STADE DE REIMS - VALENCE : 2-0

Samedi 5 octobre 2002 - 20h - Stade Auguste-Delaune - 11e journée - Arbitre : M. Thual

Christophe LAURENT, 63e - Bertrand TCHAMI, 75e

 

 

C'est parti !

 

Photos T.H.

 

Un bonheur n'arrive jamais seul. Grâce à cette première victoire, acquise avec la manière, le Stade sort de la zone de relégation.

 

Auguste-Delaune en fête au coup de sifflet final. On n'avait plus vu cela depuis le 17 mai dernier. Mais, curieusement, le sort du match s'est en partie joué d'entrée de jeu avec la sortie sur blessure de Jérôme Frétard à la 9e minute. Sans évidemment mettre en cause les qualités du petit "marcassin" rémois, hier soir le Stade avait besoin de guerriers pour l'emporter et l'entrée de Christophe Laurent, le battant, allait apporter à l'équipe cette pointe de pugnacité en milieu de terrain. Le n°8 rémois a sans nul doute été l'homme du match et ce n'est que justice qu'il ait inscrit à la 63e le but de la délivrance, après une déviation de la tête de Ludovic Liron, qui est apparu comme un autre joueur majeur dans le dispositif stadiste, en charnière centrale cette fois.

Après 10 journées végétatives, le Stade a donc lancé sa saison et semble avoir trouvé le bon collectif, dans ses grandes lignes. Pourtant, à la fin de la première période, au vu du nombre d'occasions gâchées les 6.115 spectateurs présents en étaient venus à se demander si la poisse - épaulée parfois par une pointe de maladresse - ne s'acharnait pas sur les Rouges. Il n'y avait alors qu'une équipe sur le terrain, écrasant le onze valentinois de sa superbe... mais devant le but toujours les mêmes approximations, toujours cette pointe de malchance qui fait glisser le ballon du mauvais côté de la barre. Une inefficacité qu'en d'autres termes on pourrait qualifier de blocage psychologique.

 

Tchami : n°1 à l'indice de popularité

La petite histoire du Stade retiendra que Bertrand Tchami - autre battant entré en jeu à la 64e - est l'homme qui a fait sauter ce verrou, en permettant aux Rémois de mener, pour la toute première fois, par deux buts d'écart (tête piquée sur un ballon millimétré de Mohamed Haddadou). C'est sans doute pourquoi le Camerounais a fêté ce but avec autant d'exhubérance, arrachant son maillot pour saluer les kops et le public.

Comme à Caen une semaine plus tôt, les Stadistes avaient en effet renoué avec leurs vieux démons après l'ouverture du score. Gagnés par la fébrilité, ils avaient reculé au point de permettre aux Valentinois d'exister. Qu'ils soient parvenus à dépasser leurs craintes pour faire pencher la balance du bon côté est de bon augure. Libérés, ils ont livré une fin de match d'excellente tenue... et sauront s'en souvenir lorsque le cas de figure se représentera. La victoire acquise contre Valence s'apparente à une thérapie de groupe et, cette fois, on peut imaginer que "c'est parti".

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L'AVANT-MATCH

 

Et soudain, "Dany le Rouge"

se sentit si petit...

 

2-10-02 - Tout va changer. Ibrahima N'Doye, notre "marabout", a fait spécialement le déplacement du Sénégal pour faire pencher la balance contre Valence. Il était déjà présent à l'entrainement mardi après-midi, où il a notamment rencontré Olivier Létang, histoire de lui prodiguer quelques conseils "occultes".

En réalité, l'élégant supporter en costume-cravate présent cette semaine en Champagne arrive tout droit de Dakar. Ibrahima n'est pas venu les mains vides. Il a notamment présenté des coupures de presse très anciennes (1958) dans lesquelles il pose avec certains joueurs du "grand" Stade, car son amour pour Reims remonte à l'époque de Robert Jonquet.

 

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Etonné de s'être découvert une filiation avec un marabout via le net, le fils de M. N'Doye en a rapidement informé son père qui a tenu à préciser qu'il n'était nullement marabout, même s'il porte indéniablement chance au Stade.

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Plus étonnant, ce personnage venu d'ailleurs a même fait état de l'existence d'une section de supporters du Stade au Sénégal... qui connaît tout des performances stadistes depuis quelques années.

Extrait choisi : "On aurait dû gagner contre Niort, à Wasquehal ou même contre Le Mans. Mais samedi, je serai là et nous allons gagner !".

La démarche de ce supporter sénégalais, heureux d'avoir enfin pu approcher "son" équipe, n'est pas sans rappeler celle d'Yves Morel à La Réunion, par exemple. Mais, ce ne sont pas les seuls amoureux stadistes du bout du monde ! Le nombre de pays recensés dans les stats de "Vu des Tribunes" (bas de page) en atteste. Et d'autres surprises sont à attendre puisque, depuis quelques mois, des connexions quasi quotidiennes émanent du...Kazakhstan.

 

 

 

 

 

Pour la première fois depuis mai dernier, enfin un dénouement en forme de victoire.