Jeudi 24 juillet 2003

 

MATCH DE PRÉPARATION

 

Reims-Créteil : 1-1


L'opération séduction du Stade

 

Une équipe au fort potentiel avait annoncé Ladislas Lozano. L'ancien entraîneur cristolien, aujourd'hui Rémois, ne s'était pas trompé.
Aux noms prestigieux (Casagrande, Blondeau, Libbra.), il fallait y ajouter une allure athlétique impressionnante hier au complexe Edmond-Michelet de Murigny. Un registre dans lequel les Stadistes ne souhaitaient pas lutter. C'est pourquoi leur coach insistait sur le jeu au sol.
Après cinq minutes de flottement - illustrées par la permutation entre Oliveras, le stoppeur, et Barbier en défense, le second nommé, ancien Cristolien également, étant trop juste sur l'aile droite - , les Rouge et Blanc mettaient leur jeu en place.
Leur pressing efficace, avec un bloc groupé, permettait de récupérer le ballon dans le camp adverse.


A la Nantaise
La gestion du cuir était ensuite à la hauteur de ce premier travail, basée sur une circulation fluide, à deux touches de balle maximum avec alternance du jeu court et de transmissions longues.
Cette production, alléchante à dix jours de la reprise, méritait une récompense. Elle était venue dès la 9e sur un décalage d'Haddadou vers Boutal, esseulé sur la droite. Le centre du néo-Rémois retrouvait l'ancien Manceau pour un but d'école.
Plus tard, les essais du même Haddadou, de François - quel volume affiché par le capitaine dans un rôle de relayeur, placé bas dans l'entre-jeu ! - et Ribas traduisaient la confiance qui habitait les Marnais dont la mobilité et la disponibilité étaient les atouts maîtres à cet instant de la partie.
Battus dans les duels, les Franciliens étaient à la peine durant la première demi-heure. Pourtant, reprenant position au milieu, les hommes de Jean-Michel Cavalli venaient inquiéter Balijon, notamment par leur dernière recrue, Steeve Théophile.
L'ancien Gueugnonnais centrait sur Grégori dont la reprise de la tête faisait mouche (33e).


Défi physique
La seconde période offrait un tout autre physique. Créteil, plus encore qu'au cours du premier acte, usait et abusait des longs ballons. Le duel physique devenait inévitable. Et les Stadistes ne l'ont pas esquivé.
Pas un des leurs ne s'est dérobé, adressant ainsi un message fort à leurs futurs adversaires du championnat. S'il leur venait l'idée de les attirer sur ce terrain, ils trouveraient à qui parler. Ce Stade version 2003-2004 est complet.
Les phases de jeu étaient naturellement moins abouties. La construction souffrait des nombreux contacts et les occasions étaient rares, notamment côté rémois où la pression offensive baissait d'un cran. Là encore, rien d'inquiétant tant Boutal a montré des signes de montée en puissance, en pesant sur la défense adverse. Le public ne s'y est pas trompé en l'applaudissant à sa sortie du terrain. Vivement samedi et la réception de Beauvais à Delaune.
Ce sera le dernier match de préparation des Rouge et Blanc, « celui qui lance notre saison », affirme Ladislas Lozano. « Il nous permettra de nous étalonner par rapport à un futur adversaire qui cherchera à remonter en L2. »
Un profil qui rappelle un autre club.

Philippe Launay



Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

www.reimsvdt.com