Stade de Reims - Webzine

Mercredi 4 septembre 2002 - Stadium Nord - 6ème journée de Ligue 2 - Arbitre : M. Chapron

Si le même scénario s'était (re)produit à Delaune, une partie du public serait partie sans attendre le coup de sifflet final au risque de se faire taxer de mauvais esprit. A Wasquehal, la centaine de supporters rémois qui avait fait le déplacement dans le Nord est restée figée de dépit. Mais, pourquoi faut-il toujours que, dans les dernières secondes, un joueur gâche le travail accompli par le groupe, via une erreur inexcusable ?

Hier soir, Reims a failli l'emporter en jouant "à la niortaise" sur la pelouse du Stadium Nord. Les "sénateurs" étaient en face, et il n'espéraient plus qu'on leur offre une telle aubaine. Mais, décidément, ce Reims là nous déboussole.

De Billong le diplomate à Benon le buteur, chacun a sa version du but de la 90e. Mais tout cela n'est pas très explicite.

- Silas Billong (Reims) : « Tintin nous a crié « j'ai », mais un joueur commet une faute sur lui...».

- Guillaume Benon (Wasquehal) : « "Jéjé" » (Erceau) a vu que j’étais monté. J’ai ensuite entendu le gardien de but adverse crier "J’ai". J’ai ensuite mis la tête... ».

► Difficile exercice que celui du fil de match. L'Union n'a fait qu'entrevoir la sortie hasardeuse de Tingry en fin de rencontre. La Voix du Nord n'a souligné que la "maladresse" de Sibille. Mais, aucun des deux n'a remarqué que Gondouin avait "dévissé" son coup de tête gagnant.

Pour faire bonne mesure, ajoutons que France Bleu a annoncé la première victoire rémoise au moment où le ballon smashé par Benon franchissait la ligne, et que RTL a tout d'abord attribué le but de Gondouin à Eric Boniface. Difficile de les confondre, pourtant...

"Champagne tout de même !", titre-t-on dans le Nord. Côté rémois, ce point est aussi une bonne performance puisqu'il permet de préserver l'invicibilité à l'extérieur. Mais quelle déception tout de même...

Sous l'impulsion des Ultrem, l'ambiance était rémoise (Photo Gabrielle SCHEIER)

Surpris par un but rémois en première période, les Wasquehaliens ont réussi à égaliser à quelques secondes de la fin (1-1). La belle aventure continue.

A quelques encablures du leader manceau, Wasquehal fait finalement recette, toutes proportions gardées. Et si Bernard Docquiert, le directeur général du club, se montrait relativement satisfait de l’affluence, l’aura actuelle des hommes de Hervé Gauthier aurait sans dou- te mérité un peu mieux.

Les Wasquehaliens, rapidement dans le match, ne s’embarrassèrent pas de ces considérations populaires. Et Dernis, fauché par Liabeuf dans la surfa- ce, aurait pu se voir gratifier d’un penalty que M. Chapron, pourtant bien placé, ne sanctionna point (7e). Le petit ailier nordiste en aurait-il rajouté ? Rien n’est moins sûr...

Dans l’aspiration de ses trois victoires consécutives, l’Entente avait du « jus », à l’image de Desgeorges et Hiroux. Mais l’offensive suivante fut pour le Stade de Reims et permit à Sibille de s’envoler sur un tir de Laurent (13e) : corner... Une alerte qui n’incita pas Benon et les siens à la prudence, puisque Hiroux vit son tir détourné par un pied champenois (26e), tandis qu’un coup franc bien placé d’Erceau était dévié par le mur adverse (27e). L’Entente avait certes la maîtrise du jeu. Bien en place, l’équipe de Marc Collat faisait front avec calme, en se permettant même quelques incursions en territoire « ennemi ».

Pour exemple, ce centre de Laurent repris de la tête par Gondouin (33e) ; Sibille eut la maladresse de laisser filer le ballon entre ses bras (0-1)... Un premier but à l’extérieur pour Reims qui méritait assurément le champagne ! Le gardien de but wasquehalien fut toutefois téméraire sur l’action suivante en stoppant un tir de Tchami, parti seul (40e). A 0-2 à la pause, c’eût certainement fait un peu désordre...

Un avantage rémois qui ne convenait guère à ce « onze » de l’Entente, reparti à l’assaut de la cage de Tingry, dès la reprise. Desgeorges d’abord (54e), la tête de Dernis ensuite (57e) firent lever des spectateurs pour qui l’égalisation nordiste n’était qu’une question de minutes.

Dominant Erceau en vitesse, Tchami détala sur le côté droit pour ne trouver que le petit filet (65e). Un éclair qui rappelait au dauphin que la Ligue 2 était un impitoyable univers. Et après avoir mis Gueugnon et Amiens dans leurs petits souliers, les Wasquehaliens sentaient le vent du boulet leur chatouiller la nuque... Car les Rémois tenaient bon, même si le sang neuf apporté par Fidani et Marchois leur faisait courber l’échine. Lafond et ses camarades pliaient sans rompre, l’ESW multipliait les raids en tout genre.

Et les minutes s’écoulaient... Mais l’Entente, version 2002-2003, déploie d’indéniables qualités de coeur. Témoin cette action conjuguée d’Erceau et Benon, récompensée par une égalisation de la tête du second, sur un long coup franc du premier, alors qu’il ne restait que vingt secondes dans le temps réglementaire (1-1, 90e). Un point, c’était mieux que rien. L’aventure continue...

Wasquehal : Sibille ; Marolany, Benon, Erceau, Escayol, Correia ; Tanguy, Chalier, Dernis ; Hiroux, Desgeorges. Bourgois ; Antunès, Nida Nida, Fidani, Marchois.

Reims : Tingry ; Billong, Liron, E. Boniface, Lafond, Bertrand ; Letang, Laurent, Gondouin, Liabeuf ; Tchami.

Louiron, incontestable titulaire à l'extérieur, est sur le banc. Tout comme Frétard qui relève de blessure. Ce soir, le Stade aligne 6 défenseurs.

15e - Première occasion pour Reims à la suite d'un superbe retourné dans la surface de Laurent.

30e - Le Stade a retenu la leçon donnée par Niort. Il verrouille le milieu de terrain, interdisant aux Nordistes de développer leur jeu.

34e - Wasquehal - Reims : 0-1 - Sibille fête son 165e match avec Wasquehal par une bourde qui fait bien les affaires des Rémois. Il relâche un ballon frappé mollement de la tête par Gondouin... et le cuir termine sa course au fond des filets.

55e - Les Rémois continuent de jouer "à la niortaise" et les Wasquehaliens "à la rémoise version 31 août". Tout est donc pour le mieux jusqu'à présent...

65e - Wasquehal a passé la vitesse supérieure, mais sans occasions franches. Ca ne vous rappelle rien ? Gare au penalty dans le temps additionnel...

90e - Le plus dur reste à faire... mais ce n'est pas la petite "transversale" nordiste de la 85e qui va nous impressionner.

Les changements de Marc Collat : Gondouin par Frétard à la 70e. Tchami et Liron par N'Gomoé et Louiron à l'instant.

Avancé à la limite de sa surface alors que Wasquehal bénéficiait d'un coup-franc sans grand danger, Olivier Tingry est lobé par Erceau. Benon n'a plus qu'à pousser la balle de la tête.

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL