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Stade : succès en trois dimensions


Fair-play, Jean-Marc Furlan ne trouvait rien à redire au succès du Stade sur son Estac, décevant vendredi soir. « Reims mérite sa victoire », a admis le coach aubois.
Acquise sur deux coups de pied arrêtés, donnée masquant la qualité du jeu déployé notamment dans le premier acte, cette dernière met fin à huit semaines complètes de « dèche », 56 jours depuis le 20 août et le doublé de Delmotte pour une victoire sur Gueugnon (2-1).
Pour en arriver là, les Rouge et Blanc ont usé de deux armes, physique et tactique. Avec une troisième dimension en prime : la confiance pour la suite.
PHYSIQUE
La veille, Jean-Marc Furlan avait prévenu ses hommes. Reims allait démarrer la partie sur les chapeaux de roue. Il ne croyait pas si bien dire et les Troyens ne s'attendaient sans doute pas à se faire autant marcher sur les pieds.
Les duels ont quasiment tous viré au rouge et blanc. « Il y a eu du déchet, confesse Jean-Marie Stéphanopoli. Mais, nous avons aussi fait preuve d'abnégation. Nous avions décidé de jouer haut pour forcer Troyes à distribuer moins de bons ballons qu'à l'accoutumée. »
Cet impact physique a fait reculer les Bleu et Blanc, contraints de colmater les brèches. L'Estac parvint à desserrer l'étau en de rares occasions : Amzine devancé par Barbier (26e) puis stoppé par Balijon (37e), tête de Grax hors cadre (59e). Ce fut tout. « Nous n'avons pas vu le vrai Troyes », assurait Damien Perquis (*). Le Stade y était sans doute pour beaucoup.
TACTIQUE
Car à cette supériorité athlétique, le résidant de Delaune a ajouté sa maturité tactique. Ladislas Lozano avait bien préparé son affaire. Noureddine Bouachera, le bras droit du coach aubois, lui aussi ex-Libournais, ne pouvait que constater les dégâts : « Il a gagné la partie d'échecs. Nous aurions pu mettre n'importe quel système en place. »
Vrai. Là où l'Estac voulait emmener son ballon, le Stade s'y trouvait déjà. Samuel Boutal était ainsi toujours l'ombre de Benjamin Nivet. « J'évoluais en second stoppeur », confirme l'ancien Troyen. Pour une individuelle stricte qui a porté ses fruits. Le rendement du dépositaire du jeu aubois fut faible.
CONFIANCE
Trois points, c'est évidemment bon pour le moral. « On les cherchait depuis un moment », rapelle Malik Hebbar, repositionné en meneur de jeu avec succès. Il est à l'origine des réalisations.
Surtout, il faut ajouter la manière. Directe parfois, et dans ce cas c'est Amara Diané qui est recherché.
Mais, séduisante souvent avec de la disponibilité, du mouvement, des enchaînements. « Nous tenons le bon bout parce que nous bossons sérieusement », apprécie l'ancien Gueugnonnais.
« Nous sommes mieux qu'il y a trois semaines. Des progrès avaient déjà été notés à Nancy », note Samuel Boutal qui attend désormais un succès à l'extérieur « pour enclencher une série ». « Et remonter deux fois plus vite », calcule Jean-Marie Stéphanopoli, persuadé que « nous avons un coup à jouer dans le haut de tableau ». L'ancien Amiénois évoque un contrat en trois alinéas. Troyes était le premier. Angers et Lorient suivront. « C'est notre mini-championnat. Mieux vaut l'aborder en étant dans une bonne passe », conclut Malik Hebbar.
Philippe Launay
(*) Le stoppeur troyen contestait son second avertissement, jurant ne pas avoir touché Allann Petitjean. « Il faut oublier la prestation de l'arbitre même si elle n'explique pas toute notre défaite. Il a plus mis le sifflet à la bouche que les joueurs ont mis le pied sur leur adversaire. »



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