29-08-05 - Amer et déçu, Sabri Tabet quitte Reims après seulement un mois de compétition. La communication s'est brouillée avec Thierry Froger. Dommage, c'est Clermont (*) qui bénéficiera du talent de ce passeur réputé.

Sabri, pourquoi avez-vous décidé de quitter Reims trois mois après votre arrivée ?
« Je ne souhaite pas entrer dans les détails de cette rupture. En gros, on peut dire il y avait incompatibilité d'humeur avec l'entraîneur qui, en plus, a tenu des propos à mon égard que j'estime diffamatoires ».

Reprenons dès le début. Qui vous a recruté ?
« Je suis arrivé au Stade de Reims par l'intermédiaire de David François, Fabrice Harvey et Jean-Claude Caillot. Les premiers contacts remontent à novembre 2004. Ensuite, David François m'a supervisé à huit reprises et les contacts se sont précisés au fil de la saison dernière ».

A votre arrivée, vous nous affirmiez que le projet stadiste vous inspirait.
« J'avais signé deux ans pour participer à la reconstruction du club. Je souscrivais totalement aux objectifs qui m'ont été proposés. Je sortais d'une bonne saison et j'avais la chance d'avoir le choix : Amiens, Brest et Clermont m'ont fait des propositions concrètes. Finalement, j'ai accordé la priorité à Reims qui avait été le premier club à me contacter ».

A quand remonte le conflit avec Thierry Froger ?
« Durand la préparation, j'ai bossé dur et observé la façon de fonctionner du coach. Je n'ai jamais été aligné d'entrée lors des matches amicaux. Trois jours avant le premier match, lors d'une opposition, je me retrouve n° 6 dans l'équipe des remplaçants, alors que j'avais signé pour évoluer en 9 et demi.
Je ne me prends pas la tête même si je suis surpris de débuter contre Lorient. Je suis remplacé après 50 minutes et j'accepte sans broncher. Ensuite, je n'ai plus jamais été retenu ».

Avez-vous eu une explication de sa part ?
« Je suis allé le voir, car je voulais savoir comment fait-on pour passer de titulaire à l'équipe B. Je l'ai interrogé aussi sur le fait que j'avais été recruté avant son arrivée et que, peut-être, il ne souhaitait pas travailler avec moi. Il m'a répondu qu'il était très content que je sois dans son effectif.
Plus tard, il m'a convoqué pour me dire que je ne faisais pas le boulot avec la réserve, que je ne m'entraînais pas à fond, que je ne faisais les matches à fond ».

Le divorce était consommé.
« Estimant que mon coach manquait de franchise, il me semblait évident qu'on ne pouvait plus travailler ensemble. J'ai pensé que je n'avais plus à faire ici, d'autant qu'une réunion de conciliation avec le président, le directeur sportif et l'entraîneur n'a rien donné. J'ai répété au président qu'après les propos tenus par le coach à mon encontre, il n'y avait plus de confiance et que je n'acceptais pas ses excuses. Je lui en ai voulu et je lui en veux toujours ».

Le choix d'un retour à Clermont s'est imposé de lui-même ?
« Mon agent a eu plusieurs touches mais j'ai choisi Clermont car je sais où je mets les pieds. La résiliation de mon contrat doit intervenir demain (aujourd'hui) et je pense signer à Clermont dans la foulée. J'en profite d'ailleurs pour remercier Fabrice Harvey et Jean-Claude Caillot pour leur loyauté. Je regrette ne pas avoir eu la possibilité de m'exprimer à Reims et je souhaite bonne chance à mes coéquipiers pour la suite de la saison ».
Recueilli par G.K.

(*) Cette semaine Sabri Tabet signera un contrat d'un an (plus une année optionnelle) avec Clermont Foot.


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