur un coup franc de Bonnal (27e). L'impuissance
des joueurs locaux à contourner la défense mouvante nordiste, était
manifeste. Sur un terrain collant, les enchaînements étaient bien
trop lents pour surprendre les p'tits hommes jaunes bien regroupés autour
de l'excellent Djohoré. Ainsi, Lundblad (30e) et Baléguhé
(37e et 40e) semblaient avoir déjà perdu la bataille psychologique
face à l'imperturbable Ngantchea.
Impuissance
générale En lançant Fontenette et Ielsch, en
redistribuant quelque peu les cartes tactiques, Froger cherchait visiblement à
réveiller sa troupe. Certes, le Stade prenait enfin le contrôle du
match, sans toutefois parvenir à concrétiser ses nombreuses occasions.
Djohoré continuait à régner en maître dans sa surface,
allant même jusqu'à dévier in extremis une reprise de Baléguhé
que tout le stade voyait au fond (60e). « Céédriiicc »,
s'égosillait le speaker. On entamait le dernier quart d'heure lorsque Reims
sortit son buteur du banc. Était-il encore temps d'inscrire ce but salvateur
qui devait lui éviter la prolongation ? Fauré bousculait certes
une arrière-garde qui courbait l'échine sans toutefois vouloir céder,
mais le manque général de lucidité dans la dernière
passe plombait ses louables intentions. Le pire était à venir
pour des Rémois sans jus, sans carburant, sans imagination. Profitant d'une
bévue de Barbier, Bécart le joker cambraisien, se jouait de la charnière
locale avant d'aller battre Rigaud d'une pichenette (81e). Ce but d'un appelé
de dernière heure, évoluant habituellement avec l'équipe
des 18 ans, scellait bien avant l'heure le destin 2007 des Stadistes en Coupe. Le
siège se poursuivait. Un tir de Baldé était dévié
par. Lundblad en corner (76e), Baléguhé par deux fois (81e et 88e)
manquait l'immanquable, symbolisait à lui seul la maladresse de son équipe. M.
Cotrel pouvait alors libérer les héros nordistes et leur coach,
le théâtral Otis N'Goma, hurlant sa joie au milieu de la pelouse
de Delaune. Les Rémois, eux, se remettront-ils un jour de cette grosse
bêtise ? Gérard
Kancel
Thierry
FROGER : «
C'est la déception du résultat, et surtout de la manière.
On fait partie des cancres de ce tour. Nous mettons l'adversaire en confiance,
on se crée quelques occasions à peine franches, on joue pour jouer,
pas pour se qualifier. Il n'y a pas eu assez d'enchaînements, pas assez
d'efficacité. Les consignes tactiques n'ont pas été respectées.
Il ne fallait surtout pas prendre de but, passer par les côtés pour
contourner leur défense axiale à trois joueurs. Mais les centres
ont été très moyens, trop moyens de la part d'une équipe
de Ligue 2. Maintenant, il va falloir revoir l'organisation de janvier, car
cette élimination nous enlève beaucoup de choses. On s'est peut-être
trop focalisés sur le match de Rennes ».

 reimsvdt.com
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