C'est
le match d'une saison, d'une année, d'une carrière. Le virage à ne pas manquer,
car en foot, si le bonheur est éphémère, les regrets sont, eux, éternels.
Jean-Pierre
Caillot, le président du Stade de Reims, l'a compris. Alors qu'un immense sentiment
de gâchis se dégage déjà d'une saison placée sous le sceau du renouveau et de
la réhabilitation, l'homme prône aujourd'hui la réconciliation générale.
Pour
lui, l'enjeu sportif est trop important pour ne pas déboucher sur l'union sacrée.

Jean-Pierre
Caillot, le Stade de Reims joue-t-il sa saison demain face à Angers ?
« Je
ne présente pas les choses comme cela. C'est un match sans doute décisif si l'on
considère l'objectif que l'on s'est fixé. Si on le gagne, on aura fait un grand
pas vers le maintien ».
Pensez-vous qu'autour
du club tout le monde ait pris conscience de l'enjeu ?
« Je
veux le croire. Le staff technique, les joueurs, les dirigeants, savent que c'est
un match capital pour la suite. L'effectif se recompose progressivement. Le récent
stage à Amnéville a permis de se vider la tête et de se concentrer à fond sur
la suite de la saison. Je pense que les joueurs ont compris le message ».
Le
manque de réussite de l'équipe ne vous inquiète-il pas ?
« Lundi,
j'ai assisté à Troyes-Clermont. Un match type entre une équipe en réussite, qui
sait provoquer la chance, et une autre, mal classée, qui doute. Il faut de la
sérénité pour s'imposer, mais c'est aussi en gagnant que l'on acquiert cette sérénité ».
Le
Stade dispose-t-il de toutes les armes pour se maintenir ?
« Pour
tout le travail effectué, tous les efforts accomplis depuis deux ans, le maintien
est impératif. Les grands chantiers sont en route et nous, les dirigeants, nous
engrangeons l'expérience nécessaire pour ne pas commettre deux fois les mêmes
erreurs. A tous les niveaux, nous ne pourrons que nous améliorer ».
N'est-ce
pas le conflit qui oppose Ladislas Lozano à une petite frange très bruyante de
supporters, qui empoisonne cette fin de saison ?
« Ce
que je sais, c'est qu'aujourd'hui, tous les Rémois, et pas seulement eux, souhaitent
que le Stade reste en L2. Il faut laisser de côté tout ce qui pourrait polluer
l'ambiance générale. Je ne veux de guéguerre entre supporters et entre certains
supporters et l'entraîneur. A ce moment de la saison, l'intérêt général doit dominer
et je souhaite que l'on fasse table rase sur tous les conflits et que tout le
monde se retrouve derrière l'équipe ».
Vous
soutenez donc votre entraîneur dans sa mission ?
« Évidemment.
Il a les commandes de l'équipe et fait le maximum pour atteindre l'objectif. Je
lui renouvelle ma confiance, mon soutien. Avec lui, tout est clair, c'est un grand
professionnel et on fera le bilan plus tard. Aujourd'hui, je veux une mobilisation
générale autour de l'équipe. Oublions les rancœurs et que tout le monde s'applique
dans sa mission. A commencer par les supporters ».
Recueilli
par G.K.
Une
place achetée, une place gratuite. Afin de provoquer un élan
populaire derrière son équipe pour ce match capital contre Angers,
demain soir (20 heures) à Delaune, le Stade de Reims a lancé une
« opération promotion ».
« L'objectif est que le stade
Delaune soit bien garni », explique le directeur sportif et responsable
de l'opération, Fabrice Harvey. « On souhaite retrouver la bonne
ambiance conviviale qui régnait en début de saison et qui avait
permis à l'équipe de renverser certaines situations compromises.
Le soutien total et bruyant des supporters sera un gros atout pour battre Angers
».

reimsvdt.com