LES MATCHS DE PRÉPARATION
Eurosport oblige, Marc Collat a changé de tête,
optant pour le crâne rasé (photo Alain Moyat)
5 juillet : Reims - Créteil (à Clairefontaine) : 1-0 (Tchami)
13 juillet : Reims - Toulouse (à Luchon) : 0-0
17 juillet : Amiens - Reims (à Montdidier) : 1-1 (Liabeuf)
20 juillet : Reims - UNFP (à Reims-Murigny) : 3-0 (Liabeuf, Formeaux, Lafond)
24 juillet : Beauvais - Reims (à Noyon) : 3-0
Dimanche 28 juillet - 17h : contre Troyes à Reims (Stade Auguste-Delaune).
Bonne nouvelle pour les abonnés qui ne pourront pas se rendre au stade dimanche : l'entrée sera payante pour tous. Présidentielle, 5 euros - Méano et virages, 3 euros. L'ESTAC étant engagée avec succès en Intertoto, Troyes ne présentera malheureusement pas son équipe fanion sur la pelouse rémoise.
Dimanche 28 juillet
Reims-Troyes à Delaune : 0-2
Ouverture du score sur penalty pour Troyes après 20 minutes de jeu
Deuxième but en fin de match sur la seule occasion troyenne
Jérôme
Frétard, le marcassin
Insipide
Soutenus par une petite chambrée - un peu moins d'un millier de spectateurs - les Stadistes retrouvaient leur pelouse fétiche hier après-midi. Cinq jours avant d'affronter Lorient pour un retour historique dans le milieu professionnel, Marc Collat devait aligner face à la réserve de Troyes une formation qui aurait dû ressembler comme une soeur à l'équipe type de ce début de saison. Mais, visiblement, le Stade cherche encore la bonne formule. Aucune des deux options tactiques testées dimanche après-midi se s'est avérée payante.
Aucune occasion pour les Troyens en première période... mais un but à la suite d'un penalty concédé par Lafond. Aucune occasion non plus pour l'attaque rémoise animée par le seul Liabeuf.
En seconde période, en dépit des changements tactiques opérés à la mi-temps (remplacements des deux ailiers par des milieux plus axiaux), le Stade ne s'est guère montré à son avantage non plus. Seule occasion notable : un tir de Gaston Diamé à côté du cadre. L'essentiel du jeu s'est cantonné en milieu de terrain et les Troyens ont doublé la mise en fin de rencontre sur leur seule véritable occasion en 90 minutes. A oublier très vite...
Vendredi, les Stadistes devront montrer un autre visage s'ils veulent inquiéter Lorient. Mais, sans doute est-ce l'une des raisons pour lesquelles ils n'ont pas osé se livrer dans cette dernière rencontre de préparation. Les petits pépins physiques sont déjà nombreux côté rémois : Formeaux, Gondouin... et maintenant Eric Boniface.
L'équipe alignée par le Stade : Tingry - Liron (Louiron, 45e), Lafond, Eric Boniface (sorti sur blessure en fin de match et remplacé par Liron), Bertrand - N'Gomoé (Laquait, 45e), Létang, Frétard, Liabeuf (Laurent, 45e) - François (remplacé par Diamé, 30e), Tchami. En seconde mi-temps, Laquait décalé sur l'aile droite et Frétard sur l'aile gauche.
Mercredi 24 juillet
Ca sent la leçon
de réalisme
Anthony Colinet (15e)
Nicolas Girard (40e, 44e)
Faible chambrée dans le stade hyper champêtre des Frères Paterlini, à Noyon. Le prix dissuasif des places (7€) pour un match à aussi faible enjeu explique sans doute cette désaffection.
19h -19h30 - 19h45 : le timing d'un scénario catastrophe en trois regards. Photos Thibault H.
L'équipe alignée par le Stade en première période : Tingry - Eric Boniface, Billong - Lafond - Louiron, François, Laquait, Létang, Liabeuf - Tchami, Diamé.
Le Sphynx : pharaonesque
Pour
débuter la rencontre, Marc Collat a opté pour un 3--5-2, faisant
notamment glisser Louiron en milieu de terrain. Mal lui en a pris puisque Beauvais
a ouvert le score dès la 15e par son numéro 17, Anthony Colinet.
Tout juste recruté par le club beauvaisien, l'ex-attaquant du Gazelec d'Ajaccio
signe ainsi avec panache son arrivée en Picardie. A l'inverse, les Rouge
& Blanc ne se montrent guère à leur avantage en ce début
de match. La préparation a laissé des traces sur les organismes.
Marc Collat tenait absolument à tester l'opportunité d'évoluer en 3-5-2. C'est fait ! Tout en ayant assuré le jeu durant l'ensemble de la première mi-temps sans jamais se montrer dangereux, les Rémois ont encaissé trois buts qui récompensent fort justement le réalisme beauvaisien.
Mi-temps - "Il n'y a pas de solution !" lance Christophe Chenut, aussi dépité que la tribune ancestrale du stade. Quant à Marc Collat, il a visiblement décidé de revenir à une bonne vieille formule qui a fait ses preuves, puisque Bertrand, Liron, Teddy Angoly, Laurent, Jesse Bichet et N'Gomoé s'échauffent. Mais, dites-moi, ça fait beaucoup de défenseurs... La stratégie est claire : limiter les dégâts.
L'équipe alignée par le Stade en seconde période : Balijon - Liron, Angoly, Lafond, Bertrand - N'Gomoé, Laurent, Létang, Liabeuf - Tchami, Bichet. Sont sortis à la mi-temps : Tingry, Boniface, Billong, Louiron, Laquait, François, Diamé.
Prendre de la hauteur ne permet
pas forcément d'élever le niveau de jeu.
Evidemment, la stratégie du béton a pour corollaire une faible animation du jeu. Pas grand chose à se mettre sous la dent alors que nous venons d'atteindre la 60e. Mais, les malheurs rémois continuent néanmoins puisque Bertrand, blessé, doit laisser sa place à Silas Billong qui fait donc son retour sur le gazon maudit de Noyon.
Bichet : peu convaincant
75e minute : le stade des Frères Paterlini sombre doucement dans la somnolence. L'arrière-garde rémoise se montre vigilante et Beauvais gère sereinement son avantage.
Je vous laisse deviner l'ambiance qui prévaut autour de la main courante. Associé en attaque à Tchami, l'ex-Chaumontais Bichet ne se montre guère convaincant. Pas de quoi effrayer la défense beauvaisienne.
Réveillez vous ! C'est fini. A toute chose malheur est bon a-t-on coutume de dire en Picardie. Gageons que le Stade retiendra la leçon et saura désormais comment se comporter face aux grosses cylindrées du Championnat. Avec prudence...
Jeudi 25 juillet 2002
Beauvais - Reims : 3-0
Mercredi soir, face à Beauvais, Marc Collat procédait à une ultime revue d'effectif et un dernier rodage tactique avant de dessiner l'équipe type de la prochaine saison qu'il alignera dimanche contre Troyes.
Des
leçons à tirer - La reprise
approche à grand pas. A 10 jours de l'ouverture face à Lorient,
le Stade de Reims livrait hier à Noyon son 5e match de préparation
face à Beauvais.
Marc
Collat continuait de faire tourner un maximum de joueurs. Il commençait
à nouveau avec une défense à trois constituée cette
fois de Lafond, Boniface, Billong. Louiron était chargé d'animer
le côté droit et Liabeuf le gauche.
Mais rapidement les Stadistes
ne paraissaient pas trop dans leur assiette. S'ils avaient un relatif monopole
du ballon, ils avaient du mal à bien poser le jeu et leurs travaux d'approche
se faisaient dans la douleur. L'étau beauvaisien se refermait vite et bien.
La première frappe de Collinet au-dessus annonçait la couleur (3e).
Pressé, Lafond était contré au moment de relancer et Collinet
venait lober Tingry (1-0, 14e).
Une nouvelle hésitation de la défense
centrale (Boniface) profitait ensuite à Girard. Heureusement Tingry fermait
la porte (30e). Mais ce n'était que partie remise. Dépossédé
du ballon sur le côté, Louiron voyait Oroque lancer Girard dans le
dos de la défense pour le 2-0 (38e). Le groupe de Marc Collat qui n'avait
encaissé avant hier qu'un but allait en prendre un troisième dans
cette mi-temps.
Changement tactique
Un bon travail d'Oroque, à nouveau face à Tchami, mais cette fois,
son centre parvenait au deuxième poteau à Girard qui reprenait en
force sans se poser de questions et avec un peu de réussite (3-0, 40e).
Et les Rémois dans tout cela ? A signaler une frappe de François
au ras du poteau (15e). Le même François était un peu court
de la tête sur un centre de Tchami qui multipliait les appels (28e). Et
enfin, François, toujours, était contré près du but
après un centre de Liabeuf (45e).
Après la pause, Marc Collat
revenait à une défense à quatre. Elle se faisait surprendre
d'entrée. Balijon devait intervenir dans les pieds de Girard parti dans
le dos de la charnière centrale (51e). L'ASBO continuait de poser de sérieux
problèmes, voire d'étouffer son hôte incapable de se mettre
en position offensivement.
Une frappe lointaine de Letang témoignait
de cette impuissance (54e). Ce dernier réussissait toutefois à lancer
Bichet mais celui-ci excentré ne pouvait tromper Grange (75e). Le même
Bichet n'avait pas plus de succès suite à un bon travail de N'Gomoé.
L'arrière garde marnaise se faisait encore une ou deux frayeurs. Il s'agira
de faire mieux dimanche face à Troyes à Delaune pour l'ultime répétition.
Christophe Hébert.
Finie la digression du National.
Cette fois le maillot est à la bonne taille.
Reims retrouve ses couleurs
AVANT APRES
Plus de shampoing, plus de frais de coiffeur,
plus de cheveux blancs ni de tonsure...
et 10 ans de moins en prime.
C'est tout bénef pour le coach.
Samedi 20 juillet 2002
Reims-UNFP : 3-0
Liabeuf
(54e) - Formeaux (58e) - Lafond (72e)
Reims-UNFP - 58e : servi par Laurent, Formeaux file au but, sous l'oeil de Tchami. Mal utilisé à Grenoble, l'attaquant aux chaussures blanches s'est parfaitement fondu dans le moule rémois, à la grande satisfaction de Marc Collat et des cadres de l'équipe. (photo T.H.)
Frédéric Formeaux et Silas Billong :
les deux révélations des matches de préparation. Photo Thibault H.
38e : Au terme d'une percée, Bichet est fauché dans la surface. Diamé rate le penalty.
54e : 1-0 Billong sert Laurent qui centre pour Liabeuf. Reprise de volée pleine lucarne.
58e : 2-0 Laurent lance Formeaux qui double la mise d'une balle piquée.
72e : 3-0 Létang feinte de servir François, mais c'est Lafond qui surgit pour marquer.
L'équipe alignée par le Stade : Tingry (Balijon) - Liron, Eric Boniface, Louiron (Lafond), Bertrand (Laurent)- N'Gomoé (Formeaux), Laquait (Létang), Frétard (Sedan), Jesse Bichet (Liabeuf) - Diamé (Tchami), Frédéric Boniface (François).
Le
Stade de Reims est un habitué des séries. On sait aussi que l'équipe
dirigée par Marc Collat ne lâche pas facilement le morceau. Qu'elle
soit en compétition ou en préparation, elle s'applique à
jouer pour gagner. Ainsi, pour son quatrième match de préparation
qui la verra se frotter en fin d'après-midi l'UNFP (18 heures au stade
de l'AS Murigny), l'équipe champenoise tentera sans doute de faire aussi
bien que face à Créteil (succès 1-0), Toulouse (0-0) et Amiens
(1-1). Ce sera aussi l'occasion pour les supporters des Rouge et Blanc de découvrir
le nouveau groupe stadiste presque dans sa configuration définitive.
De
mieux en mieux
Au-delà
de ces considérations affectives, l'entraîneur stadiste poursuit
minutieusement la préparation d'une troupe en recherche d'homogénéité
à trois semaines du début des hostilités en Ligue 2.
« C'était l'objectif du stage. C'est aussi celui de ces matches amicaux
», explique Marc Collat, qui pour l'instant, n'envisage pas de resserrer
son groupe. De la récente confrontation avec Amiens, il ne ressort rien
de particulier : « Un match sans grande signification autre qu'il nous a
permis de peaufiner notre jeu. Comme Amiens, nous avons fait tourner l'effectif,
l'objectif étant de donner du temps de jeu aux joueurs ».
Marc Collat reconnaît tout de même « que nous avons été
mieux, même s'il est prématuré de parler de progrès
réels. Mais l'impression visuelle a permis de constater que l'équipe
se tient de mieux en mieux ». A l'exception de Theddy Ongoly, Nabil Bouaka
et Hubert Charpentier, laissés à la disposition de la CFA2 de Carlos
Pinho, Marc Collat conduira tout à l'heure son effectif au grand complet.
Revoilà Manu Abreu !
Autre particularité de cette opposition
estivale, elle permet de revoir Manuel Abreu sur un banc de touche. Après
ses malheurs calaisiens, l'ex-coach stadiste a retrouvé au sein de l'UNFP
un cadre idéal pour se relancer. « Cela fait du bien au moral »,
avouait-il récemment.
Et
de poursuivre toujours avec sa légendaire modestie « Travailler avec
Arnaud Dos Santos ne peut être qu'enrichissant. Côtoyer des garçons
en rupture de contrat, permet d'avoir une autre vision de son travail ».
D'autant qu'Abreu doit s'adapter au contexte particulier de sa fonction provisoire.
Le paradoxe voulant que le coach se réjouit du départ d'un de ses
éléments. « Un joueur qui nous quitte signifie qu'il est en
passe de trouver un employeur. »
Les Stadistes trouveront face à
eux de solides éléments, rompus pour la plupart aux joutes de L1
ou de L2, et particulièrement motivés à l'idée de
séduire d'éventuels recruteurs.
« Les joueurs font preuve
du plus grand sérieux », explique Abreu, « même s'ils
sont sur la brèche depuis le 8 juillet et qu'ils enchaînent les matches
sans préparation adéquate ». G.K.
Mercredi 17 juillet 2002
Collat peaufine son onze majeur
Tingry : enfin de retour.
Un
peu malmenés par Toulouse samedi dernier (préparation physique oblige),
les Rémois se sont bien repris ce mercredi contre Amiens qu'ils étaient
allés défier en terre picarde.
Le match nul arraché sur la pelouse champêtre de Montdidier est d'autant plus probant que les Amiénois restaient sur un cinglant 3-0 infligé samedi dernier au Paris Saint-Germain et un nul (1-1) tout aussi significatif acquis trois jours plus tôt face à Lens.
A Montdidier, tout s'est joué à l'entame de la seconde période. Devant un public largement acquis à la cause picarde, Amiens était persuadé d'avoir fait l'essentiel lorsque sa nouvelle recrue, l'ex-lensois Michaël Debeve, ouvrit la marque sur coup-franc.
Mais, à peine le temps de remettre en jeu que les Rémois étaient déjà revenus dans la partie sur un exploit personnel de Cédric Liabeuf. Le petit ailier gauche rémois, inflitré en dribbles dans la surface, mystifiait toute la défense picarde et trompait imparablement le gardien : 1-1. Le score allait en rester là...
L'équipe alignée par le Stade : Tingry - Liron, Billong, Lafond, Bertrand (puis Louiron) - Laquait (puis Laurent), Létang, Liabeuf, N'Gomoé (puis François) - Tchami (puis Formeaux) - Boniface (puis Diamé).
La
voiture du KRB à Montdidier :
les supporters ne disposent pas encore
de moyens à la hauteur de la L2.
Liabeuf
réplique à Debève - C'est
sur la champêtre mais néanmoins assez bonne pelouse du stade de Montdidier
que Reims avait rendez-vous pour son troisième match de préparation
Ð après Créteil (1-0) et Toulouse (0-0) Ð face à
Amiens, lui aussi futur adversaire en Ligue 2.
C'est certainement pour cette
raison que les protagonistes n'avaient pas particulièrement envie de se
faire de cadeaux. Les Rémois tentaient d'imposer leur potentiel physique.
Mais les Amiénois ne se laissaient pas marcher sur les crampons. L'arbitre
devait d'ailleurs freiner les ardeurs à la demi-heure (Billong et Toufic)
avant de sortir finalement deux cartons.
Mais il y avait tout de même
du jeu. D'abord légèrement à l'avantage des Stadistes qui
s'efforçaient de construire sur les côtés avec Liabeuf à
gauche et N'Gomoe à droite. Une tête de N'Gomoe justement était
dégagée près du poteau (10e). Une frappe de Frédéric
Boniface frôlait la lucarne (17e). Enfin, un coup franc de Liabeuf qui n'avait
pas trouvé preneur échouait sur le poteau (42e).
Revue d'effectif
Les partenaires de Lafond, apparemment à cours de fraîcheur physique,
firent preuve à quelques reprises de lenteurs et d'approximations dans
les relances (encore pardonnables à cette époque) qui firent l'affaire
de leurs hôtes. Lafond accrochait Wiart à la limite de la surface
alors que celui-ci filait au but (12e).
Le coup franc consécutif de
Leroy, détourné par le mur, passait de peu à côté.
Puis Tingry se couchait sur un tir contré de Debève (35e). Comme
souvent en pareille occasion, Marc Collat profitait de la mi-temps pour remanier
largement son équipe. Son homologue Denis Troch, lui, ne changeait... que
son gardien (à ce moment, s'entend).
Peu après la reprise, les
Rémois encaissaient leur premier but de la (pré)-saison : un coup
franc d'une vingtaine de mètres de Debève (1-0, 51e). Mais les Rouge
et Blanc répondaient du tac au tac. Une belle combinaison François-Liabeuf
était conclue du plat du pied droit par ce dernier (1-1, 53e).
Denis
Troch n'abattait pas toutes ses cartes. Abalo, Lebrun, Magnier et Diallo notamment
restaient au bord de la pelouse. Dans des débats équilibrés
mais pauvres en occasions de but, les Rémois montraient quelques bonnes
choses collectivement. Il faudra naturellement revoir le groupe stadiste à
l'œuvre pour mieux apprécier son potentiel. L'occasion est donnée
dès samedi à Murigny face à l'UNFP. ). Christophe
HEBERT
Dimanche 14 juillet 2002
Reims prend de la hauteur
Après avoir dominé Créteil de la tête et des épaules le 5 juillet à Clairefontaine (1-0, but de Tchami) au cours d'un match où l'ex-buteur Saint-Quentinois Formeaux s'est mis en évidence, les Rémois ont peaufiné leur préparation physique et technique dans les Pyrénées, s'adonnant même aux joies du rafting.
Pour clôturer cette semaine assez éprouvante, les hommes de Marc Collat affrontaient le TFC samedi soir à Luchon devant une chambrée forte d'un millier de spectateurs. Un score nul et vierge a soldé cette partie qui a surtout permis à Marc Collat de poursuivre sa revue d'effectif. Pour la petite histoire, les Toulousains ont tout de même fait vibrer les poteaux de Balijon à deux reprises... face à une défense pour le moins expérimentale.
L'équipe alignée par le Stade : Balijon ( puis Charpentier 45ème ) - Barrau, Laurent, Lafond, Bertrand (puis Gandouin 45ème ) - Laquait ( puis Liron 45ème ), Létang, Liabeuf ( puis Bouaka 70ème ) , Formeaux ( puis Bichet 45ème ) - Diamé (puis N'Gomoé 45ème ), François ( puis Boniface 45ème ).
Vendredi 28 juin 2002
Premier galop d'essai pour les anciens et les néo-stadistes, ce jeudi 27 juin au Stade des Eglantines sous la forme d'une simple petite mise en jambes. Les choses (vraiment) sérieuses commenceront le 4 juillet à Clairefontaine, où les Rémois séjourneront trois jours. En marge des séances d'entraînement, des tests médicaux et un match amical contre Créteil (le 5 à 18h30) seront au programme. Ce sera ensuite le départ pour Luchon, la station thermale pyrénéenne, où la délégation rouge et blanc résidera du 7 au 16 juillet pour peaufiner notamment sa condition physique.
Quantité
peut aussi rimer avec qualité
Parés
de leurs nouvelles couleurs, ils étaient douze à prendre part, pour
la toute première fois, à l'entraînement stadiste. Douze recrues
pour un retour en Ligue 2 qui s'annonce musclé. Et de ce côté
là, on peut dire que le staff rémois n'a pas fait les choses à
moitié à en juger certains gabarits qui trottinaient au complexe
des Eglantines.
En défense centrale, l'arrivée de l'expérimenté Gueugnonais
Eric Boniface (1, 86 m, 85 kg) devrait être de nature à consolider
un peu plus un secteur qui a donné toutes satisfactions la saison dernière.
A droite, l'ancien grenoblois William Louiron (1,78 m, 72 kg), devrait remplacer
poste pour poste le néo-Sedanais David Ducourtioux.
A moins que cette
tâche ne revienne à l'ex-Yonnais Sillas Billong (1,82 m, 79 kg),
qui n'est autre que le frère de l'ancien stéphanois. Le latéral
gauche Sébastien Gandouin (1,80m, 70 kg) Ð lui aussi en provenance
du National (Saint-Maur) Ð, ainsi que le stoppeur congolais Theddy Angoly
(1,89 m, 80 kg) pourraient se révéler précieux au cours de
la saison.
Le milieu de terrain rouge et blanc voit arriver un autre chevronné
de la division en la personne de Stéphane Laquait (1,86 m, 72 kg). L'ancien
Castelroussin devrait apporter toute son expérience dans l'entre-jeu.
Plus offensif, le très vif Frédéric Formeaux (1,73 m, 67kg),
sait également se montrer buteur décisif, comme ce fut souvent le
cas la saison dernière avec Saint-Quentin.
Il sera accompagné
du robuste Paul-Roger N'Gomoé (1,78 m, 76 kg), capable d'évoluer
aussi bien à droite que sur le côté gauche, comme il le faisait
à Viry-Chatillon.
Le secteur offensif n'est pas en reste. Frédéric
Boniface (1,83 m, 85 kg), en provenance de Noisy-le-Sec, devrait peser sur les
défenses adverses. Il sera aidé en cela par Bertrand Tchami (1,80
m, 79 kg) directement arrivé de Grenoble et déjà rôdé
avec la ligue 2.
Enfin, deux stagiaires ont rejoint Balijon dans l'effectif
pro. Il s'agit de l'ancien Amiénois Nabil Bouaka (18 ans) et de Jesse Bichet
(19 ans), en provenance de Chaumont.
Incorporés à ceux en qui
Marc Collat a renouvelé sa confiance, ces douze « nouveaux »
portent l'effectif stadiste à 23 unités et devraient rapidement
trouver leur place au sein de ce nouveau groupe rouge et blanc. Stephen
Thiebault
Marc Collat : "L'amalgame se fera naturellement"
Marc Collat,
une saison importante débute.
« Toutes les saisons sont importantes. Quel que soit le championnat que
l'on joue, on se fixe des objectifs et on essaie de les atteindre ».
Quel
va être le programme du Stade de Reims durant ce mois de préparation
?
« A partir de demain (aujourd'hui), les joueurs travailleront
deux fois dans la journée : une séance plus physique le matin à
9 heures, une autre vers 17 heures. Ce week-end, le groupe passera des tests médicaux
à la clinique des Bleuets. Ensuite, nous nous rendrons à Clairefontaine
pour y subir des tests médicaux sportifs ».
Vous en profitez pour disputer votre premier match amical.
« Ce sera vendredi contre Créteil. Les joueurs auront vingt séances
d'entraînement dans les jambes et chacun disputera une mi-temps. On prendra
ensuite la route de Luchon ».
Quelle a été la teneur de votre discours
solennel de rentrée ?
« Ce n'était qu'une prise
de contact, l'occasion de faire connaissance. J'ai présenté le staff
technique et médical, défini les modalités, les grands principes
des séances d'entraînement. Pour nous, il s'agira de bien gérer
cette période-test où le groupe se découvre et débute
le travail collectif qui droit nous mener vers notre rendement maximum ».
Trois
stagiaires pros figurent dans le groupe.
« C'était
un de mes souhaits. Nous avons la possibilité de signer cinq contrats de
stagiaires et nous devons en profiter. La présence de jeunes dans le groupe
est importante ».
Attendez-vous d'autres recrues ?
«
Non. Normalement, le groupe est au complet. Il pourra bouger en fonction des opportunités
offertes par le marché ou des blessures ».
Vous pensiez à un moment chercher un remplaçant
à Jérémy Denquin.
« Je dispose dans
le groupe des garçons capables d'évoluer dans le couloir droit.
C'est le cas de N'Gomoé et de Formeaux. Lorsque Denquin est arrivé
à Reims, il n'était pas plus connu que ceux-là ».
Avec
douze nouveaux, il faudra que l'amalgame se fasse rapidement.
«
Les joueurs sont complémentaires et ceux qui ne se connaissent pas encore
se découvriront lors du stage. Je pense que l'amalgame se fera naturellement
et que l'équipe trouvera vite son équilibre. Si tous les postes
ne sont pas doublés, je dispose de plusieurs joueurs polyvalents capables
d'évoluer à divers postes ».
En quoi la Ligue 2 est-elle différente que le
National ?
« A mon avis, la différence se fait au
niveau de l'attention, de la concentration. A ce niveau, on fait moins d'erreur,
on joue moins, mais les actions sont plus décisives. Et la gestion du jeu
est meilleure ».
Le début de la saison ne semble pas très
favorable à Reims. Il faudra pourtant ne pas rater son départ.
« Il faut voir..; Ce n'est pas forcément un avantage de jouer les
gros morceaux en début de championnat, au moment où tout le monde
est à la recherche de sa cohésion.
Prenez Lorient : son dernier
match la saison passée, il l'a joué au Stade de France contre Bastia.
Alors quand il débarquera à Delaune, il découvrira un autre
monde. Les vestiaires seront bien différents que ceux du Stade de France
et il va falloir s'adapter très vite ». Recueilli
par G.K
David François le sage
Jeune
papa depuis le 11 juin et la venue au monde de Colombe
(3,060kg), David François en était hier à sa douzième
rentrée des classes en D2.s.
«
La première fois, c'était en 1986 avec Carlos Bianchi », se
souvient-il.
Pas encore à l'âge de jouer les donneurs de leçons
à 32 ans, l'un des rares véritables Rémois de la bande à
Marc Collat a abordé cette première journée de travail physique
sans état d'âme. « Je ne connais pas beaucoup de footballeurs
qui aiment cette période mais il faut bien en passer par là. C'est
de la bonne souffrance ».
Un speech du coach à l'apéro,
quarante-cinq minutes de footing en plat principal et quinze autres d'étirements
pour le dessert : la reprise n'a pas été trop lourde à digérer
pour les vingt-trois Stadistes rassemblés aux Eglantines et scindés
régulièrement en deux groupes lors des pauses, celui des «
anciens » et des « modernes ». « Cela se fait de manière
inconsciente, précise l'ex-Lavallois. C'est à nous qui connaissons
déjà la maison de faciliter l'intégration des nouveaux. Mais
je ne suis pas inquiet et tout va se normaliser pendant le stage à Luchon
où l'on va vraiment apprendre à se connaître. Certains vont
se découvrir des affinités et la cohésion de l'ensemble en
sortira renforcée. Comme la saison dernière en Guadeloupe où
j'ai vraiment eu le sentiment qu'un courant passait au sein de l'équipe
».
«
Bonjour monsieur »
Fort de son expérience consommée,
se sent-il un rôle particulier à jouer pour que la mayonnaise prenne
plus rapidement ? «Oui et non, avoue-t-il. Si un jeune vient me demander
un conseil, je le lui donnerai volontiers. Tout comme Thierry Tusseau ou Didier
Tholot m'en avaient prodigué à mes débuts. Mais je ne me
pose pas en père protecteur pour eux ».
Et d'enchaîner,
un brin nostalgique : « La première fois que j'ai été
appelé en pro à Delaune, j'ai dit bonjour monsieur au premier *joueur
croisé dans les vestiaires. Cette forme de respect disparaît peu
à peu mais ce n'est pas spécifique au foot, c'est le reflet de la
société ».
Pas trop marqué physiquement par ces
retrouvailles officielles avec la pelouse, -« J'ai relativement respecté
le programme individuel de préparation qui nous avait été
remis avant notre départ en vacances » -, David François,
sa bouteille d'eau à la main, s'en est allé ensuite prendre sa douche.
Histoire sans doute d'arriver à temps à la maison pour aider Karine
à donner le biberon à Colombe. P.I.
* Jean-Pierre Bertolino.
►
Marc
Collat a décidé de travailler avec un groupe de 25 joueurs (22 joueurs de champ
et 3 gardiens).
► La saison prochaine, le Stade de Reims disposera d'un budget avoisinant les 5,4 M d'euros (35 MF).
Mardi 11 juin 2002
Reims
pourra s'entraîner à... Reims « La logique veut
que lorsqu'une équipe de football obtient de bons résultats, la
ville apporte certaines choses par rapport à son niveau » indique
Monique Nassau à propos des terrains de sport se trouvant à proximité
de la piscine des Thiolettes. « Un terrain sera donc réservé
à l'équipe du Stade de Reims. Nous allons le clôturer afin
de le protéger. A côté, il y aura un terrain en herbe, un
autre en stabilisé ». L'adjointe travaille également sur un
projet global permettant l'installation d'un terrain en synthétique «
dans les années à venir ».
Christophe
Chenut : « A nos frais, nous récupérerons le sous-sol
de l'ancien centre de formation du complexe des Thiolettes pour le transformer
en service médical avec kiné, vestiaires, tables de massage, tous
les outils nécessaires à un bon suivi et une bonne préparation
des joueurs ».(L'union)
Un dimanche
à la campagne
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |