Jeudi
31 mars en fin d'après-midi.
Cinq Ultrem se rendent au siège
du Stade pour acheter des places.
Le hasard faisant parfois bien les choses,
leur route croise celle de Ladislas Lozano qu'ils saluent.
Comme ils ne portent
pas encore de signe distinctif dans la vie de tous les jours, l'entraîneur
rémois les confond avec de "vrais" supporters et, du coup, leur
retourne leur salut, esquissant même un sourire.
C'est le moment que
choisit le représentant du groupe pour se présenter, espérant
engager un dialogue plus constructif que ces semaines passées.
Dès
qu'il découvre qu'il a affaire à des Ultrem, Ladislas Lozano se
fige.
Le
dialogue est bref :
- Pourquoi vous attaquez-vous à l'association par
le biais des médias ?
- Parce que vous m'insultez !
- Nous ne vous
insultons pas…
- Si ! "Lozano démission !" c'est une
insulte.
Sur ce, l'entraîneur rémois tourne les talons et rejoint
sa voiture, tandis que les Ultrem pénètrent dans les locaux du Stade
pour acheter leurs billets pour Reims-Angers.
Il
ne s'est pas écoulé plus de cinq minutes quand Ladislas Lozano,
furieux, entre en coup de vent dans le hall, fait mine de se diriger vers les
bureaux, se ravise et vient finalement se planter devant les cinq supporters qu'il
prend à partie.
Les Ultrem, chacun le sait, sont courageux mais pas
téméraires. Confrontés à un niveau d'énervement
de l'entraîneur qu'ils jugent sans doute excessif, ils tentent de le raisonner
et d'engager une ombre de dialogue.
Peine perdue ! Ladislas Lozano tonne, vitupère,
éructe… C'est un sanguin !
Et, sous le regard médusé de
spectateurs lambda, venus acheter les fameuses "deux places pour le prix
d'une", les noms d'oiseaux fusent. Il y avait assez de témoins pour
qu'on puisse les citer. Entre les "Abrutis !" et "Bande
de pauvres cons !", c'est tout juste si Ladislas Lozano n'a pas ouvert
la boîte à claques… Ambiance !
"Nous
sommes choqués par ce comportement inadmissible de la part d'un entraîneur
censé être professionnel, disent les Ultrem. Tous ceux qui se trouvaient
au siège, dirigeants y compris, ont pu constater de quel côté
se situaient les incivilités et le manque de respect ".
Ah
! Jamais nous n'aurions vécu de telles scènes avec le flegmatique
Marc Collat…
Ainsi
qu'un supporter l'a fait remarquer sur le forum, jamais non plus Christophe Chenut
n'aurait toléré que l'on s'adresse de la sorte au public.