OLIVIER TINGRY dit Tintin


Tingry, gardien du temple


C'est comme ça et il s'en est fait une raison. Etre grand procure parfois des avantages et Olivier Tingry en a profité pour se faire remarquer.

« C'est Tony Giannetta qui me demanda un jour d'enfiler les gants, simplement parce que j'étais plus grand que les autres ». Depuis, « Tintin » a ajouté bien des centimètres à ses ambitions, étoffant un palmarès bâti essentiellement en rouge et blanc.
C'est comme ça et il s'en est fait une raison. Lorsque les choses tournent mal, on s'appuie forcément sur les anciens, ceux du canal historique ayant traversé toutes les tempêtes, sans toujours pouvoir, aujourd'hui, tirer profit de ces années de sacrifice.

« Lorsque le club a été liquidé en 1992, j'avais émis le vœu de retrouver l'élite avec lui. Le Stade de Reims est le club de mon cœur. », rappelait-il en début de saison dans l'euphorie générale accompagnant les retrouvailles avec le professionnalisme.


Fou amoureux du Stade
Suivant à la trace son frère Philippe, Olivier effectue toutes ses classes sous le maillot rouge et blanc. La liquidation judiciaire du Stade, l'oblige à demander asile chez le voisin troyen, pensionnaire de D3. Il y restera trois saisons, avant d'y retourner, prêté cette fois par le FC Metz où il fut la doublure de Songo'o durant une saison.
Son retour au Stade de Reims devient réalité lorsque le club franchissait le premier obstacle de sa longue pénitence, passant de la division d'honneur à la CFA2. « Avec Franck Mazuel et Olivier Létang nous sommes les anciens de l'équipe, ceux qui savent vraiment d'où nous venons. », répétait-il la saison dernière.
Sous des apparences austères, Tintin trimballe sa fausse nonchalance. Joueur de devoir, fou amoureux de son club, il est l'un des plus aimés du public de Delaune.

Gérard KANCEL
(extraits)

 

 

18 mai 2007 - Libourne ce soir, puis Brest. Ensuite, Olivier enlèvera enfin ses gants rouge et blanc. Le futur coach verra alors son club d'un autre œil.

Derrière sa nonchalance, il cache bien son jeu. Tintin le débonnaire est un sentimental. Un amoureux fou du Stade de Reims, "son" club. Ce pur rémois ne distille pourtant qu'avec parcimonie ses croustillantes anecdotes rouge et blanc. Un jour peut-être, Tintin publiera ses secret

 

« Le Stade, mon club »
« Le Stade de Reims, c'est mon club. J'y ai tout connu. Excepté un séjour contraint et forcé après le dépôt de bilan à Troyes et à Metz, je suis toujours resté fidèle aux Rouge et Blanc. Aujourd'hui, il n'y a que David François qui possède une telle connaissance de ce club ».

 

« Que de bons souvenirs »
« Du passé, je garde que de bons souvenirs, à commencer par le retour chez les amateurs, en CFA2. Il fallait s'y faire et une grande solidarité s'est forgée autour du challenge de la remontée.
Autre moment fort, le retour en Ligue 2. J'avais quitté le club à ce niveau et c'est avec beaucoup d'émotions que je retrouvais ce niveau. Il y a eu aussi notre parcours en Coupe de France avec l'équipe de National ».

 

« L'ambiance a changé »
« Le milieu pro a beaucoup évolué. Aujourd'hui, tout me semble si différent, l'ambiance générale et les rapports humains ne sont plus les mêmes. J'ai un souvenir de notre retour en L2. Même si j'avais beaucoup joué, je n'ai jamais eu l'impression que le groupe dégageait une vraie force, alors que nous possédions les joueurs et peut-être l'équipe pour se maintenir. L'équilibre d'un groupe est si fragile. Il suffit parfois d'un rien pour tout bouleverser ».

 

« Je m'entraîne pour jouer »
« Quand on est joueur, on ne pense qu'à une chose : la compétition. Et on vit difficilement le fait de rester sur le banc. Mais avec le temps, on s'y fait. A chaque début de saison, c'est un nouveau cycle qui débute. Avec l'expérience, on finit par s'y faire, on sait prendre le recul nécessaire pour s'adapter à la situation.
Aujourd'hui, j'ai passé l'âge de me torturer l'esprit. Lorsque le coach fait appel à moi, je n'ai plus de pression. Je sais que ma carrière est derrière moi et que j'en vis les derniers instants, alors je savoure ».

« J'ai pris le temps d'observer »
« Pourquoi le cacher : c'est difficile d'accepter l'idée de raccrocher même si mon retrait était programmé. On l'évoquait depuis quelques années donc j'ai eu le temps de m'en accommoder. Ces derniers temps, je m'imprégnais des directives, je me voyais déjà de l'autre côté. Une chose est sûre : changer de fonction ne veut pas dire changer ma façon d'être ».

« M'inspirer de mon expérience »
« Cela fait plus de dix ans que je suis chez les pros. Auprès de tous ceux que j'ai côtoyés (Michel Ettorre, Franck Mary, Xavier Poitrinal, Nicolas Dehon, Fred Bompard) j'ai énormément appris. J'ai aussi mes propres idées sur la fonction ».


« On m'appelle déjà coach »
« Je n'ai aucune appréhension à intégrer le staff technique. Avec Johann Liébus, nous avons travaillé ensemble. Maintenant, il s'agira de le faire travailler. Mais le rôle d'entraîneur de gardien est différent du reste. Il y a une plus grande proximité, complicité. Certains dans le groupe m'appellent déjà coach. Ca devrait bien se passer ».


« Jean-Luc est un type bien »
« Je vais remplacer Jean-Luc Aubert au sein du staff et je tiens à lui rendre hommage. C'est un type bien, droit, honnête, compétent, bosseur. En plus, c'est un généreux, un passionné. Avec lui, j'ai beaucoup appris et c'est pour moi l'exemple à suivre.»
Recueilli par G.K.

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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