Samedi 5 avril 2003

 

Pinho simple coach

 

Ancien joueur d'Amiens où il a terminé sa carrière il y a trois ans, Carlos Pinho est heureux dans son nouveau costume d'entraîneur. D'abord coach de la C du Stade, il est rapidement devenu l'adjoint de Denis Goavec. Il ne manque que les résultats pour qu'il soit totalement épanoui mais l'ancien Sedanais y croit.
Carlos, quel souvenir gardez-vous de votre passage à Amiens ?
« J'y ai passé trois saisons et demie (de 97 à 2000) et j'en conserve de très bons souvenirs même si cela fut terni par la dernière saison où nous avons connu la descente en National. Le club est bien structuré. Il est maintenant doté de grosses infrastructures. C'est un habitué de la L2 où il compte parmi les bons clubs. S'il n'a pas encore connu la L1, ça ne saurait tarder. ».
C'est là-bas que vous avez terminé votre carrière de milieu défensif.
« Plus tôt que prévu. Je pensais encore faire deux saisons mais mon contrat a été cassé comme le prévoyait une clause en cas de descente. Je suis resté à Amiens une année durant laquelle j'ai travaillé au centre de formation (à Montdidier) au côté de mon ami Manuel Pirès qui avait en charge les 17 ans Nationaux. Je me suis alors rendu compte qu'entraîner me branchait. »
C'est ensuite à Reims que vous avez pris en main votre première équipe.
« Il me fallait une équipe senior pour valider mon BE1. J'ai eu Marc Collat au téléphone qui m'a dit qu'un poste à la tête de l'équipe C allait peut-être se libérer. J'ai ainsi pris en main l'équipe de DHR lors de la saison dernière avant de me retrouver à la tête de la B cette saison quand Patrice Lair est devenu adjoint de Marc Collat. »
Vous devenez ensuite adjoint en L2 lors de l'arrivée de Denis Goavec au mois de décembre. Tout est allé très vite pour vous.
« Je n'étais pas demandeur mais Denis a souhaité que je le seconde. Je suis à la disposition du club et c'est une proposition qu'on ne refuse pas. Je connaissais déjà bien les joueurs, c'est plus facile qu'une personne venant de l'extérieur. »
Comment cela se passe-t-il ?
« Très bien. Nous avons la même vision du foot avec Denis. C'est d'ailleurs ce qui l'a conduit à me choisir. J'ai la chance, ce qui n'est pas le cas dans tous les clubs, de pouvoir prendre en charges certaines séances d'entraînement. Denis est quelqu'un de très ouvert qui ne prétend pas détenir seul la vérité. Il nous apporte ses connaissances mais il sait être à l'écoute, me demande mon avis sur des systèmes de jeu, des aspects tactiques. Nous n'avons pas encore eu un seul accrochage. Avec les joueurs, c'est différent, les choix peuvent ne pas toujours faire l'unanimité. »
Comment voyez-vous votre avenir ?
« A Reims. Je veux croire qu'on va se maintenir. J'ai envie de faire encore un bout de chemin avec ce club que j'ai appris à aimer. J'étais un joueur de club, maintenant je suis un entraîneur de club. »
Recueilli par Christophe Hébert


"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL