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Fabrice Harvey : « Oublier Dijon »
| Didier Perrin,
Fabrice Harvey, Jean-Pierre Caillot : les dirigeants stadistes veulent y croire.
Christian Lantenois | |
| | | C'est
le régional de l'étape. Fabrice Harvey, le directeur sportif du Stade, est un
enfant de Troyes converti à la religion rémoise. Ce soir, comme d'habitude, l'ancien
latéral du Troyes Aube Football aujourd'hui directeur sportif des Rouge et Blanc,
aura les nerfs en pelote. Le Stade n'a plus de temps à perdre. A la chasse aux
points, il lui faut relever le défi troyen.
Fabrice
Harvey, l'Estac joue la montée et le Stade le maintien. Que peut-on attendre de
ce derby ? « Un match délicat à négocier. Pour Troyes
qui ne peut plus se permettre de perdre des points à domicile, et pour nous qui
devons effacer notre soirée cauchemardesque face à Dijon ».
Justement,
les joueurs sont-ils remis de cette terrible « punition » ? « Il
faut la digérer. Nous avons beaucoup parlé aux joueurs cette semaine. Rien ne
pouvait laisser présager une telle défaite. On leur a dit que neuf mois d'effort
ne pouvaient être anéantis de la sorte, sur un seul match. Et il me semble difficile
de ne pas croire qu'ils vont se révolter. Dijon, c'était un accident qui mérite
une réaction ».
Troyes n'est pourtant pas
le genre d'équipe à faire briller son adversaire. « En face,
ça va attaquer d'entrée pour nous faire douter. Il nous faudra être costauds dans
la première demi-heure, pour se rassurer, pour retrouver la sérénité. A nous d'être
sérieux, concentrés. Nous avons prouvé que nous savons nous transcender lors des
gros matches ».
Pensez-vous avoir réussi
à chasser la sinistrose ? « Il faut tourner la page et
regarder devant soi. Le championnat n'est pas fini et nous comptons encore cinq
points d'avance sur le premier non relégable. Contre Troyes, mais aussi contre
Angers vendredi, nous devons prendre des points Nous
avons affaire à des pros, des gars qui ne tendent pas l'autre joue après avoir
pris une grosse claque ».
L'Estac
peut monter en L1. Cela vous étonne ? « Pas du tout. C'est
une équipe portée vers l'offensive, qui prend des risques et qui bénéficie d'une
bonne part de réussite. Sa chance ? D'avoir trouvé Grax, un sacré buteur,
et Nivet, un relais essentiel. De plus, Jean-Marc Furlan a réussi l'amalgame avec
de bons joueurs de club. Aujourd'hui, bien placé, Troyes se montre plus rigoureux
en défense, plus compact au milieu. Cette équipe encaisse moins de but et sait
qu'elle peut marquer à tout moment ».
Troyes
semble réussir là où Reims échoue. « L'Estac s'est doté d'infrastructures
performantes. C'est un club qui évoluait, il y a peu, en L1, qui disputait la
Coupe d'Europe, alors que nous étions en D3. Mais je suis fier de constater qu'on
se rapproche. Je suis Stadistes depuis 8 ans et le travail accompli depuis ne
tardera pas à porter ses fruits ».
Votre
cœur bat toujours pour le club aubois ? « J'y ai effectué
toute ma formation. C'était l'époque de la grande équipe du Troyes Aube Football.
Malheureusement, il y a eu ce dépôt de bilan en 1975 qui a renvoyé le club en
4e division. J'y suis revenu en 1992. L'objectif était de remonter en D2. Nous
n'y sommes pas parvenus. Mais bon, ça a toujours été une grande équipe ». Recueilli
par G.K.
reimsvdt.com
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