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Le
Stade débute sa thérapie
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| | | 23-09-05
- La
désillusion est à hauteur des espérances. Au Stade de Reims,
tout va de travers. Aux mauvais résultats sportifs se greffent des dissensions
internes. Le club n'en finit pas de renaître et chacun s'accroche à
son bout de gras au risque de réduire à néant le long travail
de réhabilitation entrepris depuis une décennie. Depuis vendredi,
à l'issue d'un troisième revers en cinq matches disputés
à domicile, le staff et les joueurs ont fait sécession. «
Désormais, nous ne devons compter que sur nous-mêmes », ont-ils
assuré. Entre les blessures, les querelles internes, l'attitude d'une partie
du public et les vaines recherches d'un joker offensif, la coupe de champagne
déborde. État des lieux.
1.
SITUATION COMPTABLE 8 points en neuf matches. A ce rythme, le Stade
évoluera en National la saison prochaine. « Ca ne sert à rien
de se battre pour prendre un point à l'extérieur si c'est pour en
offrir trois à domicile », lâche Lionel Bah. Lorient, Le Havre
et Dijon sont venus donner la leçon à Delaune. On peut craindre
la suite du programme.
2. ATTAQUE APHONE Il
était déçu vendredi Sébastien Heitzmann. S'il y avait
un rendez-vous que l'ex-Dijonnais ne voulait pas manquer, c'était bien
celui-là. Au final, une partie poussive et toujours le même problème
: un manque de ballons exploitables et l'impression de devoir réaliser
à chaque fois un exploit pour tromper les défenseurs et le gardien
adverse. Les adversaires ont tous compris que Seb était bien le seul point
d'impact à annihiler.
3. UNE DROITE UN
PEU GAUCHE Maspimby et Farssane blessés, Froger doit expérimenter
des formules sur le flanc droit. Féret, puis Didot le gaucher, ont occupé
le poste avec plus ou moins de réussite. Même chose pour le deuxième
attaquant : Hebbar, très bon lors des matches amicaux ne mérite-t-il
pas un temps de jeu plus conséquent eu égard sa grande complicité
avec Heitzmann ?
4. MENTAL DÉFAILLANT «
Dès qu'on prend un but, on se désorganise, on doute «, constate
Stéphanopoli. C'est vrai que les adversaires des Stadistes bénéficient
d'une bonne part de réussite. Mais est-ce une raison pour baisser les bras
? Reims doit aussi apprendre à renverser les situations compromises, même
pendant le temps additionnel.
5. DOUBLE POUVOIR La
crise larvée a éclaté au grand jour vendredi. Violemment,
Froger a fait savoir à certains dirigeants que leur place n'était
plus auprès de l'équipe. « Joueurs et staff sont unis »,
a-t-il répété. Reste au président Caillot Ð très
discret ces derniers temps Ð de clarifier la situation. Aujourd'hui, le pouvoir
sportif s'exerce au Thiolettes, et le pouvoir administratif au siège. Le
club est coupé en deux.
6. UN PUBLIC DÉSARCONNÉ Même
les irréductibles en perdent leur latin. Vendredi, ils demandaient la démission
de tout le monde, soulevant la protestation d'autres supporters. Lozano, le souffre-douleur,
n'est plus là, et il faut bien trouver des responsables. « Le public
doit nous aider et non se déchirer », faisait remarquer un joueur. Gérard
Kancel
 reimsvdt.com
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