15-09-05 - Reims a glané ce nul vierge Ð comme l'an passé Ð au terme d'une partie guère enthousiasmante et dont le décor fut vite planté.
Au service d'une mise en scène connue de tous. Dans l'obligation de prendre des points, Montpellier, qui attendra encore les bienfaits d'une semaine sous haute pression, tenta de mettre le feu. « Il faudra montrer que nous sommes présents, y compris offensivement », avait annoncé Christophe Delmotte.
La preuve par les actes puisque les Rouge et Blanc, après un raté de Montano devant Weber (6e), se procuraient la plus belle occasion du premier acte. Un essai de Féret était dévié par Pionnier (13e), le portier héraultais encore alerté sur une volée écrasée de Heitzmann après un centre de Didot (33e).

Rémois combatifs
Il y aurait eu d'autres contres à jouer mais les ballons récupérés n'étaient pas tous exploités. En effet, si les sifflets résonnaient dès la demi-heure dans une Mosson bien creuse, c'est que Reims faisait front sans peine à des Bleu et Orange pas si entreprenants que Domergue ne l'avait annoncé.
Présents dans les duels, Delmotte et les siens contrôlaient les lancements aériens du MHSC. Les Languedociens en abusaient, dans l'axe et dans le dos de la défense. Classique mais inefficace jusqu'à un exploit de Montano pas prolongé par Lafourcade (42e) et une tête de Godemèche captée aisément par Weber (45e + 1).
Pas suffisant pour déstabiliser des Marnais solides et pour dérider un Loulou Nicollin à qui l'on prête l'envie de virer Domergue. Il y penserait et pas seulement le matin en se rasant. Hier, en entendant la bronca qui raccompagnait ses protégés aux vestiaires par exemple.
A la reprise, le MHSC revint dans le camp d'un Stade qui réapparut sans Farssane, blessé, suppléé par Comminges. Il y avait une perte en pouvoir de percussion mais le couloir droit était ainsi verrouillé.

Sauvetage de Weber
De quoi agacer un peu plus le kop de la Butte Paillade qui, après avoir ovationné, au repos, les filles de Patrice Lair, quart de finalistes de la Coupe UEFA, demandait aux hommes de ne pas confondre Mosson et Club Med. L'opération visant à faire douter un peu plus Carotti and co était en marche. Restait à passer à la phase B du plan, celle qui prévoyait d'enfoncer le clou sur un contre. Heitzmann n'en fut pas loin sur deux centres de Féret, flanc gauche (58e et 66e), avant que Barbier ne frappe à côté (68e).
Dépourvu de la moindre capacité d'accélération, Montpellier laissait le Stade sur ce fait, malgré la menace de Cissé obligeant Weber à corriger une perte de balle de Barbier (90e + 2). Le MHSC « reste le favori mal parti », dépeint par Thierry Froger dont les hommes ont gagné un rang (14e), deux points devant la zone rouge. Celui acquis avec maîtrise hier.
Le ratage, au moins dans le plan de jeu, du Havre est corrigé. Reste à laver l'affront mardi en Coupe de la Ligue.
Philippe Launay

REIMS : Weber ; Stéphanopoli, Jeannel, Delmotte (cap), Giraudon ; Bah, Barbier, Féret (Hebbar, 83e), Didot ; Farssane (Comminges, 46e), Heitzmann.


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