CONTEXTE
C'est le derby. Près de 20.000 spectateurs sont attendus ce soir à Louis-Dugauguez. Serge Romano admet que le contexte est particulier. « Ca parle beaucoup autour de nous. Mais, la tension doit être en dehors, pas sur le terrain où il faudra que nous nous concentrions sur notre jeu », avoue-t-il.
« Nous avons tenté de nous isoler cette semaine par rapport à ce contexte. Certes, l'approche d'une telle recontre est forcément différente. Mais, par rapport au terrain, il faut savoir se calmer et ne pas tomber dans les travers de l'agressivité », rappelle le coach vert et rouge. Les exemples de Guingamp et Créteil lui ont « suffi ».

ENJEU
Les Sedanais veulent se racheter après leur revers à Créteil (2-0) il y a quinze jours, surtout à domicile, pour tenter de réintégrer le trio de tête. Ils savent qu'il est important de s'imposer à Dugauguez pour continuer à figurer dans la course à la montée. Mais, cette saison, Johann Charpenet et ses coéquipiers alternent le bon et le moins bon dans leur antre. Reims ou une autre équipe, ils sont donc en quête d'un neuvième succès sur une pelouse qui a souffert ses derniers temps des conditions météorologiques.
Sachant, en plus, que les Manceaux qui les précèdent au classement se rendent à Brest.
Une semaine avant de se déplacer dans la Sarthe, il serait préférable de ne pas lâcher de lest ce soir. « Nous avons oublié le match aller où nous avions eu des opportunités pour remporter la rencontre », concède également Serge Romano.

CLÉ TACTIQUE
Sedan débutera-t-il la rencontre avec trois attaquants comme face à Inzinzac-Montagnarde samedi dernier en Coupe de France ? Serge Romano estime que son attaque « est performante et qu'il faut la conserver », admettant au passage que la concurrence dans ce secteur amène une tension palpable ces derniers temps. Mais, d'un côté, il ne veut pas non plus « tout dévoiler ». Les retours de Noro et Jambay vont sans doute modifier la donne. Le CSSA pourrait commencer dans le même dispositif qu'à Créteil avec Njanka devant la défense et seulement deux attaquants (Gagnier-Sabin). Ou carrément avec le trio Citony-Gagnier-Sabin devant et les seuls Noro et Amalfitano dans l'entrejeu.
Le technicien ardennais pense que Reims va chercher à « fermer les espaces » et évoluer plutôt en contre. « Ce sera un match fermé, c'est sûr et certain, prévoit-il.
Il faudra être patient. La technique et le placement tactique doivent faire la différence. Si nous sommes rigoureux, nous trouverons forcément des solutions. »

PRéPARATION
Hier, Serge Romano a décalé la dernière séance à l'après-midi pour pouvoir évoluer sur le terrain en herbe et ne pas à avoir à s'entraîner sur le synthétique. Ses joueurs ont effectué des petits matches sur terrain réduit. Les tireurs de coups de pied arrêtés et certains attaquants ont fait du rab devant le but. Stéphane Morisot et Didier Neumann ont poursuivi leur travail avec ballon entamé en début de semaine. Serge-Alain Liri a effectué un footing en sortant du complexe de Montvillers alors que Julien Lorthioir (inflammation des tendons des deux genoux) est resté aux soins.

ABSENCES
Alors que Stéphane Morisot (entorse cheville) et Didier Neumann (genou) sont sur la voie de la guérison, Julien Lorthioir, blessé, était de toute façon suspendu. Comme Ludovic Jeannel et Georges Ambourouet, il quitte le groupe des 16.

GROUPE
En revanche, Hamada Jambay (suspendu), Stéphane Noro (malade) et Nadir Belhadj (ménagé), trois piliers, absents en Coupe de France samedi dernier, le réintègrent, le jeune Boris Mahon conservant sa place sur le banc.
Sylvain Pohu