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Stade : l'énergie de l'espoir


En ces temps de disette, il vaut mieux ne pas mégoter. Prendre tout ce qui se présente, grappiller le moindre petit bout de point, quelle que soit la manière utilisée, renier provisoirement sa philosophie de jeu, cela devient une nécessité. Au cœur de cet automne perturbé, le Stade de Reims a une nouvelle devise : aller à l'essentiel.
En fait, tout est question d'envie, de volonté, d'humilité aussi. Un titre de National, un début de saison prometteur en L2 et d'aucuns se sont mis à rêver les yeux ouverts. Pourquoi pas la L1 et la Ligue des Champions pendant qu'on y est ? Le Stade de Reims n'est qu'un promu dont l'objectif principal est de glaner au plus vite les 42 points nécessaires à son bonheur. Un maintien qui aura valeur d'exploit vu le contexte général, structurel et conjoncturel.
Les joueurs le savent, cette mission passe par une application quotidienne et un combat hebdomadaire. Cette équipe n'est pas plus bonne ni plus mauvaise qu'une autre. Elle mérite peut-être un peu plus de respect et d'encouragements.
Retour sur un cinquième succès acquis à la force des jarrets, face à une forte armada guingampaise qui ne végétera pas longtemps en queue de classement.
ATOUT SÉCURITAIRE
Pour espérer s'en sortir, le Stade ne peut plus se permettre d'encaisser autant de buts. 10 lors des trois derniers matches, 23 depuis le début de la saison. Samedi, pour la première fois à domicile, Ladislas Lozano a opté pour une défense à cinq éléments. Avec Houche et Delmotte au marquage des deux attaquants costamoricains, Dagano et Fauré, et un Arnaud en retrait, veillant au moindre débordement. Le capitaine stadiste se signala d'ailleurs par une parfaite sobriété, remplissant son rôle à la perfection.
HARCÈLEMENT PHYSIQUE
Pour une fois, les Stadistes ont livré un match plein, sans temps mort, ne laissant aucun répit à leurs adversaires. Harcelé dans tous les secteurs, Guingamp qui s'était pourtant placé dans d'excellentes conditions psychologiques en ouvrant le score sur sa seule occasion, a fini par craquer. Les 120 minutes disputées en Coupe de la Ligue face à Istres et la journée de récupération en moins par rapport aux Stadistes, ont aussi fait la différence.
NOUVEL ÉTAT D'ESPRIT
Yvon Pouliquen, le coach breton, l'a signalé : « Nous avons failli au niveau de l'état d'esprit. Reims a mieux abordé ce match que nous et a fait preuve d'une plus grande volonté de s'imposer ». Il y a bien longtemps que les Rémois ne s'étaient pas montrés aussi solidaires. Tout le monde se dévoua pour aller au charbon, pour consentir le petit effort supplémentaire, à l'image d'un Abdelmalik Hebbar et d'un Sylvain Didot époustouflants de générosité. « C'était dur », a avoué Ludovic Leroy, « mais il fallait gagner ».
Les remplaçants ont sur se mettre au diapason et Christophe Delmotte se chargea de gérer la communication interne.
COACHING GAGNANT
Ladislas Lozano n'a pas souhaité l'évoquer, mais son coaching fut efficace. Jérémy Blayac et Samuel Boutal ont scoré dès leur entrée, alors que Mohamed Haddadou a su mettre sa technique au service du collectif.
FLORAISON D'OCCASIONS
Il y a bien longtemps que le Stade ne s'était procuré autant d'occasions nettes devant le but adverse, preuve d'une grande détermination et d'une envie de vaincre en dépit d'une défense renforcée. L'animation du jeu fut efficace au milieu du terrain.
Reste la finition et gardons-nous d'accabler un Amara Diané encore à la recherche de flair de « tueur ». Pourtant, Reims qui n'est jamais à l'abri d'une erreur d'attention en défense, a tout intérêt à concrétiser ses occasions.
HOUCHE ENFIN RECONNU
Lozano le répète souvent : « il y a un an et demi, Bousad jouait en DH à Charleville. » Le public de Delaune qui ne pardonne rien à ce Revinois consciencieux, s'est enfin rendu compte que sa sobriété, son sens de l'engagement et sa force dans les duels, pouvaient se révéler efficaces pour l'équipe. Samedi, Houche a parfaitement rempli son rôle, apportant du poids et de la hargne au sein de la défense, sans toutefois négliger sa relance. Pour preuve, l'ouverture de 50 mètres pour Didot sur le deuxième but stadiste.
CONFIRMER A NIORT
La coupure de la Coupe de France à Amnéville samedi soir, ne sera pas du luxe. Le Stade doit maintenant d'emmagasiner des forces pour repartir à l'assaut. Le vendredi 26, il disputera un match à 6 points à Niort, un concurrent direct pour le maintien. En faisant preuve de la même abnégation et en renforçant encore la vigilance en défense, tout redeviendra sans doute moins compliqué.
Gérard Kancel



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