Lundi 9 décembre 2002
25 mois à la tête du Stade
La
fin du rêve - En arrivant à Reims le 1er novembre
2000, en remplacement de Manuel Abreu remercié le 4 octobre (1), Marc Collat
avait déclaré qu'il réalisait presque son rêve de gosse.
Il s'engageait dans un club « mythique où mes idoles jouaient ».
Deux ans et deux mois plus tard, le réveil est plus douloureux. Le coach
martiniquais a donc été prié de laisser sa place à
Denis Goavec.
Ancien joueur de Malakoff et du Stade Français, alors
en D2, Marc Collat paie au prix fort la première moitié d'un championnat
ratée.
En fin de saison dernière, le désormais ancien
technicien marnais bénéficiait d'une cote de popularité énorme.
N'avait-il pas rempli sa mission en permettant au club de retrouver la L2 et le
monde professionnel, onze ans après sa rétrogradation ?
Un début
de parcours sans faute
Autant que cette montée, Marc Collat pouvait
se targuer d'un bilan des plus flatteurs à la tête des Rouge et Blanc
avec qui il est resté invaincu à Delaune jusqu'au 2 août dernier,
et la venue de Lorient (1-3) pour la journée d'ouverture de L2.
Au
terme de la saison 2000-20001, qu'il avait donc prise en cours, Reims s'était
hissé à la 5e place du National. La même année, il
conduisait le Stade jusqu'en quart de finale de la Coupe de France (défaite
2-1 à Amiens).
Lors du dernier exercice, outre avec la 3e place du
championnat avec une montée à la clé, les Champenois s'étaient
illustrés en Coupe de France grâce à une large victoire sur
Créteil (4-0) avant l'élimination en 8e de finale, par Sedan à
Troyes.
Contacté par Cannes et Gueugnon, notamment, à l'été
2001, Marc Collat, 52 ans, avait prolongé sa collaboration en paraphant
un nouveau contrat de deux saisons. Il courait jusqu'en juin prochain.
Homme
rigoureux et adepte de la formation, il savait sa position fragile. En mai 2002,
alors que les Stadistes venaient juste de conquérir leur place en L2, Collat
s'attendait « à vivre des moments difficiles. La cohésion
du groupe sera déterminante ».
Elle était la force de
l'équipe à cette époque. et peut-être son principal
obstacle aujourd'hui. Un brin réservé et, à coup sûr,
soucieux de préserver son groupe dans les vents conraires, Marc Collat
n'a peut-être pas su aller au-delà de son tempérament, celui
d'un conciliateur, pour taper du poing sur la table lorsque la nécessité
l'imposait.
Seconde mise à l'écart
Après avoir débuté
sa carrière d'entraîneur à La Celle-Saint-Cloud, l'ex-entraîneur
manager rémois Ð il avait obtenu cette promotion l'été
dernier et ainsi accueilli à ses côtés Patrice Lair à
temps plein Ð vit sa seconde éviction.
Champion de France avec
les cadets nationaux du Paris SG en 1987, où il s'est occupé des
jeunes entre 1982 et 1989 avant de diriger la réserve jusqu'en 1993, il
avait connu pareille mésaventure à Noël 1994, à Créteil.
Après un rebond au Tampon (Réunion), Marc Collat était revenu
en Métropole en 1995, à Saint-Brieuc (où il succédait
à. Denis Goavec) puis au centre de formation du PSG, encore, après
un très court crochet par la direction sportive d'Amiens, lorsque le club
breton a déposé son bilan à l'hiver 1997.
Philippe
Launay
(1) Durant un mois, l'intérim avait été
assuré par Franck Triqueneaux. Brillamment puisque le club avait disputé
cinq rencontres durant cet intermède avec un bilan de 3 victoires et deux
nuls.
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |