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Soirée cauchemar Ladislas Lozano avait
choisi d'aligner le onze de départ auteur d'un méritant nul à Montpellier une
semaine plus tôt... à une exception près : Legrand retrouvait sa place devant
le filet après l'intermède d'un match de Balijon. Le portier avait donc l'occasion
de briller face à ses anciens partenaires qui évoluaient dans leur classique 4-2-3-1.
En revanche, le coach rémois avait décidé de repasser à quatre derrière, faisant
glisser Delmotte à la récupération, permettant à Hebbar de se placer au soutien
derrière Diané. Lozano craignait «une équipe frileuse et attentiste». Les visiteurs
étaient loin de l'être. Ils se montraient les plus conquérants et dominaient nettement
tout le premier acte. Masson, dans un angle fermé, ouvrait le bal. Legrand
captait (6e). La frappe qui suivait d'Asuar était déjà plus délicate pour le gardien
(7e). L'agressivité positive et le pressing dijonnais perturbaient sérieusement
les Rouge et Blanc qui se contentaient de timides mouvements surtout sur la gauche. Mouko
captait un centre dévié de Diané (18e) et devait claquer en corner un centre de
Didot rabattu en lucarne par un vent fort difficile à apprivoiser par les acteurs
(19e). A côté de cela, il y avait une accumulation de positions de hors-jeu
signalées le plus souvent contre Diané.
Cazarelly
exclu Dans ces conditions, l'ouverture du score par les joueurs
de Rudi Garcia n'était pas illogique. Après un beau mouvement, Asuar frappait.
Le ballon repoussé revenait vers l'ancien Sedanais qui ne ratait pas la seconde
chance (0-1, 31e). En retard, à l'image de son équipe, Cazarelly était exclu
suite à un tacle trop vigoureux (40e). Comme si Reims avait besoin de ça. Le DFCO
n'en restait pas là. Masson venait encore inquiéter Legrand (45e+2). Et Mangione
doublait la mise. La défense marnaise restait figée quand Asuar servait son partenaire
par dessus le mur. Legrand ne pouvait stopper le tir croisé (0-2, 45e+3). La
frappe de Dossevi avant le retour aux vestiaires n'évitait pas une bordée de sifflets...
Doublé
d'Asuar C'était déjà compliqué à onze, alors à dix avec deux longueurs
de retard, c'était mission impossible. Les partenaires d'Arnaud ne parvenaient
pas à se montrer menaçants face à des adversaires toujours aussi mobiles et généreux. Asuar
en remettait même une couche en signant le doublé au terme d'une percée plein
axe durant laquelle il n'était pas attaqué. Sa frappe de 20 m à ras de terre se
fichait hors de portée de Legrand (0-3, 55e). A l'amorce de la dernière demi-heure,
Lozano lançait ses trois remplaçants. Haddadou (but refusé pour hors-jeu, 66e,
frappe à côté, 71e) se démenait. Mais cela ne rendait pas moins longues ces 45
dernières minutes. L'exclusion de Tacalfred n'avait aucune incidence. Legrand
avait gagné un duel face à Heitzmann (84e) mais ne pouvait éviter que cela ne
tourne à l'humiliation : Heitzmann (88e) et Livramento (91e) en ajoutaient deux
pour un terrible 5-0. Après Montpellier, Lorient et Le Mans, Dijon repartait
avec le plein de Delaune et son maintien en poche. Reims reste scotché à 35 points
et devra continuer à lutter, avec d'autres armes. Prochaine étape : lundi 21 à
Troyes. Pas évident... Christophe Hébert
Ladislas
LOZANO : «C'est une déroute, il n'y a pas d'autre mot. J'ai vécu
ce match comme un calvaire. Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais ressenti
un tel sentiment d'impuissance en voyant mon équipe. Je ne nous ai jamais
senti capables de marquer. C'est grave. Nous sommes responsables, moi le premier.
Il faut prendre le temps de réfléchir pour prendre les bonnes décisions».
Rudi GARCIA (Dijon) : «Il faut féliciter les garçons.
Gagner sur un tel score à l'extérieur est rare. Cela fait longtemps
que nous n'avions pas gagné hors de nos bases. Nous avons répondu
aux critiques sur le terrain. Nous avons été bien organisés
et performants dans tous les domaines. Nous étions venus à Reims
pour atteindre les 42 points, c'est chose faite. On peut penser que le maintien
est quasiment acquis».
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