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Boutal : « Evitons la facilité »


Avec l'accélération d'Amara Diané dès la reprise, le repositionnement de Samuel Boutal aux avant-postes à l'heure de jeu fut l'autre modification tactique qui a permis au Stade de remporter la bataille de la peur face à Niort. Milieu récupérateur depuis son arrivée dans la Marne à l'été 2003, « Samy » a retrouvé ses automatismes d'attaquant de pointe. Il a même eu deux balles de but avant que la décision ne se fasse sur un penalty justifié.
Pascal Gastien, le coach deux-sévriens, n'y a rien trouvé à redire alors que ses joueurs, plus par dépit que par conviction, ont contesté la décision de M. Biton, sanctionnant une poussette de Couturier sur Farssane.

Samuel, vous avez retrouvé une position axiale qui vous réussissait bien à Troyes. Ce replacement était-il prévu ?
« C'était un coup de poker. Il fallait plus de puissance dans l'axe, pour dévier les ballons vers Amara (Diané) ou Naj (Najib Farssane). Le but était de mettre la pression sur la défense niortaise, de la pousser à commettre des fautes. Cela a fonctionné parce que nous y avons toujours cru. »

Pourtant, la première période avait été délicate.
« Nous n'avons pas été bons. En seconde, cela allait mieux. Quand Amara est dans le coup, cela change les choses. On a poussé. On a retrouvé de l'envie. On a retrouvé notre public aussi. Il siffle encore un peu mais il doit comprendre que, parfois, il vaut mieux repartir de l'arrière que de perdre trop vite le ballon. »

Cette victoire était impérative mais la situation du Stade reste précaire. Quel regard portez-vous sur les résultats de la soirée ?
« Le succès est mérité. On s'est battu jusqu'au bout. Maintenant, nous ne sommes pas sauvés. Il ne faut pas croire que nous sommes arrivés. Nous devons continuer à bosser, ne pas retomber dans la facilité. Il manque encore une victoire pour se maintenir. Peut-être même deux. »
Recueilli par Philippe Launay



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