• Bastia-Reims : 0-1

Le
Stade de toute beauté !
|  Sylvain Didot
a su profiter d'une mauvaise inspiration corse pour mettre le Stade sur les bons
rails... Gérard BALDOCCHI / Nice Matin | | 
| | | 27-08-05
- Se rendre chez le leader invaincu (deux nuls puis trois victoires), en
Corse qui plus est. Pas évident de prime abord pour une formation en manque de
points. Les premières minutes confirmaient la chose. Les Bleus, dont la qualité
technique n'est pas à démontrer, prenaient le match à leur compte. D'entrée,
André, démarqué dans la surface, manquait sa volée (1re).
Signe
du destin Delmotte reprenait de justesse Née après un une-deux avec
son compère André (6e). André écrasait un tir facilement capté par Weber (20e).
Et pourtant. Sauget se risquait à un dribble hasardeux sur son côté droit. Didot
lui chipait le ballon et s'en allait tromper Penneteau, signant le premier but
des siens à l'extérieur (0-1, 15e). Et si le Stade, qui n'avait pas scoré depuis
deux matches et pas spécialement heureux hors de ses bases jusque là, tenait son
signe du destin ? Les hommes de Casoni tentaient de repartir immédiatement
à l'abordage. Dans un angle fermé, André voyait son essai repoussé du pied par
Weber et cela chauffait sur le corner qui suivait (21e). Mais les Rouge et
Blanc résistaient plutôt bien et procédaient en contre. Farssane réalisait un
démarrage dont il a le secret, semant Maire, mais son tir était trop croisé et
Heitzmann trop court pour le redresser au second poteau. Malheureusement, Giraudon
accrochait (légèrement) Jau échappé dans son dos sur une balle en profondeur.
Penalty. Weber partait du bon côté et stoppait la frappe peu appuyée de Lorenzi
qui en avait pourtant inscrit deux face à Brest lors du précédent match à la maison
(32e). Le deuxième clin d'œil du destin ? En tout cas, cela freinait les ardeurs
insulaires. Weber n'avait qu'à bloquer, en deux temps, une frappe d'André (38e).
Bastia
bafouille A la reprise, les Corses bafouillaient leur football et
ne trouvaient pas de solutions face à des joueurs les bloquant bien et défendant
rageusement leur précieux avantage, tentant d'enfoncer le clou en contre en profitant
des espaces. Féret, partenaire d'attaque de Heitzmann hier, lançait Didot qui
trouvait l'extérieur du petit filet (48e). Didot rendait la politesse mais
Féret était repris in extremis par Lorenzi (70e). Les joueurs à la tête de
Maure commettaient des fautes, s'énervaient à l'image d'André avec Stephanopoli.
Casoni injectait du sang neuf, sans grand effet. Tout juste quelques corners
bien négociés par un Weber rassurant. Restait à éviter le «syndrome des dernières
minutes fatales» (défaites à Grenoble et Châteauroux dans le temps additionnel). Ce
que ne manquaient pas de réaliser les partenaires de Delmotte, Ð Weber stoppant
la frappe d'André (91e) et un Stadiste écartant un ballon brûlant devant la ligne
(93e) Ð , pour signer la perf de la soirée sur l'île de Beauté, que sans doute
peu de monde avait pronostiquée... Et qui va faire beaucoup de bien au moral
des troupes, et au compteur. Christophe
HEBERT
Thierry FROGER : «
Après être passé deux fois à côté, enfin
un dénouement heureux. Nous nous sommes un peu fait peur car nous n'avons
pas mis le second but mais nous les avons bien gênés. L'arrêt
de Laurent (Weber) est un des tournants du match. Les joueurs ont été
courageux jusqu'au bout, n'ont rien lâché. Ils sont enfin récompensés
de leur investissement. » Bernard CASONI : « Quand on débute
un match à l'envers, c'est dur de se remettre dans le bon sens. On prend
un but largement évitable, on rate un penalty. Mais il ne faut pas dramatiser
non plus. Notre parcours reste intéressant. Les joueurs ont tout donné
mais ont manqué de fraîcheur et de lucidité. »
REIMS
: Weber ; Stephanopoli,
Jeannel, Delmotte, Giraudon ; Farssane (Comminges, 86e), Bah, Barbier, Didot ;
Féret (Baléguhé, 75e), Heitzmann (Hebbar, 91e).
Reims
reprend des couleurs

En
panne de réussite à l'extérieur, les Stadistes ont enfin décroché le gros lot.
Ce succès à Bastia sera-t-il le déclic tant espéré ?
29-08-05
- LA Corse n'est plus ce que c'était. On peut
y gagner et quitter le stade de Furiani moins d'une heure après sans être embêté.
Les Bastiais avaient peut-être du mal à réaliser. Qui eut pensé que les Rémois
allaient leur infliger la première défaite de la saison (0-1), qui plus est au
stade Cesari ? Après être passé tout près (au minimum) du nul à Grenoble
et Châteauroux, le Stade a retrouvé des couleurs en décrochant ses premiers points
lors du plus long (et parmi les plus périlleux) déplacement de la saison. Ils
viennent. à point pour éviter que le doute ne s'installe.
Les
bons conseils de Garcin Deux signes ont semblé montrer que
cette soirée était celle de Rouge et Blanc bien organisés. Sylvain Didot marqua
d'abord sur la première occasion des siens en profitant d'une grosse imprudence
de l'arrière latéral droit Sauget (15e). « Eric Garcin (entraîneur adjoint)
m'avait prévenu que ce défenseur aimait monter. Je l'ai fixé sans me livrer. J'ai
tendu la jambe pour lui bloquer l'extérieur et j'ai intercepté le ballon. Ensuite,
je trompe Penneteau d'un extérieur du gauche », raconte le désormais deuxième
buteur stadiste (Heitzmann avait inscrit les trois premiers buts). On ne rappellera
jamais assez l'importance que revêt l'ouverture du score. En confiance, les Rémois
tentèrent de profiter des contres et des espaces. Malheureusement, ils ne se
montrèrent pas assez précis dans la dernière passe ou la finition pour se mettre
à l'abri. Heureusement, il y eut un deuxième tournant favorable. Laurent Weber
stoppa le penalty tiré par le défenseur Lorenzi après une faute peu évidente de
Giraudon (32e). « Eric (Garcin) m'a dit qu'il avait tiré les deux derniers
(inscrits face à Brest) sur mon côté gauche. J'ai suivi le tuyau et ça a marché ». Le
gardien n'a ensuite plus qu'à faire le nécessaire sur des ballons aériens :
« Ils n'ont eu que peu d'occasions, essentiellement sur coups de pied arrêtés.
La victoire récompense notre bon travail collectif et une grosse débauche d'énergie ». Clin
d'œil pour Weber : « Mon premier match en pro, je l'ai fait ici avec
Strasbourg et nous avions gagné 1-0 ». Les Rémois se sont tout de même
fait peur, encore une fois dans le temps additionnel, mais Christophe Delmotte
écarta le ballon juste devant la ligne. « Cette victoire nous fait du
bien. Il faut s'appuyer dessus et continuer », conclut Didot. Après le
match de préparation face à Troyes ce vendredi à Châlons (18 h 30),
une victoire lors de la 7e journée face au Havre à Delaune vendredi 9
recalerait encore un peu plus le Stade dans le milieu de tableau. Pour envisager
la suite avec sérénité. Christophe
Hébert
SOUVENIRS - Ces
dernières années, Reims ne réussit pas à Bastia doivent se dire Pierre-Yves André
et Nicolas Penneteau qui faisaient déjà partie du groupe battu le 10 mars
2001 à Delaune, en 8e de finale de la Coupe de France. Frédéric Née évoluait
aussi au Sporting à l'époque mais il était blessé. Au Stade, il ne reste, en activité,
qu'Olivier Tingry qui n'était pas du voyage vendredi. Olivier Létang et David
François qui avaient participé à ce match avec l'équipe de National étaient en
revanche à Furiani vendredi.

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