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Reims
Du bonheur dans la douleur
Ça y est ! Avec de la réussite, le Stade a poussivement ouvert son capital-points en s'imposant face à Libourne. Un rayon de soleil dans un ciel encore encombré.
TROIS
points, quelques rares enchaînements réussis et une bonne étoile, Alexandre Cuvillier,
passeur et buteur. Hier, le Stade a moins gagné que Libourne a perdu. Mais c'est
peut-être dans la fébrilité et la difficulté que se construit un avenir plus serein.
La
peur au ventre
Visiblement, le fantôme de Nantes planait sur Delaune.
Fébriles, pétrifiés même, les Stadistes entamaient ce match de la réhabilitation
sur les talons. Les passes se perdaient en route, le jeu sans ballon était inexistant
et la lenteur de la paire de milieu axial Baldé – Ayasse contrastait avec l'enthousiasme
dont faisaient preuve les Libournais.
« Ils ont les chocottes », lança
un spectateur dépité par ce début hésitant. Le Stade frôlait la correctionnelle
à chaque incursion des vifs milieux visiteurs et, sans un Liébus vigilant, le
handicap aurait été beaucoup plus grand que ce but d'écart inscrit dès la 7e minute.
Encaisser un but sans broncher, sur coup de pied arrêté qui plus est, vraiment
de quoi enrager.
Alexandre le bienheureux
En 97
minutes de championnat, le Stade venait de concéder son 6e but. Comment entrevoir
un espoir de révolte avec une telle défense-gruyère ? « Jouez plus simple »,
semblait hurler sur la ligne de touche le bouillant Stéphane Guilleman. Le coach-adjoint
avait raison. Le collectif se porterait mieux si chacun donnait un peu plus.
Le
coup de génie allait venir du « Minot » Alexandre Cuvillier. Auteur d'une
passe décisive pour le goleador Fauré, puis en ajustant lui-même un « bijou
» de tir croisé du gauche qui sortait enfin son équipe du tunnel de la peur.
Sur
le reculoir
Comment gérer cette courte avance ? Les attendre pour
les contrer ou pousser davantage pour leur inscrire un troisième but sans doute
synonyme de victoire ? Longtemps, Cédric Fauré et ses partenaires ont semblé hésiter
sur la tactique à adopter. Les Bordelais ne leur facilitaient pas la tâche. Accrocheurs
à souhait mais pas toujours d'une grande clairvoyance, les visiteurs gagnaient
ostensiblement du terrain. Le
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Tholot : « On méritait mieux »
Jusqu'au bout, la réussite allait rester du côté champenois. Subissant entièrement la fin du match, Reims, secoué, tenait bon, privant Libourne d'un point mérité.
« On méritait mieux qu'un nul, a fortiori une défaite », analysait l'ancien buteur stadiste, Didier Tholot. Le coach libournais était déçu : « Nous avons deux-trois occasions pour mener 2-0, on domine cette entame avant de prendre un but bizarre de Fauré sur un ballon contré qui échoue dans la lucarne ». Pour lui, la tactique employée pour contrer Reims, était la bonne : « Nous avions décidé de bloquer l'axe car les Rémois utilisent de longs ballons vers Fauré. Je pense qu'on a bien réussi dans notre entreprise. Dommage que nous n'inscrivions qu'un seul but en nous créant sept occasions franches. Vraiment, cette défaite imméritée, me reste à travers la gorge ».
Froger : « Pas malheureux »
Son alter ego, Thierry Froger, ne pavoisait pas. Sur son banc, il a beaucoup souffert. Son équipe est toujours malade et il le sait. « Le jeu, en ce moment, mais aussi l'adversaire, nous sont contraires. Ce match peut être le début de quelque chose ».
Son analyse de la partie, ne variait pas : « C'était bon de se retrouver à 2-1 après une entame aussi médiocre. Notre jeu long ne nous offrait aucune solution, alors que Libourne parvenait à nous inquiéter. Il faut que Cédric tente quelque chose de grand pour nous remettre dans le bon sens ».
Une nouvelle fois, il a recensé les lacunes : « On a besoin de se donner du temps. Malgré quelques bons enchaînements avant et après nos buts, nous avons eu du mal à poser le jeu, à gérer le tempo. Nous avons encore des progrès à faire. Mais c'est collectivement qu'on parviendra à améliorer notre qualité de jeu ».
Ce qui est pris n'est plus à prendre, aurait-il pu ajouter. En foot, parfois, le vainqueur n'est pas forcément le meilleur.
Gérard Kancel
Articlé paru le : 4 août 2007
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