• Reims-Dijon : 0-1

Le
sale air de la peur
23-09-05
- Bien
avant le début des hostilités, Delaune résonnait encore de ce 5-0 infligé la saison
passée par des Dijonnais opportunistes. Et si c'était le soir du grand pardon ?
Heitzmann, passé dans l'autre camp, l'avait rêvé. « Un succès pour notre
public et ce sera peut-être le déclic », avait pronostiqué le meilleur buteur
local. Avec un milieu recomposé intégrant deux gauchers Ð Ielsch et Didot Ð
en plus de Boulanger, le Stade semblait surpris de subir les premiers assauts
bourguignons. Entre deux adversaires évoluant à l'identique - pressing constant
au milieu du terrain et recherche rapide des attaquants -, le match resta longtemps
équilibré. Malheureusement, les nombreux déchets techniques, les mauvais choix
et de la précipitation privèrent Delaune d'un quatrième but local depuis l'ouverture
de la saison. Cette réalisation si attendue aurait pu intervenir sur un centre-tir
de Stephanopoli qui obligea Perraud à dégager en corner. Sur celui-ci, Jeannel,
aux six mètres, ne frappait pas suffisamment sa reprise du droit (28e). Une
minute plus tard, Boulanger, bien lancé par un très bon Ielsch, tergiversait trop.
C'était tout côté rémois au cours d'une mi-temps moins fluide que face au Havre
en championnat. Avec un peu plus de réussite, Masson, profitant d'une hésitation
de Jeannel, aurait bien pu tromper Weber (40e). Comme s'il redoutait une violente
remise en action de son hôte, le DFCO repartait prudemment, laissant l'initiative
au Stade. Ce dernier n'en profitait pas vraiment. Son point de fixation, Heitzmann,
ne trouvant pas les relais nécessaires pour développer un jeu offensif efficace.
Coup
dur Cette poussée stérile renforçait le moral adverse. Et en un
contre rondement mené, Dijon allait scorer et changer la physionomie du match.
Le rapide Mangione crochetait Giraudon dans la surface et décochait un tir à ras
de terre au premier poteau qui surprenait Weber (62e). Les Stadistes mettaient
de longues minutes à digérer ce coup du sort. Mais avaient-ils d'autre choix que
de croire encore un peu en un destin meilleur. Giraudon payait chère sa bévue
et cédait sa place à Hebbar pour une option forcément plus offensive, donc plus
risquée. Delaune était devenu aphone et le jeu plus brouillon. Dijon reculait
mais ne pliait pas. Il faut dire que les flêches rémoises étaient décochées sans
grande conviction. Si une reprise de Boulanger frôlait la transversale de Perraud
(88e), c'est Ibisevic qui ratait la balle du KO grâce à une belle intervention
de Weber. Paralysés par la peur, les Stadistes ne parvenaient pas à se libérer.
L'échec était au bout de toutes leurs tentatives et, fatalement, ils concédaient
leur cinquième défaite de la saison, leur troisième à domicile. Il y a des soirs
où. Gérard Kancel
Thierry
FROGER : « Il y a eu deux matches. Avant le but où on tente beaucoup,
on essaie de mettre du rythme, on prend des initiatives, même si, comme
d'habitude, on bute dans les 20 derniers buts. Ensuite, après avoir encaissé
ce but, on a du mal à relancer la mécanique, on subit psychologiquement
les événements. Il faut faire prend conscience que ça
va être difficile d'atteindre notre objectif fixé entre la 10e et
la 12e place, mais la saison n'est pas finie, il y a encore beaucoup de points
à prendre. Mais il faut être solidaires. La solution, c'est nous,
joueurs et staff qui la détenons ».
Jean-Marie
STEPHANOPOLI : « Cette défaite, c'est dommage, s'inscrit dans
la continuité. On essaie tous de bien faire, de donner le meilleur de nous,
mais on sent un groupe qui manque de confiance et ça se voit. Mais il ne
faut pas baisser les bras. Nous savons nous battre pour ramener des points de
l'extérieur, il va falloir trouver le déclic pour en faire de même
à domicile ».
Lionel BAH : « Comme d'habitude,
on fait une bonne première mi-temps, même si on ne se créé
pas de véritables occasions franches. Dans ces conditions, nous ne sommes
jamais à l'abri d'une erreur individuelle. Ce soir, dans l'ensemble on
fait un bon match, on baisse un peu les bras lorsqu'on encaisse ce but, mais c'est
vrai que le contexte est difficile ».
Rudi GARCIA (entraîneur
de Dijon) : « Nous n'avons pas fait un grand match au niveau du jeu et on
ne méritait pas plus la victoire que Reims, mais nous avons su faire tourner
la roue dans le bon sens. Nous nous attendions à subir physiquement, mais
nous avons su répondre au défi athlétique ». Recueillis
par G.K.
 reimsvdt.com |

|
 Dernière heure

|