THEDDY ONGOLY

 


ARRIVÉE : SAISON 2002-2003 (Ligue 2)
DÉFENSEUR
International Congolais

 

 


 Avec Theddy, tout est dit


Résultats sélection




Le colosse congolais a musclé la défense centrale stadiste. Un apport rassurant après les déboires du Havre et de Brest.

 

25 septembre 2004 - Sa décontraction naturelle dissimule une détermination bien trempée. Même s'il en impose physiquement avec ses 88 kilos de muscle, sous son bob, Theddy Ongoly sait se faire discret. « C'est dans ma nature », avoue-t-il d'une voix douce qui détonne avec sa morphologie de géant, « je sais rester à ma place. J'observe tout ce qui se passe. Ma seule ambition, c'est de travailler et de progresser ».
Repéré par Patrice Lair alors qu'il s'entraînait tranquillement avec l'ES Sainte-Anne, le natif de Sibiti (sud du Congo Brazzaville) a dû s'armer de patience avant d'enfiler le maillot rouge et blanc. Son grand mérite aura été de croire jusqu'au bout en son étoile.

A la faveur d'un derby qu'il domina de la tête et des épaules, Theddy Ongoly, l'éternel délaissé, est passé de l'ombre à la lumière. Et il n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin.


Theddy, on a l'impression de vous découvrir, alors que vous faites partie des anciens de la maison rouge et blanc ?
« Je suis arrivé à Reims en juillet 2002. J'étais venu en vacances chez mon oncle et je m'entraînais avec l'équipe de Sainte-Anne. C'est là que Patrice Lair m'a repéré et a poussé Marc Collat à me prendre dans le groupe de National. Mais comme je n'avais qu'un visa touristique, j'ai dû repartir pour me procurer un visa de longue durée. Ca a duré six mois. Lorsque je suis revenu en février 2003, le club ne pouvait plus recruter et j'ai dû encore patienter six mois ».


La patience est une de vos qualités ?
« Je me demande encore aujourd'hui comment ai-je fait pour tenir le coup. J'avais certes la confiance de Marc Collat, mais c'était dur de s'entraîner et de regarder jouer les autres le samedi. Après avoir résolu un nouveau problème de lettre de sortie, j'ai pu enfin intégrer le groupe qui débutait en L2. J'ai joué mon premier match à Amiens, où nous avons gagné 1-0. Au total, j'en ai disputé sept ».


Et il a eu ce retour en National.
« Personnellement, je me sentais bien intégré dans cette formation et j'ai participé à l'aventure de la remontée en disputant 16 rencontres ».

Avez-vous le sentiment d'avoir franchi une étape ?
« Mon souhait est de m'entraîner, de jouer, de progresser. Je travaille dur pour cela. J'ai des objectifs avec le Stade de Reims, mais aussi avec ma sélection nationale qui vise la qualification pour la prochaine Coupe du monde et la Coupe d'Afrique des Nations ».


Devenez-vous un pion essentiel de cette sélection ?
« Non. Ce n'est que depuis cette saison que le sélectionneur (*) fait appel à moi. Notre équipe aurait été bien meilleure si d'autres Congolais de L1 ou L2 se décidaient à nous rejoindre. Un match important nous attend le 10 octobre à domicile, contre la Zambie ».

Ladislas Lozano vous a-t-il félicité après votre match époustouflant contre Sedan ?
« Le coach a félicité toute l'équipe. J'ai conscience d'avoir fait un bon match, mais le plus important demeure la prestation collective ».

Au fait, à quand votre premier but de la tête ?
« Bientôt, j'espère. Je monte sur tous les coups de pieds arrêtés, mais la réussite me fuit. Je sais que je dois améliorer l'aspect offensif de mon jeu. D'ailleurs, j'ai encore beaucoup de progrès à faire et je travaille pour ça ».

Recueilli par Gérard Kancel


(*) Christian Letard, ex-entraîneur de la Roche-sur-Yon et du Mans.


 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL