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Le
nocif armoricain
De notre envoyé spécial
Philippe Launay LE permier acte avait pourtant tout pour plaire. Jean-Claude
Cloet avait demandé à ses hommes de montrer ce qu'ils avaient dans le ventre :
« Je veux voir de l'engagement, de l'agressivité », avait martelé le le coach
lors de la causerie, usant parfois d'un vocabulaire plus trivial. Le système
mis en place le confortait aussi : un 5-4-1 devait mettre en avant les espaces
dont il raffole. Le marquage strict bloquait les initiatives guingampaises, à
l'image de Dossevi très vigilant sur la route de Bridonneau. Ces belles intentions
du début de match avaient de quoi rassurer. Les multiples permutations n'y changeaient
rien. Le passage en 4-2-4 non plus. Guingamp monopolisait le cuir mais devait
attendre la 41e pour entrer dans la surface une première fois, par Fauré contré
par Casarelly.
Réalisme froid Dans
le registre offensif, le Stade n'avait pas grand-chose à se mettre sous les crampons.
Mais, gênés, les Rouge et Noir dès leur première relance suffisaient à son bonheur.
Seule ombre au tableau, Didot récoltait un carton (42e) pour un tacle plus spectaculaire
que dangereux sur une pelouse qui se détériorait. Il le privera de la réception
de Niort. A la reprise, les Stadistes repartaient évidemment dans les mêmes
dispositions. Ils acceptaient de subir alors que le Roudourou réclamait plus de
rythme aux siens. Ce fut fait dès la 49e lorsque Dossevi relâcha l'étreinte sur
Bridonneau. Venu compenser, Delmotte n'était pas au centre pour contrer une
première tête de Robert et tournait par Tingry mais reprise par Dagano. Le
13e but du Burkinabé, porte malheur des Rouge et Blanc qui n'avaient plus le choix. Laissé
sur le banc en raison de dernière sortie moins convaincante, Vianney était mis
à contribution, bientôt imité par Farssane pour ces premières minutes en L2. Une
touche plus offensive était ajoutée à la générosité qui animait le onze champenois
depuis . La présence devant le but d'un Carrasso paisible devenait plus dense.
Mais les occasions étaient rares. Alors que le Stade revenait à une défense
à quatre avec Delmotte arrière gauche, il se méfiait des contres bretons car Dagano
exilé à droite, faisait désormais très mal, comme Robert à gauche. Malgré sa
bonne volonté, le Stade, évitant le pire sur un lob d'Abriel (85e), ne put rétablir
l'équilibre. Le regroupement au centre du terrain à la fin de l'échauffement,
trémoignage de solidarité, aurait mérité cette récompense. Le but de Fauré,
en deux temps après un premier renvoi de Tingry, sur un centre d'Abriel c'est
assurément trop. (88e).
REIMS :
Tingry ; Cazarelly, Houche, Barbier, Delmotte (cap), Leroy (Boutal, 80e) ;
Haddadou (Diané, 62e), Hebbar, Didot, Dossevi.
 reimsvdt.com
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