Ligue 2 « On fera pour le mieux »

Cette troisième rentrée à la tête du Stade ne ressemble pas aux deux premières. Le coach a changé de look et de discours : « Pour définir un objectif, il faut savoir de quels moyens on dispose », avoue-t-il.
IL dissimule son agacement derrière des traits d’humour. Comme pour démontrer qu’il y a pire comme situation. Thierry Froger n’a pas envie de forcer sa nature, alors il dit les choses comme il les ressent.
En quelques semaines, il a dû composer avec un effectif incomplet et profiter des matches amicaux pour tester d’éventuelles recrues. La semaine dernière, c’est un mouvement de grève de ses joueurs qui a perturbé la préparation. Et puis, il y a les petits conflits de tous les jours, bref, le quotidien d’un technicien de Ligue 2.
Pourtant, demain, il faudra bien entamer cette nouvelle saison. Une saison-test « où rien ne sera facile », aime-t-il à répéter.
Thierry Froger, la phase préparatoire arrive à son terme. En êtes-vous satisfait ?
« Le contenu a été passé en revue. Il était plus chargé que la saison dernière car nous disposions d’une semaine de moins. Une semaine supplémentaire aurait été bien et notre travail aurait été plus rationnel. Aujourd’hui, nous ne cumulons pas assez les thèmes pour que notre acquis soit réel ».
Le groupe a été profondément renouvelé. Est-il à l’écoute ?
« Je trouve que l’environnement a été perturbé. On pouvait attendre plus d’implication dans la qualité. Quelques éléments parasites sont intervenus. Mais bon, nous ne sommes sans doute pas les seuls dans ce cas ».
Le recrutement répond-t-il à vos attentes ?
« Le recrutement me laisse sur ma faim. D’abord, ce n’est pas celui qui était envisagé. Ensuite, on a souhaité plus de concurrence, plus de

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profondeur de banc. Mais quand on recrute comme cela, connaît-on vraiment les joueurs ? On tend de plus en plus vers l’aléatoire. Il y a aussi les essais sur quelques jours qui ont des incidences sur la gestion du temps de jeu. Mais ne dirige-t-on pas vers un recrutement toute l’année, vers une sorte de mouvement perpétuel guidé exclusivement par les intérêts financiers ? »
Reims peut-il légitimement jouer le haut du tableau ?
« L’équipe n’a pas trouvé son équilibre car il manque encore deux joueurs à des postes déterminants. On débute avec Akouzar qui vient du National et qui était n° 2 à son poste l’an dernier. C’est ça la réalité. Ces dernières années, les dirigeants ont accompli un travail énorme et il faut les féliciter. Remettre ce club d’aplomb est un chantier énorme. Mais il faut tout prendre en compte : notre formation, nos installations et notre stade.
C’est un grand désavantage d’évoluer dans un demi-stade ».
Pourtant, le Stade est désigné comme un sérieux outsider…
« Ce jugement vient de la part de gens qui nous ont découverts à la télé lors des matches de la Coupe de la Ligue. Et qui sont très éloignés de nos contraintes quotidiennes ».
Comme l’an passé, le premier mois sera-t-il déterminant ?
« Je le pense. C’est une période importante. Il nous faudra prendre des points sans être à notre maximum. Aujourd’hui, la défense a gagné en caractère, c’est important notamment à l’extérieur. Devant, nous avons les finisseurs, nous manquons de pourvoyeurs ».
Un bon départ vous rassurerait ?
« Il rassurera les joueurs. On vise une place dans les 10 premiers, mais honnêtement, il n’y aura pas beaucoup de petits budgets dans la première partie du tableau ».
Recueilli par Gérard Kancel

Articlé paru le : 29 juillet 2007

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