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•  Stade de Reims


Lozano ne regrette rien
 

 


11-12-2006 - Après une expérience enrichissante au Qatar, l'ex-coach du Stade évoque avec nostalgie son passage à Reims en attendant de rebondir dans un club français.

Il reste l'homme qui a offert au Stade de Reims son dernier titre : celui de champion de National, en 2004. Deux ans et demi plus tard, Ladislas Lozano n'a pas changé. Ce vrai patriote qui a gardé gouaille et faconde, porte toujours sa fierté en bandoulière.
De retour dans sa villa d'Ardres après un séjour de dix-huit mois au Qatar, « Ladis » revendique encore cette liberté d'action et d'expression dont il a fait une devise : "Aujourd'hui, je suis un homme libre", clame t-il.


Ladislas Lozano, pourquoi avoir mis prématurément un terme à votre deuxième expérience au Qatar ?

« C'est peut-être une question d'âge ou d'expérience, mais je n'accepte pas aujourd'hui ce que j'aurais pu accepter hier. A Al-Rayyan, les conditions de travail, le milieu ambiant ne correspondaient plus à mes attentes ».

Pourtant, vous y avez connu une certaine réussite sportive.
« En fin de saison dernière, j'ai quitté Al-Sailya pour rejoindre Al-Rayyan où j'ai remplacé Rabah Madjer. J'ai étoffé le palmarès de ce club en remportant la Coupe de l'Emir, ce qui lui a permis de se qualifier pour la Champion's League d'Asie ».

Qu'est-ce qui a donc motivé votre séparation ?

« Une ingérence des dirigeants dans mon domaine de prédilection. Pas directement sur le sportif, mais des interventions dans mon dos, des arrangements avec les joueurs à mon insu, des choix de plus en plus discutés, bref une remise en cause permanente de mon travail ».

Vos prédécesseurs n'ont pas survécu à ces contraintes.
« On m'avait prévenu lorsque j'avais répondu favorablement à leur offre de remplacer Madjer qui lui même avait succédé à Fernandez, mais c'est comme ça, je souhaitais imposer mes idées.
Je me suis rendu compte que les entraîneurs étrangers avaient du mal à s'adapter aux convenances de leurs dirigeants. L'émancipation du football qatari passe par un plus grand respect du travail de l'entraîneur ».

Vous voilà donc de retour en France.
« Finalement, mes dirigeants ont compris mon désir de partir et, fin octobre, on a rompu à l'amiable le contrat qui nous unissait. Pierre Lechantre, ex-sélectionneur du Qatar, m'a remplacé ».

Regrettez-vous cette aventure ?

« Je ne regrette rien. Il m'a même été très difficile de prendre la décision de partir. L'aspect financier de ma mission n'était pas négligeable et je sais que je n'aurai jamais un contrat de cette importance en France ».

Qu'allez-vous faire maintenant ?
« Je suis sur le marché et ouvert à toutes les propositions. Si un club de National ou de L2 s'intéresse à moi, je suis à l'écoute. Je suis un actif, en pleine forme et toujours ambitieux et je peux encore donner le meilleur de moi-même pendant encore au moins six ans.
Si j'ai exercé à l'étranger, c'est parce que je n'avais pas d'autres choix. Je suis d'ailleurs très redevable aux deux seuls présidents qui m'ont fait confiance, MM. Lopes (Lusitanos Saint-Maur) et Caillot (Reims) ».

Avez-vous gardé des contacts au Stade de Reims ?
« Reims reste quelque chose de formidable dans ma carrière. J'ai gardé d'ailleurs des contacts réguliers avec Jean-Pierre Caillot. Je demeure aussi persuadé que si le Stade n'est pas champion de National et n'accède pas en L2 à la fin de la saison 2003-2004, le club n'existerait plus aujourd'hui.
Reims restera à part dans mon cœur, mon fils y vit encore. Je salue avec toute ma sincérité tous les amoureux de ce club, tous ses supporters également, même ceux avec qui j'ai eu des accrochages. Si j'assume mon passé, aujourd'hui, je n'aurais pas réagi de la sorte. Ce sera toujours avec grand plaisir que je reviendrais à Reims, comme invité, ou à la tête d'une autre équipe ».
Recueilli par Gérard Kancel




reimsvdt.com



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