• Reims-LeHavre : 0-2

Encore un couac !
|  Jean-Michel
Lesage a jeté un froid d'entrée sur un magistral coup franc avant de finir l'ouvrage
dans le temps additionnel. Christian LANTENOIS | |

| | | 09-09-05
- A court d'inspiration et miné par les approximations, Reims
a perdu le bénéfice de son succès à Bastia. Il a quitté Delaune sous les sifflets
d'un public qui l'a soutenu avant de perdre patience. Devant lui, les « Rouge
et Blanc » n'ont pris que quatre points sur douze. Inquiétant. « Nous
sommes plus sous pression à l'extérieur où nous avons toujours été présents dès
les premières minutes. A domicile, nous y parvenons moins. Il faudra pourtant
mettre du rythme ». Thierry Froger n'a pas eu le temps d'être entendu, hier.
Coup
de massue Dès la 8e, Lesage obtenait un coup franc sur une charge
de Jeannel. L'actif meneur havrais se chargeait de tromper Weber, avec l'aide
du mur. La pire des mises en route pour les « Rouge et Blanc », sonnés.
Jamais les « Ciel et Marine » ne leur autorisèrent un répit pour reprendre
leurs esprits. Le coach stadiste souhaitait ainsi que ses hommes suppriment le
surnombre d'un entre-jeu maritime dense et désormais conforté dans son 3-5-2.
Ils s'y empêtraient plutôt. Le pressing organisé par Ducrocq et les siens faisait
merveille. Dans l'incapacité de développer leurs mouvements, le Stade se contentait
d'une accumulation de corners (une quinzaine dans le match) pour faire peser une
menace sur Mandanda, tranquillisé par son arrière-garde. Le portier international
Espoirs n'eut jamais à s'employer, si ce n'est pour sortir au-devant de Farssane
qui dévissait sa reprise (45e). C'était suite à une diagonale de Jeannel. Ces
transversales que Froger préconisait, avec les dédoublements sur les ailes, pour
déstabiliser le bloc normand. Ils furent trop rares. En face, avec sa qualité
dans le jeu court (qu'un Delaune dépité finit par applaudir), le Hac manœuvrait
à sa guise et n'était pas si loin d'inquiéter Weber par Hoarau (11e) ou Medaci
(17e).
Feu de paille A la reprise,
après l'option tactique d'une incorporation de Hebbar à la place d'un Féret peu
à l'aise dans son rôle de fixateur (41e), le Stade avait l'obligation d'appeler
Comminges pour suppléer Stéphanopoli, handicapé par une gastro. Malgré deux
essais non cadrés de Farssane (49e, 53e), cela ne suffisait pas à dynamiser un
onze qui recevait le renfort de Boulanger, à la place de l'ancien Châlonnais.
Ultime cartouche qui débouchait sur deux occasions de Bah (56e, 57e). La menace
se précisait. Puis s'éloignait tant Delmotte et ses équipiers peinaient dans
l'élaboration de leur jeu. A l'arraché, ils s'approchèrent parfois du rectangle
des « Hacmen » mais, malgré les efforts de Boulanger, sans être productifs,
à l'exception d'une frappe écrasée de Hebbar (71e) et d'un coup franc hors cadre
de Heitzmann (90e). Un manque de réalisme tranchant avec la réussite havraise
sur une inspiration de Hoarau bonifiée par Lesage (93e). Logiquement, Le Havre
empoche son premier succès à l'extérieur et sort de la zone des relégables. Il
double le Stade qui, à la maison, devra se faire respecter plus que cela, sinon. Philippe
Launay Thierry Froger : "Nous
avons fait un non match avec une mauvaise récupération du ballon
; on n'a pas pesé sur notre adversaire et on a été très
faibles sur nos nombreux corners. Il y a eu une petite rebellion en seconde période
comme contre Gueugnon mais on a eu très peu d'occasions franches. Cela
fait donc trop peu pour renverser la vapeur face à une équipe havraise
qui a su saisir sa chance avec un premier but chanceux."
Pierre
Ménès : "On est inoffensif ! Cela fait deux matches
à domicile qu'on ne cadre pas une frappe. A partir de là, comme
disent les footballeurs, c'est très difficile de marquer un but. Et on
n'est pas à la merci de prendre un coup-franc détourné à
la cinquième minute. Ce soir je suis très déçu du
comportement de l'équipe. On est gentil, limite mou. Neuf fois sur dix
en L2 le premier qui marque a gagné car ce sont des combats. Et ce soir
en terme de combativité on n'était pas là."
Jean-Claude
Caillot : "Il y a des moments très agéables à
vivre en football comme il y a quinze jours à Bastia et il y en a d'autres
très durs comme ce soir. On est retombés dans certains travers en
laissant jouer notre adversaire, en étant pas conquérant sur les
ballons et en ne cadrant pas nos tirs. Il y a donc beaucoup de choses à
revoir." Le
Havre bat Stade de Reims 2-0 (1-0) - 5626 spectateurs - Arbitre : M. Falcone.
Buts pour Le Havre : Lesage 8ème , 94ème . Avertissements aux
havrais : Bertin 65ème , Hoarau 71ème . REIMS : Weber
; Stéphanopoli (Comminges 46ème), Jeannel, Delmotte (cap), Giraudon
; Bah, Barbier, Didot, Feret (Hebbar 40ème) ; Heitzmann, Farssane (Boulanger
55ème). LE HAVRE : Mandanda ; Cordeiro (Martot 91ème),
Gauvin, Digard, Ducrocq (cap) ; Aït Ben Idir, Bertin, Roda (Devaux 80ème),
Medaci; Lesage, Hoarau.
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