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•  Sports


Sur les chardons ardents

 

Les Rémois, ici Barbier, Dossevi et Boutal, n'ont jamais su transpercer le mur lorrain. Christian LANTENOIS
 

 


Et ça ne pouvait pas plus mal commencer. 480 secondes de jeu et voilà que Nancy inscrit son 20e but de la saison à l'extérieur, le 10e de l'Ivoirien Kroupi qui rejoint son pote Dufresne (blessé) en tête du classement du meilleur réalisateur lorrain.
Au départ, une hésitation de Leroy qui profite à Curbelo. Ce dernier trouve immédiatement Kroupi lancé dans l'intervalle et l'ancien Lorientais se fait une joie de tromper Tingry qui ne pouvait que ralentir le ballon (8e). Vraiment pas de quoi rassurer un groupe en quête de sérénité.

Et rebelote !
Il fallait pourtant se remettre de ce crochet au menton. Dans leur nouveau dispositif tactique avec quatre défenseurs Ð dont Haddadou sur le côté droit Ð les Stadistes tentaient de répondre par le jeu à l'intense harcèlement du milieu de terrain adverse.
Pas facile dans ces conditions de trouver Diané et Dossevi, empêtrés dans la défense à cinq éléments des visiteurs.
Que d'énergie dépensée pour se procurer une mince occasion.
Certes, la détermination y était, l'engagement aussi, mais dès qu'ils s'approchaient des trente mètres adverses, les Rémois se heurtaient à un mur.
Solide sur ses bases, mobiles dans son jeu offensif, l'ASNL parvenait sans gros souci à contrer son hôte, s'offrant même une belle occasion d'aggraver la marque par l'entremise de Curbelo, bien démarqué par Kroupi, mais qui échouait dans sa tentative de lob sur Tingry (32e). Des frayeurs, le prétendant à l'accession allait en connaître en fin de mi-temps. Sur un ballon intercepté, Dossevi trouvait Diané dont le tir croisé du droit, à l'entrée de la surface, était détourné in extremis en corner par Bracigliano (45e).
Dans la seconde qui suivait, le coup de pied de coin d'Haddadou obligeait le portier nancéien à dégager du poing sous la menace de Delmotte.
La mire se rapprochait, mais c'était encore le flou dans le viseur stadiste.
Et ça ne pouvait pas plus mal recommencer. Il faut croire que la leçon de la première période n'avait pas été retenue. Curbelo trouvait Bérenguer sur le flanc droit, ce dernier sollicitait aussitôt Kroupi, démarqué au deuxième poteau, et qui trompait Tingry d'une tête bien dosée (49e).

Malgré Tintin
Que faire face à tant de talents, face à un Kroupi aussi époustouflant. Tingry qui avait retardé l'écheance en repoussant admirablement un coup franc de Bérenguer (47e), ne pouvait rien contre le tir croisé de ce dernier, encore esseulé dans la surface (57e).
Et encore heureux que Tintin était, lui au moins, dans un grand soir. Alors que Kroupi venait, grâce à une astucieuse déviation, de mystifier Delmotte, le portier stadiste parvenait à détourner le tir lobé de l'Ivoirien (62e).
La soirée-cauchemar de Dijon, revenait dans les mémoires, après que Curbelo eut corsé l'addition, en reprenant comme à la parade, et de la tête, un centre de Brison (70e).
Quinze buts encaissés en cinq rencontres, la défense rémoise, à quatre ou à cinq joueurs, ne semble plus à la hauteur de sa mission. Dix matches sans victoire, une cinquième défaite à domicile et le spectre de la relégation qui hante déjà les esprits.
Gérard Kancel


TINGRY. Grosse surprise hier soir avec la titularisation d'Olivier Tingry dans les buts stadistes, un bonheur qui n'était plus arrivé au sympathique Tintin depuis le 3 avril 2004 en National contre Wasquehal (2-2). Cette saison, l'ex-Troyen avait tout de même suppléé Arnaud Balijon (blessé, à la 32e minute), le 22 octobre à Angers.
COMMINGES. Handicapé par une douleur au genou, Miguel Comminges a dû renoncer. Souhaitant éviter de prendre des risques, le Guadeloupéen a suivi la rencontre des tribunes.
BLESSES. Le défenseur nancéien prêté par Rennes Sébastien Puygrenier, qui souffre d'une pubalgie, ne jouera plus d'ici la fin de la saison.
Par ailleurs, l'attaquant Laurent Dufresne, claqué aux ischio-jambiers, sera absent au moins jusqu'à début mai. Sa fin de saison est également compromise.
BOUTAL. Après Denis Arnaud (sur le banc hier) et Christophe Delmotte, c'est Samuel qui portait le brassard de capitaine.



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