Dimanche 23 mars 2003
Du jeu, mais pas de point
Thierry
Froger ne faisait pas mystère de ses intentions. A Reims, il alignait son
traditionnel 4-5-1 qui a permis à la Berrichonne de prendre 16 points hors
de ses bases. Quel visage allait lui opposer le Stade ? C'était là
l'inconnue de la soirée après la claque, sportive et psychologique,
administrée par Metz.
Denis Goavec avait donné un élément
de réponse. Son groupe affichait un visage offensif avec un ambitieux 4-3-3
où l'on notait le retour de Charpentier dans les buts et, surprise du chef,
la titularisation de Diamé à la pointe de l'attaque.
Du rythme
Sur
la pelouse, les effets de ce dispositif étaient immédiats. Même
si Charpentier devait intervenir au pied devant Dalmat (14e), la meilleure opportunité
était marnaise sur une remise de la tête de Liron pour Diamé
(18e). Seul aux 6 m, l'attaquant sénégalais, surpris d'être
en aussi bonne position, était repris par Jeannel. Manque de réalisme
mais cette phase récompensait l'engagement des Rémois qui, en un
quart d'heure, avait montré plus de chose qu'en un match entier face aux
Messins.
Tout n'était pas parfait certes mais si les Rouge et Blanc
avaient du déchet dans leur jeu c'est aussi parce qu'ils osaient plus,
qu'ils prenaient plus d'initiatives. Au nom du principe qu'il n'y a que celui
qui ne fait qui ne se trompe jamais, les hommes de Goavec insistaient donc.
Positionnés
dans le camp adverse et présents sur le ballon, ils se créaient
naturellement les meilleures occasions sur une volée contrée de
Dudoit (36e) et une frappe lointaine de Liabeuf (40e).`
Mais c'est encore Diamé
qui était le mieux placé sur une ouverture de François (36e)
puis sur un coup de tête de recentrage de son capitaine (42e). A chaque
fois, l'avant-centre champenois était devancé par l'arrière-garde
des Bleu et Blanc.
Pickeu sifflé
Et
la Berri justement ? Pendant ce premier acte, les protégés de Thierry
Froger, en hommes d'expérience, ont libéré peu d'espaces,
ne se découvrant qu'en de rares occasions. Sans péril pour Charpentier.
A
la reprise, Reims avait manifestement la volonté de maintenir la cadence.
La rentrée de Pickeu, sous les sifflets, à la place de Diamé
devait même donner un plus au collectif marnais. Car, contrairement à
dimanche dernier, les onze stadistes jouaient bien en même temps, comme
le réclamait une banderole du virage nord.
Dudoit,
raté...
Mais les Castelroussins avaient aussi décidé
de remonter leur toile d'un cran. Après une frappe de Bénéforti
boxée par Charpentier (49e), l'entrée, à l'heure de jeu,
de l'international Espoirs Bugnet confirmait l'envie visiteuse de ne plus se contenter
de cette position d'attente.
Bon coaching de la part de Froger. Sur une ouverture
de Bénéforti, Bugnet échappait à la vigilance de Billong
et Boniface pour venir battre de près Charpentier (73e).
La générosité
des Rouge et Blanc ne suffisait plus pour contrer la maîtrise adverse. Les
munitions se faisaient de plus en plus rares pour l'attaque malgré une
frappe de Dudoit qui venait mourir au ras du poteau lors du temps additionnel.
Dans
leur situation, les Rémois ne pourront jamais accepter un contre-performance
à Delaune.
Mais, au moins, pourront-ils (un peu) se consoler en se disant,
qu'avant un périlleux déplacement en Lorraine, à Nancy, ils
ont sorti les deux pieds du même sabot. Philippe Launay
REIMS : Charpentier ; Louiron, Billong, Boniface, Liron ; Dudoit, François (cap), Laurent ; Tchami, Diamé (Pickeu, 46e), Liabeuf.
"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL