Nîmes - Reims

On refait le match

 

A quoi tient un match et les analyses qui en découlent ! Si Noël Moukila, dès la 5e minute, et/ou Thomas Dossevi au retour des vestiaires avaient converti leurs très franches occasions, Reims aurait probablement battu vendredi soir une équipe de Nîmes pas très convaincante.
Il aurait alors été question de la supériorité du leader marnais dans pas mal de domaines, en mettant de côté certaines petites insuffisances. Les Gardois se seraient un peu plus enfoncés dans le doute sur leur pelouse. Mais ce ne fut pas le cas et sur une de leurs rares opportunités, ils marquèrent et l'emportèrent. Si bien qu'au club house, beaucoup (pas forcément les joueurs et l'encadrement) se voyaient enfin lancés. « On a tombé le leader, ce n'est pas rien. »
Peut-être Nîmes, comme Cannes après avoir battu le Stade, va-t-il à son tour être à la hauteur de ses ambitions mais on demande à voir.


Bien sûr côté champenois, il fallait trouver des causes à ce 4e échec à l'extérieur, le 3e de rang. Pour Ladislas Lozano, cela tenait en deux points : mentalité et efficacité. « Quand on est premier, il ne suffit pas de le dire, il faut assurer et l'assumer. Le Stade ne l'a pas fait. Les Nîmois ont gagné de nombreux duels et, suite à l'un d'eux, ils marquent. Ce qui pose le problème de l'efficacité. Défensive donc mais aussi offensive car nous nous sommes procuré quelques occasions très nettes. D'habitude nous en mettons une ou deux, là nous avons péché dans ce secteur ».
Les Rémois sont conscients de posséder un des meilleurs potentiels du championnat (Didier Ollé-Nicolle, coach croco, en convenait : « C'est l'équipe la plus cohérente qu'on ait rencontrée » )mais sans travail ni détermination, la marge se réduit vite.


Frustration
Denis Arnaud regrettait : « Il y avait largement la place pour faire quelque chose. Mais il faut changer de mentalité à l'extérieur pour arrêter de relancer nos adversaires régulièrement. Les Nîmois ont fait preuve de plus d'envie que nous. C'est hyper décevant car nous avons de la qualité, nous avons les moyens de gagner ces matches à condition de faire preuve de plus de gnac ». Et le capitaine sait de quoi il parle. Lui n'en a pas manqué, se frottant à ses adversaires, traduisant sa frustration par rapport à la passivité de certains de ses collègues.
Les Stadistes avaient pris le parti de jouer haut, montrant un plus grand souci de construire. On l'a dit, ils eurent des possibilités d'ouvrir le score avant ce duel aérien entre Arnaud et Mangione qui permettait à ce dernier de filer au but (70e). On peut s'étonner de l'absence de couverture : où étaient les autres défenseurs alors que l'attaquant était bien seul ? « Des détails qu'il est important de régler ».
Ce bête abandon de points laisse d'autant plus de regrets que Brest, Ajaccio, Cannes, Dijon et Pau ont gagné. Reims reste leader mais cela se resserre. Le 4e n'est plus qu'à trois points et deux autres équipes sont à quatre.
Avant de recevoir Beauvais, les Rémois se rendront à Vandœuvre en Coupe samedi pour prouver que la leçon est retenue.
Christophe Hébert

17-11-2003

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"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL