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Reims
rit jaune
IL n'avait pas été très fringant mardi contre Créteil, mais en
fin psychologue, Frédéric Hantz a misé sur la motivation forcément
aiguisée de Cédric Liabeuf, l'ex-chouchou de Delaune, de retour
dans son jardin.
Face au bloc compact manceau Ð le seul Boutabout évoluait en pointe
Ð, Lozano avait préféré se passer d'un milieu défensif, Boutal,
au profit d'un troisième attaquant, Blayac.
Pour les Stadistes, le problème à résoudre était simple :
avant de penser à attaquer, il leur fallait prendre possession
du ballon. Pas évident.
Le premier quart d'heure avait filé qu'on ne s'en était pas aperçu.
Le jeu, alerte, emballait le public. Grâce à de bons mouvements
collectifs, le Stade dominait légèrement, sans se créer de véritables
occasions. Le Mans, appliqué, tissait sa toile en attendant
l'ouverture.
C'est à Diané que revenait l'honneur d'inquiéter le premier Grondin.
S'infiltrant dans la surface après avoir éliminé deux adversaires,
l'Ivoirien voyait son tir repoussé par Poulard. sur Stéphanopoli
dont la reprise passait très près du poteau droit (24e).
La partie s'équilibrait. Le calme des Sarthois contrastait avec
la fougue des pensionnaires de Delaune. Beaucoup moins exposé
dans son jeu d'attente, Le Mans parvenait, jusque-là, à maîtriser
les velléités du trio Diané-Blayac-Dossevi.
La première période s'était ainsi écoulée, avec un logique avantage
aux points pour les Stadistes. Mais il était évident que cela
ne suffisait pas à leur bonheur.
Coup
de grâce
Lozano avait sans doute remarqué que son équipe était cassée en
deux parties, avec bien trop d'espace entre son bloc défensif
et son trio d'attaquants. A la pause, l'entreprenant Dossevi cédait
sa place à Boutal pour un rééquilibrage salutaire.
Paradoxalement, c'est le Muc 72 qui se montrait le plus percutant.
Servi par Boutabout, Liabeuf devançait la sortie de Legrand, mais
son tir du gauche échouait dans le petit filet (55e). Trois minutes
plus tard, l'ex-buteur gueugnonnais, s'échappait sur le côté gauche,
mais butait sur Legrand. A l'approche de l'heure de jeu, la balle
collait aux chaussures mancelles. Plus souvent mise à contribution,
la défense locale s'en tirait sans dommages, tout en faisant montre
d'une inquiétante fébrilité.
Alors, 0-0 comme à l'aller. On y allait tout droit quand bien
même Reims se montrait un peu plus pressant, obligeant Le Mans
à faire ce qu'il faisait si bien depuis le coup d'envoi :
défendre.
Et ce diable de Diané qui tentait, tentait, sans réussite. Profitant
d'un tir contré de Boutal, au prix d'un dribble aérien, il déséquilibrait
la défense centrale visiteuse, mais voyait son tir détourné par
Grondin (82e).
Le pire était à venir. Récupérant un ballon au milieu de terrain,
le « vieux » Peyrelade, au prix d'un irrésistible slalom,
éliminait quatre Stadistes, avant de servir Matsui. Le Japonais
ne se faisait pas prier pour tromper Legrand d'un tir fusant à
ras du poteau. On jouait la fin du temps additionnel et c'est
Reims qui riait jaune.
Gérard Kancel
ALMAZAN. - Ancien coach de la réserve
stadiste et de la DH de Tinqueux, Jean Almazan, aujourd'hui directeur
administratif du Muc 72, a joué de ses bons contacts avec Sami
Smaïli, l'entraîneur de Taissy, pour utiliser hier matin le terrain
de l'AST en guise d'apéritif avant le choc de la soirée.
TEMOINS. - Encore du beau monde à Delaune hier. Aperçus
entre autres, les Messins Jean Fernandez et Bernard Zénier, l'Amiénois
Patrick Abraham et le Havrais et ex-Troyen Carlos Lopez.

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 Dernière heure

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