« J'ai toujours protégé mon groupe ». Bernard SIVADE

Ladislas Lozano, comment avez-vous géré la lourde défaite concédée face à Dijon ?
« Par le travail, la discussion et la concentration. Il faut chercher à comprendre, se dire les choses en face, et ensuite passer à autre chose. La défaite fait mal, mais il faut l'affronter car elle fait partie du jeu ».

Avec le recul, comment expliquez-vous ce relâchement ?
« Par une addition de petits détails défavorables. Comme on dit, les petites rivières font de grands fleuves. Nous avons perdu trop de de ballons dans les zones dangereuses. Également, il nous a toujours manqué le petit mètre qu'il fallait pour récupérer la balle. La culture de l'effort laissait à désirer. Chez les pros, il n'y a pas d'effort gratuit. Contre Dijon, l'équipe n'a pas suffisamment travaillé ensemble dans ce sens ».

Avez-vous trouvé le remède pour éviter ce type de naufrage ?
« Il y a les choses visibles et celles qui ne le sont pas. Il y a le discours public et les entretiens qui se déroulent en privé. S'il y avait un manque, j'aurais pu appuyer là où ça fait mal, mais dans ce cas de figure, le problème était global. J'ai bien effectué deux changements pour tenter de modifier la face du match. Ceux qui sont entrés ont montré de l'enthousiasme, de l'envie, mais d'autres ont lâché ».

Le message se fait passer en douceur ou de façon énergique ?
« J'ai toujours protégé mon groupe et je ne désigne jamais un ou des coupables en public. Par contre, j'ai dit ma façon de penser à quelques-uns. Le jour où j'estimerai que mon message n'est plus en phase avec la réalité du terrain, je saurai prendre mes responsabilités. Pour l'heure, je crois qu'on doit et qu'on peut se bagarrer pour redresser la barre ».

Mentalement, la troupe est-elle réceptive ?
« Le match de demain (ce soir) est important. Les joueurs seront placés face à leurs responsabilités. Moi, on peut toujours continuer à me taper dessus, je sais encaisser. Contre Troyes, ceux qui seront alignés devront accepter le défi et honorer la confiance que l'on place en eux ».

Troyes est en lutte pour l'accession...
« Troyes semble plus efficace à l'extérieur que chez lui. Jouer un prétendant à l'accession dans le contexte d'un derby n'est peut-être pas une mauvaise chose. Comme le répète souvent le président, c'est l'occasion de se dépouiller. »

Tactiquement, comment comptez-vous procéder ?
« Troyes développe un jeu long qui part des défenseurs vers les attaquants sans passer par le milieu. Cette équipe possède des valeurs athlétiques importantes. Nous avons travaillé le bloc équipe et le volume de jeu. Nous opterons peut-être pour la solution de produire du jeu au sol ».
Recueilli par G.K.


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