Mercredi 30 avril 2003
Les uns...
«
Faire taire la rumeur » - « Nous voulons faire taire
la rumeur. Evidemment, les fluctuations des résultats de l'équipe
du Stade de Reims ne remettent aucunement en cause l'avancement des travaux
» signale Monique Nassau, adjointe aux sports et Jean-Louis Schneiter
lors d'une conférence de presse sur le thème « les installations
sportives de la cité ».
Et d'ajouter : « on souhaite bien sûr le maintien de l'équipe,
c'est une bonne chose pour l'image de la ville ». Mais le maintien ou
pourquoi pas (un jour) la montée ne changeront pas la politique menée
actuellement : « Ce matériel doit être utilisé par
tous. Ce n'est pas le club qui aura la gestion du terrain ».
Comme toujours, Melle Nassau prône la rationalisation des équipements.
Plus encore, le maire, Jean-Louis Schneiter, signale : « Les gestions
ne sont plus confiées à un club, mais à la Régie
des équipements municipaux et sportifs. Nous souhaitons le plein emploi
pour les activités sportives ». (L'Union)
... et les autres
Politique sportive : l'opposition conteste les
choix de la municipalité - Poursuivant
un échange vif de propos entre Mmes Michel et Nassau qui s'était
déroulé lors du Conseil Municipal de lundi soir, dans un communiqué
de presse intitulé "le sport pro d'abord et les restes pour les
clubs", l'intergroupe de la gauche plurielle conteste les choix de la politique
sportive de la majorité municipale.
Elle estime, en particulier qu'une place trop importante est réservée
aux clubs de l'élite (stade de Reims de football en tête), et cela
au détriment des "petits" clubs.
L'opposition constate que le budget du sport, qui était déjà
en baisse en 2002, poursuit sa baisse en 2003. Ils précisent que le budget
sportif baisse de 446 890 € à 3 812 680 € en 2003.
A cet argument, la majorité municipale avait répondu par anticipation
que le budget réservé aux travaux sur les équipements sportifs
explosait avec un presque doublement à 5,3 millions d'€ contre 2,8 M€
pour l'année 2002. Ces dépenses n'incluant ni la reconstruction
de Delaune, ni René Tys 2. Précisons que ces sommes incluent celles
attribuées directement par la municipalité (2,8 M€) et celles
amenées par la Régie des Equipements Municipaux et Sportifs.
Trop d'argent pour les clubs de l'élite
?
L'intergroupe de la gauche plurielle est très réservé concernant
les crédits affectés aux clubs les plus connus. Ses membres évoquent,
ainsi, les "63% des crédits du sport de notre ville [qui] sont accordés
à 7 clubs d'élite […] Le Stade de Reims, seul club 100% professionnel,
représente à lui seul 20 % du budget total des sports", et
reprochent à Mlle Nassau (adjointe au maire chargée des affaires
sportives) d'avoir choisi lesdits clubs sur des "critères connus
d'elle seule".
Ils regrettent que "dans le même temps, les clubs amateurs, ceux
qui laissent une place plus ou moins grande à l'activité loisirs,
les clubs de loisirs "purs" voient la participation de la ville baisser
pour la seconde année consécutive de 35 390 €".
Ils relèvent un paradoxe entre l'augmentation du nombre de clubs (126
en 2001 et 142 en 2003) et une baisse des subventions qui leur sont octroyées
(318 992 € en 2001 à 244 623 € pour 2003) et s'interrogent "Faut-il
y voir un encouragement au sport amateur dans notre cité ?"
Ils regrettent, enfin, les variations dans les "critères de subvention
[qui] varient d'une année sur l'autre. Ce qui rend la politique municipale
illisible et incompréhensible comme le déplorent de nombreux responsables
de clubs". (7areims.com)
"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL