Lundi 23 mars 2003
Stade : à quand les points levés ?
Le championnat entre dans son dernier quart. Reims entame, lui, une course-poursuite. Neuf matches pour survivre ou mourir.
Sérieux,
application, discipline. Denis Goavec ne manquait pas de qualificatifs pour
évoquer la prestation de ses troupes, samedi. Après le match «
pitoyable » face à Metz, ses garçons avaient retrouvé
leurs vertus. Oui, mais. Mathématiquement, cela ne rapporte pas. Cette
hirondelle ne pas fait le printemps. Le chœur de l'armée rouge et blanche
est toujours en hiver. Battus pour la 3e fois de suite à la maison (Caen
et Metz), David François et Cie restent abonnés à la dernière
place, depuis le 28 février.
Plus de folie
Avec un match de retard certes mais la situation est inconfortable, à
neuf journées du terme (quatre matches à domicile et cinq déplacements).
« Il nous faudrait un déclic », annonce Cédric Liabeuf
qui a toutefois noté « une envie de gagner retrouvée ».
Eric Boniface a constaté les mêmes progrès mais invite ses
partenaires « à se libérer. Il ne faut plus avoir peur de
mal faire ».
L'entraîneur stadiste aurait lui-aussi aimé que son effectif ose
davantage : « Mais, dans notre situation, il est difficile d'être
plus culotté. Il aurait fallu mettre plus de folie mais ce n'est possible
qu'avec la confiance. » Qui ne viendra qu'avec les résultats. On
tourne en rond !
Le doute en moins, les Champenois auraient peut-être réussi à
contourner le dispositif berrichon et son impeccable repli défensif.
Leur poussée aurait été moins désordonnée
et ils auraient insisté sur les côtés ou Liabeuf, serré
de près, et Tchami n'ont pas pu étirer ce bloc compact.
La poisse
Dans une telle configuration, le pire est à craindre. Samedi, il s'est
produit à la 73e lorsque Bénéforti alertait Bugnet. Il
battait Charpentier, qui a pris une option sur le statut de n° 2 derrière
Tingry, d'un ballon croisé. Un scénario signé Berri !
Il s'agit du 17e but encaissé par les Rouge et Blanc à la maison,
le 11e concédé entre la 46e et la 75e !
Eric Boniface était malheureux sur cette action. Bugnet avait échappé
à l'axe central rémois parce qu'avec Billong, « on n'a pas
communiqué ».
Petite cause. Châteauroux marquait sur sa deuxième offensive quand
le Stade avait manqué de lucidité pour conclure les leurs. Diamé
par exemple, à court de compétition il est vrai, avait manqué
de vivacité par deux fois en première période. Une réalisation
que les hommes du président Chenut recherchent depuis 310 minutes (Frétard,
à la 50e, face à Caen le 1er mars).
« C'est l'efficacité », affirmait Thierry Froger, heureux
de la tournure des événements car « il y a eu moins de qualité
de notre part ». Un réalisme qui, Goavec a coutume de le dire,
manque aux siens tant en attaque, où l'on regrettera aussi le nombre
de coups de pied arrêtés mal négociés, qu'en défense.
Et ce n'est pas un petit coup de pouce du destin qui viendra à la rescousse
des Marnais. Le sort s'acharnerait même sur eux. La preuve ? Frétard,
qui s'est ressenti d'un point de douleur derrière la cuisse, a déclaré
forfait après l'échauffement. Il sera sans doute absent, comme
Tingry et Haddadou, à Nancy.
Plus flagrant encore. Bugnet, le buteur, ne devait pas jouer ce match pour cause
de suspension. Mais Châteauroux a joué un match de retard en semaine
à Gueugnon (2-2) et c'est là qu'il a purgé sa peine !
Quand ça ne veut pas.
Philippe Launay
Le
vendredi 28 mars, le groupement des supporters organisera un déplacement
à Nancy où évolueront les Rémois (20 heures). Départ
à 16 heures devant Delaune. Prix : 15 (place au stade en plus).
Inscriptions au 03.26.09.99.33 (siège) ou 03.26.87.19.73 (après
19 heures).
"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL