REIMS-GUINGAMP : 0-0

29 octobre 2005

Pollice verso

30-10-05 - Il est toujours douloureux de constater une rupture surtout quand vous avez essayé de faire tous les efforts nécessaires pour l'éviter.
Mettre de "l'eau dans son vin" ou "pardonner pour cette fois" sont les expressions consacrées dans une phase initiale de reconstruction de la relation .
Vient ensuite la médiation, où les amis ou les proches essaient d'apporter des solutions dans une situation qui n'a fait que de se dégrader au fil du temps. La confiance vis à vis de l'autre ne fait que s'amenuiser et tout est cause de crispation nouvelle.
La conciliation fait le constat du désaccord et est la dernière phase avant le divorce qui peut être consensuel ou judiciaire .
L'obstination de l'autre à nier la crise nécessite d'avoir recours à cette ultime étape : le procès.

L'accusation
Je ne reviendrai pas sur mes nombreuses chroniques où je m'étonnais d'un optimisme béat de la part de l'ensemble du staff aussi bien technique que directionnel :

1) Je me disais inconsciemment que j'étais peut-être un peu trop perfectionniste, mais je ne faisais en réalité qu'exprimer le sentiment général que ressentait la majorité des supporters du stade de Reims. Le recrutement initial avait été bâclé et l'organisation du club était complètement à revoir (y-a-t-il réellement un patron ou est-ce l'armée mexicaine ?)

2) Je reprenais espoir, comme beaucoup, à l'annonce de l'arrivée de quelques thaumaturges qui devaient à coup sur régler le problème de l'inefficacité de notre attaque. On a pu malheureusement que constater le triste résultat (samedi soir encore) de cet amateurisme en matière de recrutement .

3) En mettant à contribution notre sponsor, j'ai de nouveau haussé le ton après le match à Amiens où le satisfecit ambiant était à son paroxysme après un nouveau score nul 0-0 à l'extérieur (vous vous rendez compte de la performance de notre équipe : meilleure défense à l'extérieur).

4) Je fermais les yeux et j'appelais à la révolte " Allumez le feu" pour ce match décisif contre nos amis Costarmoricains. Et encore rien, toujours la peine capitale.

5) Je finirai comme toujours par la cruauté de la simple arithmétique :
Au soir de la 14ème journée du championnat 2002-2003, le stade avait 16 points et il est descendu ce qui était prévisible. Il n'avait pourtant joué que sept matches à domicile.
Au soir de la 14ème journée du championnat 2004-2005, le stade comptait 17 points et à éviter la descente lors de l'avant dernière saison.
Monsieur Caillot, je n'ai plus confiance et je pense que vous n'êtes pas qualifié pour mettre fin à cette crise qui met en péril la pérennité du Stade de Reims, votre club, mon club, notre club.
Le changement d'entraîneur n'est pas la solution immédiate : Changer de fusible n'a jamais permis de résoudre les problèmes de courts-circuits.
Je ne suis certainement pas le seul à penser cela.
Je souhaite donc que vous démissionnez de votre poste de Président pour le bien de notre club.

La Défense
Elle est exposée dans la pauvreté du contenu de vos éditoriaux. En occultant l'intérêt que l'on peut avoir sur vos voyages familiaux ou vos états d'âme, les seules argumentations que vous soutenez depuis des mois sont :

1) Le groupe est nouveau, l'équipe a besoin de temps pour se mettre en place . Je vous rappelle cependant que hier soir, l'équipe effectuait son 20ème match sous la houlette de Thierry Froger ( 14 championnat, 5 amicaux, 1 coupe de la ligue).

2) L'objectif est de professionnaliser le club en le dotant d' une structure solide afin de pouvoir élever les objectifs pour les années suivantes. Donc le " maintien tranquille " est l'ambition de cette année sportive. Encore faut-il que le club ne redescende dans un championnat majoritairement amateur.

3) L'équipe est en progression constante et son jeu s'améliore. Six buts marqués en 14 rencontres démontrent le niveau atteint dans la construction du jeu.

Je finirai par votre dernière provocation (à moins que vous n'ayez perdu le sens des réalités) vis à vis des supporters en autorisant la publication d'un titre provocateur pour le dernier "Allez Reims" : Bravo la défense.

Le Verdict
Pour moi, il est simple.
Certes Auguste Delaune n'est pas un cirque romain, bien que ………
Mais son public a perdu confiance, patience et aussi clémence :
Alors Monsieur Caillot : le sort en est scellé "POLLICE VERSO" et bon courage dans votre vie nouvelle.

Bonne semaine

Paolo 92