« Je m'attends à affronter une équipe audacieuse ».

Inutile de parler de derby à Jean-Marc Furlan. Le coach de l'Estac dit ne pas « avoir assez de vécu » en Champagne pour appréhender le déplacement de Reims sous cet angle. Et les affiches entre les clubs ont jauni.
Le Girondin préfère donc se focaliser sur son équipe. Celle qui doit « progresser dans la maîtrise physique, tactique et technique du championnat de L2. Et ça, ça va au-delà du derby ».
Attaque prolifique
Le Troyes qui se présentera à Delaune ne se reniera donc pas. Sans Garny (suspendu), Vairelles et Sanz (CFA2) mais avec Meslien (rétabli après sa blessure de la 1re journée), il sera « à la recherche des trois points », comme ceux déjà ramenés de Montpellier, Niort et Clermont.
Attention, l'Estac est efficace hors de ses bases. Elle y a récolté 9 de ses 15 points. Avec la manière puisqu'elle possède la meilleure attaque à l'extérieur.
Autre signe de bonne santé, les Aubois restent sur cinq matches sans défaite. « L'esprit est plus léger quand on gagne, confie l'ancien Libournais. Mais, et c'est une force du groupe, les quatre défaites enregistrées en début de saison (de la 3e à la 6e journée) n'avaient pas altéré la joie de vivre du vestiaire. »
Le salut devait venir par le jeu. L'Estac en produit tellement. C'est certainement l'équipe qui comptabilise le plus de passes décisives, souvent avec des hommes différents. Le danger peut venir de partout.
Ambitieux
« C'est une question d'image. Nous avons un déficit. Il faut séduire. Et puis, je ne conçois pas de jouer le contre durant toute une saison. Il faut aussi savoir se faire des passes, se mettre en position de tir », lance encore Jean-Marc Furlan dont la philosophie se rapproche ainsi de Ladislas Lozano.
« Je m'attends à affronter une équipe audacieuse », prévient d'ailleurs l'ancien pro de Bordeaux, Lyon et Lens qui aurait pu être à la place de l'ancien Calaisien sur le banc rémois.
« Reims aime le ballon. Il possède des joueurs de grand talent et un fort potentiel offensif. Pour trouver l'ouverture, il nous faudra récupérer le trousseau et la bonne clé. Sinon, nous subirons. Nous en avons la capacité », conclut le technicien aubois qui gardera quelques munitions sur son banc très offensif. « Simplement parce qu'il est plus facile de transformer un attaquant en défenseur que l'inverse. » Place au spectacle donc et que la fête commence !
Philippe Launay