STADE DE REIMS - CHÂTEAUROUX : 0-1

Samedi 22 mars 2003 - 30e journée de L2 - Arbitre : M. Brizou

BUGNET 73e

 

 

Inutile de choisir d'autre titre après ce Reims-Châteauroux. "Faire honneur au maillot", c'est sans doute le mieux que puissent faire les Stadistes en cette fin de saison où l'espoir, le mince espoir, fait maintenant place à la résignation. Mathématiquement, rien n'est évidemment perdu, d'autant plus que le Stade est précédé au classement par un gruppetto de "végétatifs". Tant et si bien que le moindre résultat positif pourrait même donner l'illusion que le rêve est encore accessible.

 

Liabeuf réconforté par les Castelroussins.

Mais, il est inutile de se voiler la face. Les deux points pris sur 15 possibles - à l'issue de trois rencontres à domicile et deux chez des mal classés - constituent à eux seuls une réponse. Boucs-émissaires désignés, les joueurs doivent-ils pour autant être considérés commes les seuls responsables de cette bérézina stadiste ? Hier soir, ils ont - pour 80% d'entre eux - fait du mieux qu'ils pouvaient avec leurs moyens. Mais le groupe semble être psychologiquement destabilisé, écrasé sous une chappe de plomb. Il a perdu le plaisir de jouer et cela se ressent. Dans ces conditions, comment pourrait-il trouver les ressources nécessaires pour rebondir ?

 

Diamé et l'après-Diamé

Denis Goavec avait modifié ses ultimes cartes peu avant d'acceuillir Châteauroux, (ré)intégrant Olivier Létang dans le groupe aux dépens de Jérôme Frétard pressenti un temps en milieu de terrain. Une décision d'ailleurs sans incidence puisque le n°4 stadiste est resté sur le banc, à l'instar des jeunes pousses plantées sur la feuille de match.

En réalité, la véritable innovation est venue de la titularisation en pointe de Gaston Diamé, auteur d'une excellente première mi-temps où il nous a enfin été donné de voir un attaquant remuant, capable de faire des appels de balles et d'offrir des solutions à son milieu de terrain. Malheureusement, Diamé - blessé - n'est pas revenu sur la pelouse en seconde période. Dès cet instant, l'attaque stadiste est retombée dans son principal travers, l'absence de mouvement, et Reims ne s'est plus procuré d'occasion, à l'exception d'un tir de Xavier Dudoit dans le temps additionnel. Mais la frappe n'était pas cadrée.

 

Drapeaux en berne en début de match

"Un geste technique a fait la différence"

Olivier Pickeu, fraîchement accueilli par le public à son entrée sur la pelouse, fut le seul changement apporté au dispositif initialement mis en place par Denis Goavec, et qui avait plutôt bien fonctionné en première période où l'on a vu une équipe rémoise entreprenante et volontaire, faisant - pour rester dans le ton de la soirée - "honneur au maillot". Mais en face, l'adversaire n'était pas à la hauteur de sa réputation, ni de son rang.

Thierry Froget, l'entraîneur de La Berrichonne, le reconnaissait volontiers après la rencontre. "Nous avons fait un match très moyen. Reims a fait preuve de beaucoup d'agressivité. Il a opéré un pressing constant sur le porteur du ballon qui nous a terriblement gênés et nous a empêchés de développer notre jeu. A tel point qu'à la mi-temps, je ne savais pas comment nous allions pouvoir nous sortir de ce guêpier. Je n'avais pas de solution. Nous avons gagné ce match sur un geste technique qui a permis de lancer Hervé Bugnet en profondeur pour un face à face gagnant avec le gardien rémois (Hubert Charpentier, hier soir) sur ce qui fut notre seule occasion de la rencontre".

Cette "énergie" que les supporters réclamaient de concert hier soir n'aura donc pas été payante même si les joueurs, cette fois, n'ont pas démérité. Maigre satisfaction...

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Ultrem et KRB avaient décidé, chacun à leur manière, de manifester leur mécontentement en début de match, appelant le public à les suivre. Côté Ultrem, une banderole interpellant les joueurs - "Réveillez vous ! Ne détruisez pas 10 ans d'efforts : Faites honneur au maillot !" - et quinze minutes de silence. Côté KRB, une banderole de même type - "Nos adversaires jouent à 11. Pas nous ! Mouillez tous le maillot" - et un "parcage supporters" neutralisé durant une mi-temps. Seuls les Wilfried Boys (ci-contre) ne se sont pas associés à ce mouvement, s'efforçant d'assurer une forme d'ambiance dans le premier quart d'heure.

 

 

 

Côté KRB : un parcage supporters neutralisé en signe de protestation.

 

 

Les malheurs du Stade - Samedi, Olivier Létang a rejoint le groupe rémois avec un peu de retard, ce qui a surpris tous ceux qui l'ont remarqué car la rigueur et la ponctualité sont deux des qualités du n°4 stadiste. Parallèlement, un certain flottement s'est fait jour dans la présentation des feuilles de match. Ces deux faits, en apparence anecdotiques, ont pour origine la blessure de Jérôme Frétard lors de l'échauffement. Initialement prévu dans le onze de départ, le petit milieu de terrain a dû être remplacé au pied levé par Gaston Diamé, dix minutes avant le coup d'envoi. Du coup, Olivier Létang - venu en simple spectateur - a proposé de compléter le banc "en cas de besoin ultime" car il est lui-même victime d'une douleur à la cheville.

Encore trop court physiquement pour disputer un match complet, Gaston Diamé, quant à lui, à dû céder sa place prématurément à la suite d'un choc avec le gardien castelroussin. Rien de très grave cependant, excepté que l'infirmerie se remplit un peu plus : Bertrand, Fretard, Hadaddou, Diamé, Létang, Laquait et Tingry, dont on pressent qu'il sera absent pour une très longue période encore.

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clic Pickeu : "Je n'ai plus mes jambes de 20 ans"

 

 

AVANT-MATCH

 

C'est le printemps !

 

Ni vieux grognards, ni fidèles, ni joueurs dévoués à la cause du Stade... Pour créer un choc psychologique, Denis Goavec envisage de faire appel aux jeunes de la CFA2. Quant à Tingry, il ne sera malheureusement toujours pas en mesure de tenir sa place. En fait de grand ménage dans les têtes, c'est le printemps des jeunes pousses. Vivement l'été ! clic Vérot et Latreille : une chance à ne pas vendanger

 

Il revient

Titre "marronnier" quand on n'a pas grand chose à dire, songerez-vous. Pas tout à fait juste cependant car l'arrivée du printemps s'accompagne généralement d'un "grand ménage" du même nom. Après la pitoyable prestation de dimanche dernier, Denis Goavec a pris le mors aux dents, énonçant leurs quatre vérités dès mardi matin aux fautifs présumés. Pour ce match dont on va encore vous répéter qu'il est "à gagner", certains d'entre eux seront condamnés à suivre du regard les évolutions de leurs coéquipiers.

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"Réveillez vous ! Ne détruisez pas 10 ans d'efforts : Faites honneur au maillot !" côté Ultrem. "Nos adversaires jouent à 11, pas nous !" côté KRB. Après la débâcle du 16 mars, ce soir les supporters manifesteront leur mécontentement dans l'enceinte de Delaune.

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Côté berrichon, on fait dans l'opulence, en s'offrant même le luxe de laisser le meilleur buteur de la formation, Deschamps, sur le banc. Pourtant, les Castelroussins, soutenus par une forte délégation de supporters ne cachent pas qu'ils viennent à Delaune pour gagner. Actuellement 3èmes, ils n'envisagent pas d'autre alternative que les trois points, sous peine d'être décrochés et de compromettre leurs espoirs d'accession en Ligue 1.

 

Les 16 du Berry - Roche - Colard - Rabésandratana - Dujeux - Jeannel - Morestin - Sidibé - Paul - Bénéforti - Di Bartoloméo - Bugnet - Deschamps - Behi - Ferreira - Roudet - Dalmat.

Les 16 de Champagne - Balijon - Liron, Billong, Boniface, Louiron - Dudoit ou Vérot, Laurent, Frétard, Liabeuf - François, Tchami. Charpentier (gb), Latreille, Pickeu, Diamé, Vérot ou Dudoit.

 

 

L'ALLER

clic UN MAUVAIS CAUCHEMAR


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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