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Lozano :
l'avenir en suspens 8
janvier 2005 Restera, restera
pas ? En fin de contrat dans six mois, l'entraîneur stadiste pose ses conditions
avant de signer un nouveau bail.
|  Pour Ladislas
Lozano (ici avec Jean-Pierre Caillot et Frédéric Thiriez), les conditions d'une
prolongation de contrat restent à définir. Christian LANTENOIS | |

| | | AU
moment de résumer un parcours aller qui présente une courbe en forme de montagnes
russes, Ladislas Lozano préfère ignorer les formules imagées. Verre à moitié plein
ou à moitié vide, le responsable technique du Stade de Reims ne trinque pas. « Ca
aurait pu être bien pire », admet-il simplement. Après une entame réussie,
le promu champenois n'a avancé qu'à cloche-pied, pêchant souvent par naïveté,
gâchant parfois par distraction les gros efforts consentis pour soutenir la comparaison
avec des rivaux plus aguerris. « Il ne faut pas avoir les yeux plus gros
que le ventre », reconnaît un « LL » philosophe. « En fin
de saison, on sera heureux d'avoir trois équipes derrière nous ».
« Je
n'oublie pas et je ne pardonne pas » Revus à la baisse, ambitions
et objectifs semblent mieux collés au potentiel du groupe. « Je laisse les
éternels grincheux à leur réflexion. La Ligue 2 est un championnat difficile,
exigeant. L'important demeure le sens que l'on donne à notre mission. Notre force
aura été de nous adapter aux difficultés rencontrées, de savoir réagir quand ça
allait mal. Pour le reste, on gagne, on perd, c'est la loi du sport ». Sur
un plan plus personnel, cette première partie de saison lui laisse un goût amer.
Il en est encore à chercher les raisons du bras de fer qui l'a opposé à un groupe
d'irréductibles. A-t-il tiré un trait sur ces débordements qui ont inhibé sa troupe ? « Je
n'oublie pas et je ne pardonne pas. Depuis 35 ans que je suis dans le football,
que j'ai porté et mouillé différents maillots, je pense bien connaître ce milieu.
Subir des insultes dans son propre stade, c'est proprement scandaleux et lamentable ». Cette
plaie qui mettra du temps à cicatriser, remettra-t-elle en cause son engagement
au Stade de Reims ? « Ca pèsera forcément dans ma réflexion »,
avoue-t-il. Toujours est-il que l'ancien coach calaisien n'a toujours pas prolongé
son contrat à la tête des Rouge et Blanc, contrat qui expire dans six mois. « J'ai
été sollicité à deux reprises par le président Caillot que je remercie de sa confiance,
mais pour l'instant, je refuse de négocier un nouveau contrat. J'irai au bout
de mes engagements et ensuite je serais libre de mes choix ».
Tout
reconstruire S'est-il fixé une date butoir pour faire connaître
sa décision ? « Le moment venu, j'informerais mes dirigeants. Il n'y
aura pas à débattre : soit je poursuis ma tâche ici, soit je vais voir ailleurs ».
On le sent comme fatigué, un tantinet irrité. « Si je reste », poursuit-il,
« ce ne sera pas dans n'importe quelle condition, et je ne parle pas d'argent.
Diriger le Stade de Reims est un challenge magnifique mais tellement difficile.
Prenez cette semaine, on s'est entraîné à Murigny, aux Thiolettes et à Delaune. Ceux
qui pensent encore que le Stade de Reims est un grand club, se trompe. C'est juste
un club en reconstruction et pour réussir ici il faut du temps, de la patience,
de la confiance et du respect. Sans le mariage de ces quatre paramètres, rien
ne sera possible ». S'il assure que son sens de l'engagement, de l'honneur
peut-être, ne sera jamais pris en défaut, Ladislas Lozano, jusqu'au bout, donnera
le meilleur de lui-même. « Je n'ai pas pour habitude de pratiquer la politique
de la terre brûlée. Si je pars, je le ferais savoir dans les délais et le club
aura le temps de se retourner pour me trouver un successeur. Quoi qu'il en soit,
je travaille déjà sur la saison prochaine. Que je reste ici deux ou dix ans, je
ferais toujours preuve de loyauté. Vous savez, les hommes passent, les structurent
demeurent. » Gérard Kancel 
 reimsvdt.com
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