Le défi est passionnant et il faut l'aborder la tête haute. Christian LANTENOIS

Qualifié pour la première fois de son histoire pour les 16es de finale de la Coupe de la Ligue, le Stade de Reims, en perte de vitesse depuis plusieurs semaines, ne peut même pas savourer ce petit bonheur. La dure réalité du championnat empoisonne son quotidien, l'obligeant à faire profil bas en attendant des joueurs meilleurs.
« Lorsque la réussite fuit un groupe, que faire d'autre que de travailler encore et toujours », expliquait hier un Ladislas Lozano nullement résigné. Pour le patron technique des Rouge et Blanc, savoir prendre son mal en patience est une des vertus que génère de football. « Une saison est faite de hauts et de bas. Aujourd'hui, nous traversons une période difficile, mais faisons face. Cela nous permettra d'en sortir plus forts ».
Regrets lorrains
En dépit d'une nouvelle défaite Ð la sixième depuis août Ð, le coach a cerné les signes d'un renouveau de l'affrontement nancéien. « J'ai relevé des choses intéressantes, notamment en première mi-temps. Ces éléments positifs me serviront de base de travail pour la suite du championnat ». Tout en regrettant que le Stade encaisse trop facilement des buts, il reconnaît « qu'à 2-1, alors qu'on faisait front, nous nous sommes procuré une balle de 2-2 qui aurait pu tout changer ». Et on en revient aux problèmes défensifs, une fois de plus mis en lumière à Marcel-Picot. Et s'il était temps de tout verrouiller à double tour, de bâtir une forteresse devant Balijon et de sacrifier le beau jeu sur l'autel de l'efficacité ? « On ne peut pas tout remettre en cause en dessinant un nouveau schéma tactique », rétorque « Ladis ». Les joueurs eux-mêmes préfèrent évoluer dans une organisation qu'ils maîtrisent ».
Sans Dossevi, Didot et Blayac
Au catenaccio réclamé par certains, le coach stadiste préfère insister sur la discipline et l'envie de défendre : « J'attends davantage des joueurs dans le domaine du replacement, de la concentration. Je souhaiterais que l'on rende plus difficile l'accès à notre but ». Après un dimanche de repos, la troupe rémoise s'est livrée hier matin « à une séance tonique, consacrée à la récupération et à la conservation du ballon », deux domaines où elle devra se montrer performante à La Mosson pour espérer contrer une équipe montpelliéraine en pleine confiance.
A entendre Lozano, la rencontre de ce soir ne sera pas prise par-dessus la jambe, même si l'ombre de Guingamp plane déjà au-dessus de Delaune. « Nous n'y allons pas en victimes résignées. C'est un match de Coupe qui exige que l'état d'esprit soit à la hauteur de l'événement. Cette sortie peut nous faire le plus grand bien ».
Handicapés tous les deux par une entorse de la cheville, Thomas Dossevi et Jérémy Blayac sont laissés au repos. Tout comme Sylvain Didot « qui souffre d'un début de contracture à la cuisse ».
Par rapport au groupe rentré penaud de Lorraine, Mohamed Haddadou (17e homme à Nancy), Arnaud Ribas et Miguel Comminges, effectuent leur retour.
Gérard Kancel