Football : le calvaire d'un abonné du Stade de Reims
privé de matches
Fidèles abonnés du Stade de Reims depuis près
d'un demi-siècle Roland et Josette Lapie sont déçus et en colère.
Ils se sont fait voler leur carte d'abonnés (avec places numérotées)
et depuis, la direction du Stade ne veut pas leur en donner une
autre.
Roland Lapie
que nous avions présenté en août 2002 comme l'un des plus
fidèles supporters du Stade : « Au moins du
temps du président Bazelaire, on répondait à nos
courriers ». Photo Alain Moyat
«ILS nous connaissent pourtant bien au
Stade de Reims. Chaque été le service billetterie nous relance pour
qu'on renouvelle notre abonnement payé rubis sur l'ongle. Mais
depuis qu'on s'est fait voler tous nos papiers le dimanche
5 septembre à Nîmes, personne ne veut nous remplacer nos cartes
d'abonnés pour la saison 2004/2005 à Delaune. C'est honteux. Nous
sommes des gens honnêtes. On n'a pas tué, ni volé. Bilan :
depuis le match contre Grenoble on nous a privés de Reims-
Sedan ; Reims-Montpellier et Reims-Troyes. » A 78 ans,
Roland Lapie, viticulteur retraité à Vaudemange ne cache pas sa
peine et sa colère. Lui qui avec son épouse Josette supporte le
Stade de Reims depuis soixante ans ne sait plus à quel saint se
vouer pour récupérer une nouvelle carte d'abonnés. Fidèles
supporters Roland et Josette Lapie sont de fidèles supporters.
Ils en apportent la preuve avec même toutes les références
bancaires. « En 1999 nous avons payé 2.700F de cartes
d'abonnement pour deux personnes à la tribune d'honneur. En 2000 on
nous a demandé 4.000F, en 2001 : 6.402F. Là, on s'est fait
virer de la tribune présidentielle pour laisser la place à des VIP.
En 2002 on a versé 442 euros pour la tribune Méano. On a changé
l'année suivante pour la tribune Sud car la Méano tremblait trop
quand les gens tapent des pieds. On a payé 276 euros pour la tribune
Sud en 2003 et le 8 juin dernier j'ai fait un chèque de 360
euros pour deux places abonnées dans la tribune Sud. Si avec tout
cela nous ne sommes pas considérés comme des fidèles supporters, que
faire ? » Roland Lapie a bien tenté de plaider sa cause
en se rendant au siège social du club place Jean-Moulin. « Je
demandais un simple duplicata en remplacement de mes cartes. C'est
pourtant facile. Nos deux places sont numérotées : travée L,
rang 37 et places 33 et 32. Personne ne peut avoir les mêmes tout de
même ! On m'a répondu que toute carte perdue ou volée ne
pouvait être remplacée. C'est un peu fort de café. » Carton
rouge au Stade Dans un courrier très courtois adressé le
20 septembre au président Jean-Pierre Caillot, Roland Lapie a
expliqué son cas. Il a même demandé de pouvoir rencontrer le
président, en concluant son courrier d'un gentil : « Je
vous admire pour tout le travail que vous faites à la tête de votre
glorieux Stade de Reims ». Il n'a pas obtenu de
réponse. « On ne triche pas. J'ai payé pour une saison des
places numérotées. Je ne vois pas de quel droit on ne veut pas me
faire un duplicata. Je suis d'autant plus en colère que des
personnes m'ont dit qu'ils n'avaient vu personne à nos places lors
des dernières rencontres. C'est incompréhensible. C'est surtout
inadmissible. » Carton rouge. Nous avons demandé au
directeur marketing Fabrice Harvey s'il pouvait nous expliquer
pourquoi le Stade ne voulait pas donner satisfaction à ce fidèle
abonné. Il nous a retournés vers Olivier Letang, trésorier du club.
Malgré trois coups de téléphone dont deux sur son portable personnel
pour obtenir un rendez-vous, il ne nous a pas rappelés. Alain
Moyat (1) Si d'aventure les responsables du Stade reconnaissaient
leur indélicatesse voilà les coordonnées de Roland Lapie. Pour qu'il
ne manque pas la rencontre de ce soir. Tél. 03.26.67.95.62.